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Pale shelter

Vu en salle ce film loué par la critique : Take shelter. Je savais que ça n’était pas un film jovial, donc pas forcément idéal à voir en ces heures maussades, mais c’était l’occasion d’une sortie à deux, l’intérêt artistique et conjugal a pris le dessus.

J’irai droit au but : le film est lent et très oppressant. Musique oppressante, cadrages oppressants, lumière lourde, séquences de rêve particulièrement stressantes, personnage principal peu causant ; sur ce plan, le film ne manque pas sa cible.
Mais au delà ? Au delà pas grand chose, hélas. What’s’ the point? est la question qui me reste en travers de la gorge à la fin du film qui se termine d’une façon détestable, remettant en cause à la dernière minute le sens des deux heures qui précèdent. Je ne juge toutefois pas ce film à l’aune de son épilogue douteux.
Presque à côté du film, en filigrane, une attaque en règle sur l’Amérique d’aujourd’hui, qui étrangle la petite classe moyenne entre système de santé coûteux, banques étrangloirs et assurance chômage au rabais. Une grosse métaphore ?

Dans la veine des films qui abandonnent leurs spectateurs à eux-mêmes au générique de fin, allez plutôt vous faire un avis sur Shame.

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