[1329] Balade parisienne

Une jeune femme pose nue, adossée à un pont parisien, la Tour Eiffel en arrière planTout a commencé dans le 20e arrondissement, métro Jourdain (ou pas très loin), où j’avais rendez-vous, le cœur battant, pour mon dépucelage. C’était une belle aventure, une journée particulière…. Nous ne nous sommes vus qu’une fois, cette jeune femme et moi, en présence de C*** qui m’avait invité à le rejoindre. Ce fut un trio qui manquait sans doute de chaleur, et pourtant, je me souviendrai longtemps de la facilité avec laquelle cette frêle demoiselle accueillit ma queue dans son cul, dans sa colocation du 19e arrondissement (elle était seule, ce midi). Ce fut la première fois, pour moi, qu’une double pénétration s’avérait source de plaisir plus que d’exploit (même s’il y a eu des resucées). Je suis retourné un nombre incalculables de fois dans ce coin du 18e arrondissement où J*** habitait, en redoutant d’y croiser ce collègue de ma femme qui habitait à deux rues de l’amante dont j’avais commis l’impair de tomber amoureux ! C’était en 2006, mon burp prenait corps. En revanche, je ne suis allé que deux fois dans le petit studio d’étudiant du 17e de cette jeune fille qui m’avait offert son pucelage, pour tenter d’y poursuivre une histoire naissante qui aura été avortée. Quelques regrets, oui, cachés derrière de beaux souvenirs.  N’y a-t-il rien d’autre à faire que de dormir et faire réviser sa Jaguar dans le 16e arrondissement ? Heureusement que oui. Il y a la belle chatte à la toison de jais de cette amante aujourd’hui perdue qui m’avait invité à la rencontrer un soir de désœuvrement commun. Nous nous sommes revus irrégulièrement ; que nous manquait-il pour brûler plus intensément l’un pour l’autre ? Il faudrait que je vous en reparle (j’ai une note inachevée où je parle du plaisir d’être invité chez toi, tu sais ?). Difficile de choisir entre P*** et Nyx quand je pense au 15e arrondissement où ces deux amantes au long cours m’ont régulièrement accueilli chez elles, sans oublier le Platine Hôtel qui abrita deux très belles soirées. Bon, c’est le plus grand arrondissement de Paris, est-ce suffisant pour en faire le numéro 1 de mes frasques ? Sans doute pas. J’ai vécu 7 ans dans le 14e arrondissement, où fut conçue et accouchée ma fille cadette – j’aimais m’y balader à poil, la nuit, et guetter (en vain) l’immeuble d’en face pour y reluquer un peu d’animation. Ça me fait toujours un petit quelque chose, quand j’y retourne (de beaux souvenirs dans l’hôtel Idéal Design ainsi qu’à la Villa Royale Montsouris)… Le 13e arrondissement est connu pour ses innombrables échoppes – et habitants – asiatiques, mais c’est aussi l’arrondissement qui abritait l’étroit F2 où logeait Thyia. J’aimais la simplicité, l’évidence de notre union et le rire dans lequel se noyait joyeusement son orgasme. Le 12e arrondissement abrita nombreuses de mes frasques (chez P***, par exemple), mais quand je passe près de Nation, je pense surtout à la belle paire de bottes que portait R*** la seule et unique fois où nous fîmes l’amour chez elle, tous les deux, après avoir déjeuné ensemble dans un restaurant proche. Restons-nous plus facilement suspendus aux histoires avec un petit goût d’inachevé ? Il faut remonter seize ans en arrière pour atteindre ce soir où je pris mon courage par la peau du cou pour rejoindre D*** qui habitait le 11e arrondissement en me motivant « tu es bi, oui ou non ? » Pour la première fois, je décidais de rejoindre un homme seul pour baiser avec lui. La rencontre manquait un peu d’élan, j’aurais voulu qu’il me sodomise mais c’est moi qui jouais finalement le rôle actif. Aujourd’hui, j’ai un peu honte de la froideur avec laquelle je pris congés de lui peu après avoir joui dans son cul. C’est dans le 11e que nous dînâmes ensemble la première fois que nous nous vîmes, dans le 17e que se trouvait l’hôtel qui abrita nos premiers – inoubliables – ébats, mais c’est dans le 10e que je rejoignais passionnément O*** chaque fois que nous le pouvions ; elle y habite toujours et, mélancolique, je la cherche du regard quand le hasard me fait traverser sa rue. Quelle place prennent les lieux dans la qualité, la réussite, des moments qu’on y passe ? Cette location du 9e arrondissement s’est en tout cas avérée parfaite pour abriter ma fête d’anniversaire, et quand je me remémore les heures délicieuses qui s’y sont déroulées, me revient en mémoire cet appartement lumineux, son double lit mezzanine, les poutres qui séparaient la chambre-salon du coin cuisine-salle de bain… C’est aussi dans cet arrondissement qu’habitait ma première petite amie. Pas souvenir d’avoir eu une partenaire qui habitait le 8e arrondissement, qui reste donc un  lieu d’hôtels (j’y ai séjourné récemment avec Camille) ou… de club puisque c’est là que j’emmenais A*** découvrir son premier club échangiste. Signalons aussi le parc Monceau où j’ai eu droit à une furtive pipe interrompue dans les buissons. Trop de monde ce jour-là ! Je me suis longuement creusé la tête : le 7e arrondissement allait-il échapper à mon inventaire parisien ? Et puis je me souviens de ce parking, juste devant les Invalides, où nous nous étions garés, la nuit, brûlant d’un désir à consommer de suite (dans ma 106). Avant qu’elle ne devienne ambassadrice zélée du polyamour (peut-être fus-je le marchepied qui l’accompagna dans cette voie ?), son appartement du 6e arrondissement abrita nos premiers ébats et d’agréables premières fois. Longtemps que je n’ai pas participé aux fêtes bigarrées qu’elle y organise (oui, ceci est peut-être un appel du pied !). C’est d’ailleurs lors d’une de ses soirées que j’ai connu un de mes revers les plus cuisants… Dans le 5e arrondissement, à deux rues de là où habitait il y a presque trente ans un de mes copains minitellistes (qui devient un des premiers petits copains de ma petite sœur – ce joli cœur !), vit aujourd’hui Sara. Récemment encore, je garai mon scooter au pied de son immeuble, composai le code sur le digicode et pressai le bouton de l’ascenseur menant au dernière étage où m’attendait, impatient, son cul avide que je ne tardai pas à m’emparer. J’ai aussi habité quelques années dans le 4e arrondissement, avec ma compagne. Derrière la pile de souvenirs conjugaux se trouve cette histoire un peu particulière que j’ai projeté de vous raconter, un jour, quand je reprendrai la série penses-tu encore à moi ? Je ne vais pas spoiler ! Disons seulement que c’est mon appartement qui abrita, adultère, ma toute première sodomie, conclue par cet encourageant « C’est la première fois que je n’ai pas mal ! ». J’ai un rapport ambigu avec les clubs échangistes : je répète à qui veut m’entendre que ce n’est pas là que j’y vis mes moments de sexe les plus intenses, mais je les fréquente trop souvent pour être crédibles. Enfin, reconnaissons que c’est surtout à l’Éclipse où j’aime à retourner, boulevard de Sébastopol dans le 3e arrondissement. Comme le 8e, le 2e arrondissement semble être réservé aux hôtels. C’est un petit arrondissement chiant. Je me souviens avoir traîné rue Greneta, là où habitait une bonne copine minitelleuse, mais nous n’avons pas baisé ensemble. J’ai retrouvé la trace d’une réservation en 2012, où j’avais finalement retrouvé dans un hôtel parisien cette femme rencontrée via mon burp, après plusieurs rendez-vous avortés dans la Drome où je me déplaçais pour des raisons professionnelles. Nous sommes sortis de ce restaurant, c’était l’hiver, dehors l’air était frais et sec, toi, tu étais chaude et humide ; tu ne voulais pas m’accueillir chez toi alors j’ai tapoté sur mon téléphone à la recherche d’un hôtel et nous nous sommes retrouvés rue Victoria, dans le 1er arrondissement. Tu avais le goût oublié de l’imprévu et c’était bon.

10 gazouillis sur “Balade parisienne”  

  1. #1
     
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    Amandilh a gazouillé  :

    Au vu du titre, je m’attendais à une chanson… mais c’est tout autre chose, une balade finalement, dans les arrondissements de la capitale (que je connais si mal) qui a son charme et finalement ne manque pas d’air…

  2. #2
     
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    tantramant a gazouillé  :

    Un véritable hymne à Paris et ses arrondissements… As-tu jamais pensé à envoyer ton texte au service Comm’ de la Mairie de Paris ?
    Pour ma part, je hais l’abruti qui, un jour, a décidé d’équiper la majorité des immeubles parisiens de digicodes. Il faudrait publier un annuaire des immeubles encore accessibles, qui permettent, la nuit tombée, ou alors entre chien et loup, aux amants en manque d’ivresse de se réfugier dans les arrière-cour sombres de cette ville qui sait, comme personne, célébrer l’amour…

  3. #3
     
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    aurore a gazouillé  :

    A quand la même note avec les initiales de tes amantes… ?

  4. #4
     
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    aurore a gazouillé  :

    @amandilh : il y a balade et ballade, avec 1ou 2 L. L’une est une promenade, l’autre une chanson…

  5. #5
     
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    Amandilh a gazouillé  :

    @aurore, oui, c’est bien ce que je faisais remarquer à notre hôte…

  6. #6
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @amandilh Oui, il y avait une petite coquille dans le titre qui t’aura trompé !
    @tantramant Je ne peux qu’être d’accord avec toi. Il m’arrive parfois de tenter de deviner le code (0 % de réussite à ce jour !)… le plus efficace reste de se mettre en embuscade et d’essayer de bloquer discrètement une porte en train de se refermer !
    @aurore Je l’avais initialement écrit avec 2 L, d’où la légitime erreur d’ @amandilh (c’est d’ailleurs @tantramant qui m’a soufflé en coulisse ma bévue ^^). Quant aux initiales de mes amantes, eh bien je suis encore loin du pangramme :)

  7. #7
     
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    Ellie C. a gazouillé  :

    Ce que j’aime particulièrement dans ce texte ce sont tous ces mots en rouge qui invitent à la clique balade dans les arrondissements de ton blog ! ;) (de ton blog de votre blog ? je ne sais plus :p)

  8. #8
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ellie-c De mon burp voyons !

  9. #9
     
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    FLORENCE a gazouillé  :

    Balade parisienne très agréable et originale à travers tes divers textes

  10. #10
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @florence L’occasion de faire remonter bien des souvenirs…

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