J’avais échappé à la chaîne qui parlait où il fallait ouvrir son bouquin à la n-ième page et copier des phrases, ouf, ça m’a évité de prendre l’air gêné et d’avouer que je n’avais pas lu un roman depuis des mois (remarque, en ce moment, j’ai un livre de chevet, ouf). Mais la musique, je n’y ai pas coupé. Donc, si par un miracle dont le web est capable, vous n’avez pas encore entendu parler de cette chaîne, voici ce en quoi elle consiste :
- Choisir cinq chansons qui vous ressemblent et expliquer pourquoi
- Faire une playlist des cinq titres
- Rajouter, en sixième position, la chanson
- Et
taguerdésigner 5 personnes de votre choix
La tentation eut été grande de me contenter de mettre mes cinq chansons préférées du moment, mais ce n’était pas vraiment ce qui était demandé et il m’a fallu réfléchir un peu plus.
La tentation eut été grande également de faire une réponse parfaite, exacte, optimale, avec vraiment cinq chansons qui auraient dit pile poil ce que j’étais, my mood et tout le tralala. Mais heureusement, plus grande encore était la tentation de me coucher à une heure raisonnable aussi me contenté-je ce soir de faire un bref passage en revue de ma discothèque, d’en sélectionner quelques morceaux fétiches, pas forcément ceux que j’ai le plus de plaisir à écouter mais pas forcément le contraire non plus, et puis comme j’ai été désigné par deux fois, j’en profite pour sélectionner neuf titres et, par un effet de vases communicants, à ne désigner qu’une seule personne pour prendre le relai.
C’est parti !
1 – Ingénieur Informaticien – Michel
Ah ben oui, ça y est ! Y en a qui commencent à regretter de m’avoir désigné à la légère. Non mais écoutez-moi ça comme c’est bon pour les oreilles, m’dame !
Bon. Faut vraiment que j’explique pourquoi cette chanson, c’est moi ? Ben parce que je suis ingénieur informaticien (et Windows 98, wahouuuu !).
Pour les inconditionnels, Michel a un site ouèbe.
2 – Le Pornographe – Brassens
Allez, un petit extrait choisi :
Aujourd’hui que mon gagne-pain
C’est d’parler comme un turlupin
Je ne pense plus « merde », pardi
Mais je le disRefrain :
J’suis l’pornographe
Du burpographe
Le polisson
De la chanson
Afin d’amuser la gal’rie
Je crache des gauloiseries
3 – Spring-Heeled Jim – Morrissey
Spring-Heeled Jack est un personnage du folklore anglais, dont Morrissey s’est probablement inspiré pour cette chanson. Les paroles en sont un peu déprimantes, surtout en ce qui concerne l’épilogue de la chanson, mais tout de même, elles me paraissent intéressantes me concernant.
Extrait :
Spring-heeled jim lives to love
Now kissing with his mouth full
And his eyes on some other fool
So many women
His head should be spinning
(…)Spring-heeled jim slurs the words :
Theres no need to be so knowing
Take life at five times the
Average speed, like I do
Until jim feels the chill
Oh, where did all the time go ?
4 – La complainte du progrès – Boris Vian
Parce que je suis un consommateur parfois compulsif, parce que j’ai équipé ma cuisine avec pas mal de trucs (dont une turbine à glace), parce que c’est chanson rigolote sur la vie de couple…
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Aujourd’hui, c’est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille
Ah ! Gudule !
Viens m’embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pell’ à gâteaux
5 – Pas assez de toi – Mano Negra
Les pulsions de mort. Tout le contraire de moi, en fait. Mais comme dans la chanson, il faut prendre les paroles à l’envers… « Je peux très bien me passer de toi ! »
6 – Get me out – New Model Army
Une chanson qui dégage l’énergie qui peut être mienne quand j’ai besoin de me défouler et que cette envie passe par la danse.
Get me out, get me out of this place
Get me out of this trap, get me out of my brain
7 – La fidélité – Miossec
Ça se passe de commentaire. Je vous balance l’intégrité des paroles en vrac. À peu de choses près, j’aurais pu les écrire telles quelles.
Et je sors, et je drague comme on crève
Avec tellement de choses à regretter
Comme ta langue sur mes lèvres
Et mes mains sur tes poignets
Dis-moi que puis-je y faire
Si je ne sais faire que traîner
Car tu es loin et moi je crève
De ne pouvoir te toucher
Et je sors et je drague comme on crève
Avec tellement d’envie à ravaler
Mais si ma bite et mon cœur font grève
Je peux très bien me toucher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l’avaler
Car tu es loin et moi je crève
De ne pouvoir te baiser
Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir t’enlacer
Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te baiser
Mais si un beau jour je cède
Pourras-tu me pardonner
Mais si un beau jour je m’achève
Dans l’infidélité
Penses-tu que l’on se relève
De tous ces corps si étrangers
Ou que l’on en crève
Ca me ferait tellement marrer
Et si l’envie m’envahit les lèvres
Je peux très bien me lécher
Et si ma langue traîne par terre
Je peux très bien l’avaler
Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te toucher
Oh mon amour, oh mon amour
Oh mon amour, je crève de ne pouvoir te baiser
8 – Marie, prends ton temps – Les Innocents
Mettons que je mette cette chanson dans le balancier pour équilibrer avec celle qui précède. On fera comme si Marie, c’était le prénom de la femme avec qui je vis. À bien les regarder, les paroles de cette chanson ne sont pas très claires. De qui parle-t-il ? Qu’attend-il ? Bah… Alors moi je les interprète à ma manière, je me dis qu’il s’adresse à la femme avec qui il vit depuis des années, et qu’il attend qu’elle mue…
Marie, prends ton temps
d’hivers en printemps
mes sentiments
à ton adresse
sont si résistants
Marie, prends ton temps…
9 – The snakepit – The Cure
En écho à la chanson de New Model Army, celle-ci, hypnotique. La fosse aux serpents. Envie de se lover… Parce que c’est une musique pour faire l’amour.
Non ?
Enfin, la chanson : In your room – Depeche Mode (dans sa version Jeep Rock Mixée par Portishead)
C’est la chanson de l’amour charnel et passionnel. Celle que je voudrais chanter chaque jour face à elle, elle qui n’existe pas. Elle qui n’existe plus.
In your room
Your burning eyes
Cause flames to arise
Will you let the fire die down soon
Or will I always be here ?
Your favourite passion
Your favourite game
Your favourite mirror
Your favourite slaveI’m hanging on your words
Living on your breath
Feeling with your skin
Will I always be here ?
Player est-il ?
Bon, maintenant on rigole un peu : le player (j’ai passé une heure sur Deezer pour le faire) :
[Autrefois ici, emplacement pour une playlist Deezer mais j’aime autant vous dire qu’un objet flash de 2008 n’avait plus aucune chance de s’afficher dix ans plus tard]
Bâton merdeux
Et je me fais un plaisir de transmettre la patate chaude à Oh ! My Dahlia , ça la changera des projections privées et des avant-premières, un peu de subculture burpesque. Hin hin hin ! (C’est si gentiment demandé que je suis sûr qu’elle acceptera.)
L’illustration est aimablement piquée chez Bide et Musique dont je fus jadis membre donateur, et dont j’ai écouté la webradio pendant toute la rédaction de cet article, et c’était un peu dur, parfois. Y a pas de bouton skip.