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to flirt /flɜːt/ [intransitive verb]

Je ne sais pas si ce point a été scientifiquement étudié, mais il est clair que l’attractivité sexuelle d’un(e) enseignant(e) fait partie des facteurs qui ont un impact sur la motivation des élèves.

Quand j’étais au collège, l’allemand était ma langue vivante 1, commencée dès la 6e, donc, et en 4e j’ai démarré l’anglais en LV2. J’ai eu pendant quatre ans la même professeure d’allemand, une femme pas spécialement séduisante mais sachant habillement doser sympathie et autorité – une main de fer dans un gant de velours – tandis que les deux profs d’anglais qui se sont succédé en 4e et 3e étaient, d’abord une sorte de Pierre Richard avec un accent déplorable, puis une vieille ronchon autoritaire et sans la moindre fantaisie. Résultat des courses, à la sortie du collège, j’étais un bon élève en allemand (du genre 15 de moyenne, pour autant que je me souvienne) et passable en anglais (genre 11/20).

Arrivé au lycée, en seconde, avec les hormones à bloc du jeune homme de 14 ans que j’étais, les choses se sont brutalement inversées. D’abord, je me suis retrouvé avec une jeune prof d’anglais, une brunette dont le visage est aujourd’hui plus que brouillé dans la brume de mes souvenirs, mais qui – et ça, je m’en souviens – figurait, avec ma prof de maths, au panthéon de mon fantasmatoire professoral de lycéen. Ma professeur d’allemand, quant à elle, était une vieille peau plutôt sympathique au demeurant, mais, hélas pour elle, précédée d’une réputation de laxisme que nous nous sommes, avec la cruauté collective dont font montre la plupart des élèves (et, plus généralement, la plupart des humains), empressés de perpétuer. Pour le dire plus clairement : son cours, c’était le bordel.
Le résultat quasi immédiat fut que mon niveau en allemand s’est affaissé de façon nette, alors que, dans le même temps, mon niveau en anglais remontait significativement, tant et si bien que j’ai fini par choisir, arrivé au bac, d’intervertir ma LV1 et ma LV2, avec un relatif succès (j’ai dû avoir environ 13 dans les deux matières, mais sans aucun doute le résultat aurait été bien moins présentable sans cette inversion, sachant que le gros coefficient était évidemment sur la LV1).

Arrivé dans la vie professionnelle, ma pratique de l’anglais s’est trouvée très limitée. Je bossais en France dans une boîte française avec des collègues français et des clients français pour des projets français. Mon contact (professionnel) avec l’anglais se limitait donc à la consultation d’informations techniques sur Internet, et, très exceptionnellement, quelques échanges anglophones à l’occasion d’une collaboration avec une compagnie étrangère.

De projet en projet et de boîte en boîte, ce tropisme frenchie ne se démentait pas jusqu’à ce que j’entre dans ma boîte actuelle, certes française mais avec une forte dimension multinationale. Toujours centré sur la France, mon contact avec quelques collègues étrangers se fit plus régulier. Gros coup de stress quand il a fallu, à l’occasion d’un séminaire réunissant mes homologues européens, présenter mes activités avec un PowerPoint et en parlant anglais, évidemment.

Heureusement, la Direction des Ressources Humaines veillait et elle lança un programme global prioritaire de formations en anglais pour les collaborateurs qui en avait besoin et j’en fus bénéficiaire. Il existait plusieurs formats, celui que je retins pris la forme de cours individuels d’une heure par téléphone. Sur l’interface du site web de la boîte de formation, on réserve, en fonction de ses disponibilités et de celles des différents formateurs, des créneaux Au début, c’était au petit bonheur la chance, puis j’ai compris qu’il était plus efficace de conserver les mêmes enseignants sur la durée ; me sentant plus à l’aise avec des femmes, j’alternais donc entre Mandy, une Anglaise, et Aubrey, une Américaine. La première était rigide et avenante comme une plaque de placoplâtre. Le cours suivait toujours la même structure, les digressions étaient rapidement recadrées, l’humour n’était pas British, il était aux abonnés absents. La seconde était conviviale et libre. Entre deux règles de grammaire, nous nous racontions nos vies, nos centres d’intérêt. Le cadre de la leçon du jour était sévèrement malmené et je ne me faisais pas réprimander si je n’avais pas fini – souvent pour des raisons d’emploi du temps trop chargé – mes exercices préparatoires (pour être honnête, Mandy ne me réprimandait pas non plus, j’imagine que ça faisait partie des instructions pour ménager les clients !).

Je ne sais pas pour quelle raison j’ai mis si longtemps à prendre la décision qui s’imposait : arrêter de bosser avec Mandy pour n’utiliser que mon crédit de leçons restantes avec Aubrey. Je n’ai aucune idée de ce à quoi elle ressemblait, mais j’avais l’impression avec elle de flirter. Ce ne fut pas suffisant pour devenir vraiment fluent mais je suis content des progrès effectués et maintenant je n’ai plus peur de présenter des PowerPoint à mes collègues médusés.

Pour finir cette note, deux blagues anglaises pour vous entraîner. Attention, il y a un jeu de mots dans la seconde ce qui requiert un very good English pour comprendre (I’m joking, I’m joking).

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Joke of the Day

Artistic Worth

An artist asked the gallery owner if there had been any interest in his paintings which were on display at that time.

« I have good news and bad news, » the owner replied. « The good news is that a gentleman inquired about your work and wondered if it would appreciate in value after your death. When I told him it would, he bought all 15 of your paintings. »

« That’s wonderful! » the artist exclaimed. « What’s the bad news? »

« The guy was your doctor. »

 

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Joke of the Day

The Minister’s Announcement

The minister of a city church enjoyed a drink now and then, but his passion was for peach brandy. One of his congregants would make him a bottle each Christmas. One year, when the minister went to visit his friend, hoping for his usual Christmas present, he was not disappointed, but his friend told him that he had to thank him for the peach brandy from the pulpit the next Sunday.

In his haste to get the bottle, the minister hurriedly agreed and left. So the next Sunday the minister suddenly remembered that he had to make a public announcement that he was being supplied alcohol from a member of the church. That morning, his friend sat in the church with a grin on his face, waiting to see the minister’s embarrassment.

The minister climbed into the pulpit and said, « Before we begin, I have an announcement. I would very much like to thank my friend, Joe, for his kind gift of peaches … and for the spirit in which they were given! »

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