[1162] Elle tourne, elle tourne, la turbine des désirs

Femme en bas, devant une glace, le corps pliéDans la rue.

Je m’émerveille d’une paire de jambes encore découvertes en cette fin octobre.
D’une paire de bottes.
De talons hauts.

Dans la rue, mes yeux restent baissés car c’est à moins d’un mètre d’altitude que rugissent les tempêtes qui alimentent ma turbine des désirs.

 


Illustration : John Duder via Library Vixen

[1160] Le pied (de cochon)

Ma maîtresse dévorante du moment, une salope qui couche avec tout le monde et n’importe qui, s’appelle boulot.

Je n’ai qu’à peine le temps de vous écrire accidentellement un bref billet, même plus de répondre à mes commentaires ni de nourrir mon troll. Cela reviendra, je suppose, dans quelques jours, semaines, demain a bon dos.

Dans cet océan de réunions, de problèmes à désamorcer qui s’empilent plus facilement qu’ils ne se dépilent, je flotte allègrement et je garde même le sourire. Sans doute parce que cette charge n’est pas si énorme que je veux le faire croire. J’arrive à dormir à peu près six heures par nuit, je peux caser une sieste dans le week-end entre les courses hebdomadaires et les comptes annuels de la copropriété (sympa aussi, comme occupation !). Et puis j’arrive à m’offrir quand même une soirée par semaine, une soirée d’évasion qui me regonfle à bloc tout en me vidant les ….

~ * ~

La semaine dernière, ce joyeux luron de P*** m’a invité, en toute simplicité, à une petite partouze chez lui. À vrai dire, « partouze » est un assez vilain mot qui ne dit finement ce dont il était question : plutôt une soirée entre amis ayant tous une sexualité suffisamment débridée pour ne pas s’offusquer de voir unetelle soudainement débraguetter son voisin de canapé pour le sucer ou untel se faire piétiner par une ou deux paires de bottes. Baiser n’y est en aucun cas une obligation.

Cela dit, m’y rendant, je ne comptais absolument pas rester spectateur, ce soir-là.
Connaissant une bonne partie des invités (et notamment des invitées), j’avais en effet bon espoir de réunir une configuration triangulaire et revivre ce plaisir inouï que tout honnête homme devrait connaître au moins une fois dans sa vie : se faire sucer par deux bouches simultanément.

Une illustration pas du tout contractuelle mais que je trouve jolie alors voilà c'est tout.
Une illustration pas du tout contractuelle mais que je trouve jolie alors voilà c’est tout.

Les dieux étaient sans doute avec moi ce soir (sacrés mateurs !) car je n’eus même pas à minauder pour me retrouver assailli par deux femmes lubriques assoiffées de désir qui s’empressèrent de faire voler mes vêtements pour me couvrir d’attentions assez directement. J’eus donc droit à cette fameuse pipe à deux bouches (et n’étant pas un honnête homme, je dois confesser que ça n’était plus ma première). Je pensais que j’étais aux anges, mais je me trompais !

Thyia, qui s’occupait pourtant divinement de mon chibre en l’avalant au delà du raisonnable, prise par je ne sais quelle géniale inspiration, délaissa mon membre (resté toutefois entre de bonnes mains une bonne bouche) pour aller sucer mon pied.

Oui : mon pied.

Et là, je ne peux décrire la puissance des sensations qui m’envahirent lors de cette double caresse inattendue mais infiniment voluptueuse. L’indépassable était donc dépassé (quo non ascendam) et j’en pris un sévère, de pied.

~ * ~

Du coup, maîtresse excessive et vorace, avant de le faire disparaître de mes lèvres, ce sourire, va falloir que tu t’appliques !

[1158] Regardez la différence

Sur France Inter ce matin, j’apprends qu’un dessinateur est invité. Pas invité comme un invité qui va parler de son dernier bouquin ou être interrogé sur le conflit israélo-pakistanais. Non, interrogé pour réagir avec des dessins à ce qu’il entend au fil des émissions.

On imagine bien le dessin saisissant au vif un débat houleux et créant la polémique comme Pierre Wiaz à l’époque de Droit de réponse, l’émission de Michel Polac, avec son dessin sur Bouygues et sa télé de m… (Illustration à venir, pour les poussins perdus sur mon site ci-dessous) en plein direct.

Une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de M... (dessin de Wiaz)
Comme promis !

En fait, non. On n’imagine pas.

[1155] La jeune fille et la mort

Singh Prakash (AFP) - New Delhi 2013-09-10 devant un tribunal
À New Delhi le 10 septembre 2013 devant un tribunal – photo © Singh Prakash (AFP)

La population indienne (et notamment les étudiants) se sont mobilisés ces derniers mois pour une plus grande fermeté de la justice devant les cas de viol en augmentation. Un cas particulièrement barbare, où une jeune étudiante de 23 ans a, après avoir été violée, été battue, torturée, a failli être écrasée par le bus conduit par ses agresseurs mais a fini par mourir de ses blessures 13 jours plus tard, a fédéré l’opinion publique. Neuf mois plus tard, la justice a donné son verdict attendu par foule devant les tribunaux (notre illustration) : les 4 accusés majeurs ont été condamnés à mort par pendaison, le mineur inculpé, jugé dans un tribunal pour mineurs, écope du maximum possible : 3 ans de prison (NB : un des inculpés est déjà mort en prison, la cause officielle étant le suicide).

* * *

Ce n’est pas tant pour le sujet d’actualité (pourtant fort intéressant à débattre : la situation des femmes dans le monde, la peine de mort, etc.) que je vous parle de ça mais parce que je suis fasciné par cette photo. La jeune fille photographiée paraît magnifique. Sa bouche est finement dessinée, quelques cheveux de son chignon flottent au vent, son air doux et paisible contraste étonnamment avec la corde qu’elle tient entre les mains. On aurait plutôt imaginé son visage déformé par la colère, hurlant « À mort ! Pendez-les ! ». Mais non. Elle est calme et sereine comme la justice dont elle porte le bandeau (NB : si quelqu’un lit l’hindi et peut me déchiffrer ce qui est inscrit sur ce bandeau, je le remercie par avance).

Aussi, j’ai très envie d’embrasser cette belle jeune fille qui paraît disposée à un petit jeu BDSM. Elle porte déjà le bandeau et tend la corde comme une invitation au bondage.

Salope !

 

(Je plaisante, je plaisante !)