[1266] Carte postale de la canicule (2)

 

wpid-img_20150721_185833_edit.jpgC’est une coïncidence mais il est tout juste minuit et je me baigne dans la petite piscine de notre location. L’eau, chauffée par ces journées successives d’un ciel bleu sans pitié, continue de flirter avec les 30 degrés.
Autour de moi, il y a les rires des enfants qui jouent, les autres adultes sont ailleurs ; personne en tout cas ne m’a rejoint et mon esprit a donc libre court pour voguer vers des horizons meilleurs, un horizon où je serais nu dans cette piscine, nu et seul, enfin, personne d’autre que toi, tout aussi nue. Nous nous frôlerions, lors de nos mouvements de brasse, nous nous souririons en silence et bientôt nos corps se colleraient et tu sentirais contre ta cuisse gonfler immédiatement mon sexe.

Pas un été sans que je ne sois assailli par ces images de vacances « sea, sex and sun », ce quelque chose que je n’ai jamais connu et dont j’espère toujours qu’il soit tangible, au delà de quelques jours miraculeusement arrachés à l’inertie de ma condition de mari et de père de famille, aux envies étouffées sous le couvercle du raisonnable, et qui me plonge dans un état de mélancolie adoucie par la tiédeur de l’air.

[1265] Carte postale de la canicule (1)

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Nous sommes dans une chambre obscure, un peu de lumière du jour passe à travers les volets pour venir strier d’or nos peaux en sueur.

Il y a cette image dont je ne peux me départir : tes deux bras écartelés sont attachés chacun à un coin du lit ; allongée sur le ventre, ton visage mord un oreiller. Ton cul, relevé par un autre oreiller, est en bordure du lit et tes jambes écartées touchent le sol.
Je retire de ton cul le plug en verre dont tu as fait récemment l’acquisition et sans plus de ménagement, je le remplace par ma queue que j’ai badigeonnée de gel. J’entre dans une sorte de transe, ma main claque sur ta fesse droite tandis que je t’encule sans savoir si tu cries de plaisir ou si tu gémis de douleur. À cet instant, tu es ma chose au service de mon seul plaisir et ton calvaire ne prendra fin que lorsque de longues giclées de sperme brûlant inonderont ton petit trou offert.

Demain, ce sera mon tour.

[1264] Suzie dans le vice versa

Longtemps que je ne vous avais pas fait part de mes émotions cinématographiques, alors voici, au lance-pierre, une mini-revue des derniers films vus dans les salles obscures. Triptyque :

Comme un avion

Comme un avionBruno Podalylès joue le rôle principal de son film, où il incarne un quinqua passionné d’aéropostale – dans sa dimension héroïque et aventureuse – qui, par un coup du sort, déplace sa passion sur le kayak. Il se renseigne, s’équipe (le tout à l’insu de sa femme, pourtant compréhensive). Il finit par partir à l’aventure pour une semaine … qui ne ressemblera pas du tout à son projet initial.

Voilà un film gentil, se déroulant dans un monde un peu idéal où les patrons font fi des deadlines, les vigiles sont plein de compréhension et les femmes jolies et sensuelles.

C’est souvent amusant, plaisant comme un bonbon, et ça glisse comme un coup de pagaie sur la rivière ; j’ai bien peur qu’il ne me reste plus grand chose de ce film dans quelques mois, de même qu’il ne me reste quasiment rien du lointain Liberté Oléron du même auteur dont je me souviens juste qu’il m’avait ennuyé (ce qui n’est pas le cas de ce film, il y a donc un progrès).

Mention spéciale à la très charmante Vimala Pons, revue dans le 3e film de ce billet, qui ne dément pas mon tropisme de la brune typée. (Agnès Jaoui, elle, hélas, a pris chair.)

 

Vice-Versa

Vice versaLa dernière sortie des studios Pixar (aux commandes de réalisateur : Peter Docter, dont j’ai trouvé le nom fort à propos) était précédée d’une rumeur persistante sur sa qualité, sur le mode « Pixar au sommet de sa forme ». Je me méfie toujours des critiques dithyrambiques, j’ai donc évité toute lecture de critique avant d’aller voir en famille (puisque même la grande ado était disposée à faire ce truc avec nous, ô miracle !), en V.O. et en 3D ce long métrage d’animation. J’avais même évité de voir la bande annonce, c’est pour dire. J’étais donc presque déçu d’apprendre le sujet même du film que j’aurais voulu voir encore plus vierge.

Bref.

Je ne vous raconterai donc pas l’histoire non plus, mais je peux vous dire que, certes, si c’est un Pixar créatif qui fait oublier les nasetés précédentes où l’on sentait bien trop fort toute la niaiserie putassière des productions Disney (genre Cars 2 ou Monstres Academy), on n’atteint pas ici, selon moi, la virtuosité d’un Là haut (donc la séquence introductive me fait systématiquement pleurer à chaque visionnage) ou d’un Wall-E dont la première partie, quasiment muette, est d’une audace à ce jour inégalée dans une production américaine grand public de ce calibre.

Donc, un film très sympathique, mais auquel il manque une petite touche de génie.

À noter que Pixar, dans la lignée des studios Ghibli, donne la part belle aux rôles féminins de premier plan, mais d’une manière que je trouve ici ambigüe. Une partie du caractère de l’héroïne (je veux parler de Riley, mais on pourrait arguer que la véritable héroïne du film est plutôt Joie) vient de sa dimension virile (masculine). D’ailleurs, Riley est le seul personnage dont les émotions sont mixtes (deux mâles, deux femelles) alors que quand on plonge dans le cerveau des autres – y compris dans l’amusante séquence du générique de fin – les émotions y sont unisexes. Dommage !

Puisque j’évoquais les japonais de Ghibli, savez-vous que les Japonais, pour le mot « émotion », utilisent le mot kidoairaku, qui est un composé de 4 kanji (喜怒哀楽) qui exprime les émotions humaines : joie (ki), colère (do), amour (ai) et confort (raku). J’ouvre ici le débat. La décomposition japonaise est-elle plus pertinente que la décomposition Pixar : joie, colère (so far, so good), peur (qu’on peut voir comme le principe inverse, donc quasi équivalent, du confort) et tristesse ?

L’ombre des femmes

Encore un film précédé par une rumeur élogieuse. Visible à la quinzaine des réalisateurs à Cannes, le dernier film de Philippe Garrel arrivait sur les écrans auréolés de critiques laudatives. « Bijou », « pureté d’un diamant », « un de ses plus beaux films », « terriblement sensible » et j’en passe.

Le sujet étant l’adultère (NB : quand on est « sensibilisé » à ce sujet pour des raisons de couple, c’est dingue comme l’adultère paraît un composant quasiment incontournable de toute histoire, puisqu’il en est question de près ou de loin dans chacun des trois films chroniqués ici – même si, pour Vice versa, c’est juste un fantasme incarné furtivement par un macho brésilien – et dans d’autres encore), ça n’était pas forcément un film simple à voir avec ma compagne.

L'ombre des femmesEn tout cas, nous sommes sortis du cinéma unis dans notre appréciation du film : il est juste raté. L’histoire est d’une banalité à crever (c’est sans doute fait exprès, mais on a quand même du mal à comprendre qu’ils se soient mis à quatre – Jean-Claude Carrière, Caroline Deruas, Arlette Langmann et Philippe Garrel – sur l’écriture du scénario), l’interprétation de Stanislas Merhar est plate et sans relief (c’est sans doute fait exprès, mais je ne pouvais réprimer un bâillement à chacune de ses apparitions, et on se demande bien ce que peuvent lui trouver et sa femme, et son amante), seule l’interprétation de Clotilde Coureau crève l’écran (elle est vraiment formidable). Il est possible que, dans sa volonté de transmettre un message « moderne » sur la sexualité des femmes (qui ont le droit à l’adultère comme les hommes, pourrait-on résumer), le réalisateur ait souhaité qu’aucun autre interprète ne fasse de l’ombre à Manon / Clotilde. Mais, hélas, ça ne sert guère les intérêts du film. Alors, outre l’interprétation de Clotilde Coureau, quelque chose à sauver ? Oui : l’image, effectivement sublime, un noir et blanc dense magnifiquement sculpté, et la mise en scène, très bonne aussi. Bref, c’est vraiment très bien filmé, mais pour nous présenter une pauvre histoire d’adultère. Restez ici, amis lecteurs ! (dit-il, dans un élan de modestie).

♦ ♦ ♦

Oh ! J’étais parti pour vous parler de trois films et j’allais omettre un vrai petit bijou :

Mustang

MustangUne sorte de Virgin Suicides transposé dans la Turquie traditionaliste. Quand je dis « transposé », ce n’est pas rendre hommage au film qui n’a rien d’un remake, pas même d’un hommage (même si on ne peut totalement exclure que la jeune réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven ait pensé à ce film en tournant le sien). Là où Sofia Coppola avait fait un film vaporeux et un peu mystérieux (je l’ai revu récemment), Deniz Gamze Ergüven fait, elle, un film dynamique et empathique, avec par ailleurs une dimension « éducative » (ou, disons, une réaction à l’obscurantisme), politique, que n’avait pas le film de la jeune prodigue fille de.

Je cite un extrait d’Allociné tout à fait pertinent :

Mustang est un récit initiatique d’émancipation. Il est né d’une volonté de raconter ce que signifie être une fille, une femme dans la Turquie contemporaine puisqu’il s’agit d’une société où leur place fait débat. De par son point de vue à la fois extérieur et intérieur, Deniz Gamze Ergüven a voulu redéfinir l’identité de la femme, son rapport à la sexualité et dénoncer l’absurdité du conservatisme qui pense que tout est sexuel. Elle met en exergue le fait que son pays est l’un des premiers à avoir légalisé le droit de vote des femmes dans les années 30 (contre 1944 pour la France) mais que, paradoxalement, il fait machine arrière sur des choses aussi élémentaires que le droit de disposer de son propre corps.

Ce qui ne gâche rien, c’est que l’interprétation des cinq jeunes filles est totalement convaincante, jusqu’à la plus jeune des cinq sœurs qui doit avoir une douzaine d’années, épatante.

Bref, s’il ne vous fallait voir qu’un seul des trois films chroniqués ici, allez voir ce quatrième !

[1261] Vous allez prendre cher

On vante souvent les mérites du sexe comme étant une activité source de plaisir gratuite, mais il suffit de gratter un peu pour voir que la société de consommation n’est pas loin.

Certes, on peut s’offrir à la main, sous la couette ou sous la douche (où dans les toilettes du bureau pour les plus érotomanes d’entre nous) assez simplement un orgasme des plus relaxants pour strictement rien (le mouchoir est offert par la maison), mais très vite, on met le doigt dans l’engrenage.
On commence, déjà, par trouver qu’à deux, c’est plus sympa que tout seul et, à moins d’être homosexuel(le), ménopausée, catholique intégriste ou avide de procréation (NB : si vous êtes les quatre à la fois, je verse pour vous une larme de compassion), vous devez songer à envisager un moyen contraceptif. Je vous déconseille la méthode Ogino ou le coïtus interruptus, les cas de ratages de ces méthodes ne se comptent plus (remerciements personnels à Monsieur Ogino sans qui je ne serais pas là pour écrire ces lignes) et vous seriez bon, au mieux pour une pilule du lendemain ($), un avortement ($$) ou au pire, un gnard neuf mois plus tard ($$$$$$$). Vous pouvez aussi décider de prohiber le coït vaginal et ne recourir qu’au coït anal et buccal, mais je pense que les personnes qui font ce choix sont rares (n’hésitez surtout pas à vous signaler via le formulaire de contact en ajoutant vos coordonnées téléphoniques et une photo en pied).
Enfin, si vous êtes l’une des nombreuses âmes égarées traînant sur ce site encourageant la dépravation, vous savez que même en dehors de fins contraceptives, le préservatif a des vertus prophylactiques auxquelles on ne saurait renoncer, en particulier lorsque l’on multiplie les partenaires.

Voilà, vous commencez à peine à baiser pour le plaisir que vous avez mis le doigt dans l’engrenage : vous allez devoir acheter une boîte de capotes, et si ça se trouve, avoir des exigences. « Ah non ! Pas en latex ! », « Ouh la la, ceux-là, ils ne sentent pas bon ! », « Dis monsieur Cadbury, tu ne voudrais pas les faire un peu plus longues, tes capotes ? », etc. Ça reste un peu moins cher que les cigarettes, mais c’est une première ligne dans le budget « sexe ». Pour faire bonne figure, ajouter un peu de gel, pour que ça glisse sans que ça chauffe. Mon petit cul a des goûts de luxe, je ne lui donne que du gel siliconé. Et c’est reparti pour une deuxième ligne sur le budget.

Je peux vous dire que vous êtes déjà sur une bien mauvaise pente. Vous allez finir par aimer ça ! Et n’entendez-vous pas toutes ces sirènes, sur Internet, dans les magazines, qui vous vantent les mérites des sex-toys ? Chères lectrices (on ne va pas se raconter de cracks, l’immense majorité des sextoys sont dédiés au plaisir féminin), combien parmi vous n’ont pas encore leur vibro et ne comptent pas en faire l’acquisition ? (témoignages bienvenus)
Et chers messieurs, combien d’entre vous n’ont pas encore songé à en avoir un dans votre trousse de secours pour faire plaisir à vos amantes (ou pour vous occuper de votre petit cul parce qu’il n’y a pas de raison pour qu’il n’y en ait que pour les gonzesses, merde !) ? Je ne suis pas le dernier d’entre vous (je vous avais présenté une partie de mon attirail à l’occasion de mon « anniversaire »).

Depuis quelques années, l’éroburposphère s’est enrichie par des blogs, très fréquentés, où le récit des frasques érotiques est remplacé par des bancs d’essais de sextoys et autres accessoires. Et il faut dire que face à une offre de plus en plus riche, il devient très utile d’avoir à portée de main ces Que Choisir du cul qui vous permettront de savoir s’il faut craquer pour le dernier Erox VM-15 à triple rotor ou faire plutôt confiance au Smoothaï Gigi-II pour grimper aux rideaux en 67 secondes chrono.

Fini l’amour et l’eau fraîche, j’appartiens désormais à la légion des sexconsommateurs et, pour être franc, je suis plutôt content de la plupart des gadgets dont j’ai fait l’acquisition qui, sans être centraux, apportent toutefois un vrai plus à mes émois luxurieux. Là où je ne suis pas très content, en revanche, c’est devant le prix de ces bidules. Et c’est là un sujet dont ne parlent pas les sites de test, car la plupart profitent de partenariat avec divers sites d’e-commerce qui se réjouissent de voir ainsi mis en lumière les produits dont ils assurent la distribution.
Toujours est-il que je trouve bien souvent les prix disproportionnés, par rapport à ce que l’on achète. Je ne saurais dire si c’est particulier à la France, mais j’ai fait quelques comparaisons et j’ai noté qu’il était parfois significativement intéressant d’aller voir les prix chez nos voisins.

Un petit exemple :

bâillon boule Icicles n°65Ce splendide bâillon boule dont l’article de présentation chez NXPL faisait saliver d’envie une amante.

47 € sur Amazon.fr

48 € sur Kisskiss.ch

40 € sur Espacelibido.com

… 27 € sur Amazon.de (soit de 32 % à 43 % moins cher)

Même en ajoutant les frais d’envoi, ça reste significativement plus intéressant de se servir de ses restes d’allemand pour commander sur le site germanique.

 

Je pourrais multiplier les exemples (une fois encore, on trouve en Allemagne sensiblement moins cher les excellents lubrifiants de la marque – certes, allemande – Pjur) et en tout cas, je ne saurais trop vous conseiller, avant d’investir, de comparer les prix entre plusieurs sites sans hésiter à profiter de l’espace de Schengen et de traverser les frontières : quelques heureuses surprises vous y attendent !

[1257] De chair et de faïence

Je reviendrai très bientôt sur les raisons pour lesquelles ce burp a été quelques temps mis en pause (ce n’est pas la première fois que ça arrive, qui peut dire si c’est la dernière ?).

En attendant, je voulais quand même signaler que – pauses comprises – ça fait neuf ans que je vous raconte ma vie, mon œuvre, en tant que burpeur.

Je crois que j'en ai foutu partout en soufflant les bougies... (photo relativement contractuelle)
Je crois que j’en ai foutu partout en soufflant les bougies…
(photo relativement contractuelle)

Merci à tous pour votre fidélité !