Site icon Comme une image

Liquides et Solidays (Soli-day 3)

Changeons un peu de sujet.

La pelouse de Longchamp a un air de campus

Près d’un mois après la fin du festival, il est temps que j’en conclue ma chronique alors que, depuis mon bureau avec vue sur la Méditerranée, bercé par le champ des cigales et Pastime paradise de Ray Baretto, je me prends pour un écrivain inspiré…

Alors que des nuages avaient un peu apaisé samedi la chaleur accablante du vendredi, c’est sous un soleil de plomb encore plus impitoyable que j’entame ma troisième journée de festival.

Je commence par écouter Che Sudaka qu’on me recommanda et, effectivement, les rythmes argentino-colombiens enflamment une foule à arroser à la lance. Ils n’ont aucune difficulté à séduire un public déjà sous dépendance aux sons métissés de Manu Chao auquel le combo du jour emprunte quelques accords.

Après quoi, ayant un peu de temps devant moi avant ma prochaine escale musicale, Java, j’en profite pour m’hydrater. D’abord, un mélange citron-gingembre (j’avais préféré ananas la veille), puis un produit laitier (en consommer trois par jour, les enfants, nous rappelle l’animateur du stand) : un lait-noisette (pas mal !). Puis de l’eau du robinet sponsorisée elle aussi.

Y a de l'amour dans l'air...

Ensuite, donc, Java, à la cool allongé sur l’herbe, plutôt que devant la scène où, cette fois, la lance est de sortie. Le chanteur ira même se lancer dans le public où, porté à bout de bras, il continuera de chanter, imperturbable. Bon, j’aime bien Java. Maintenant, se revendiquer « politiquement incorrect » parce que « les bourgeoises qui s’épilent, ça [l’]horripile », je trouve ça un peu court.

Après quoi, je vais voir à quoi ressemblent les nouvelles stars de la scène électro française, Pony Pony Run Run. Un son plutôt sympa mais qui ne s’arrachera pas aux partitions imprimées de leur album. Bref : la petite touche de fantaisie du « live » qui ne s’exprime qu’entre deux morceaux, pas pendant. Le public est conquis, néanmoins. On ne peut pas leur nier une certaine efficacité.

Vingt heures sonnent et avec elles l’heure de mon dîner ; direction la scène Domino où joue Delphic que je ne connais pas mais qui, sur le papier, me tente plus que NNEKA. C’est effectivement tout à fait sympathique mais je ne l’écouterai qu’à distance car je me tape trois quarts d’heure d’attente pour mon bol de pad thaï (ben oui, encore du thaï, homéostasie quand tu nous tiens). Une bière plus tard, ayant retrouvé entre temps N*** et A***, nous allons voir ce que joue la sulfureuse (ou en tout cas, en ayant la réputation) Izia, fille de Jacques Higelin. Rien de très intéressant pour mes oreilles, mais pittoresque à observer sur scène quand elle part en sucette dans ses trips très « je suis la fille de mon père » (comprendre : une rebelle qui se met à baratiner à tout bout de champ pendant ses morceaux).

Le festival touche doucement à sa fin et tout le monde converge vers la scène Paris pour le tout dernier concert, sans concurrence : M (un autre fils de, tiens !). Lui aussi a la réputation d’être une bête de scène et chacun de me faire un commentaire sur l’un de ses faits d’armes passés. Le fait est qu’il a l’air de bien s’amuser sur scène, mais que je ne suis pas très fan de ce qu’il chante. C’est donc très sereinement que je l’écouterai/regarderai de loin, allongé une dernière fois dans l’herbe de Longchamp.

M s’escrime encore dans un vingt-troisième rappel quand, le pas lent, je prends le chemin du retour, m’emplissant une dernière fois de toutes les sensations festivalières. Rendez-vous l’année prochaine ?

Oui aux spartiates (et aux mini-shorts)
Quitter la version mobile