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Rock-en-Seine 2015 vite fait (2/3)

Day 2

Il est 15 heures et il fait déjà bien chaud quand je pénètre sur le site de Rock-en-Seine après avoir franchi sans encombre le contrôle – j’ai rempli ma flasque de rhum arrangé avec le reste de poire-vanille d’hier (j’ai oublié de vous préciser que l’alcootest affichait 0,0 g hier soir, on peut donc louer mon sens du raisonnable voire le moquer) et un autre plus corsé – et j’ai fait l’erreur de reprendre le reste de crêpes dentelle enrobées de chocolat au lait qui vont pleurer leur mère sous le cagnard.

Pour commencer, je vais me choper ma portion de fish ‘n chips car j’ai retrouvé le food truck qui m’avait régalé l’année dernière. Muni de ma barquette, je traverse tout le parc (sans crainte que ça refroidisse, vu la chaleur) pour tester The Maccabees alors que je laisse derrière moi Forever Pavot. Mais une fois là-bas, je comprends mon erreur et je fais demi-tour, ma barquette à la main (ne vous inquiétez pas, elle ne va pas refroidir) pour me re-poser devant la scène de l’industrie et écouter avec plaisir les Frenchies.

Le nombril de Cardiknox

Pour la suite, j’avais coché lors des pré-repérages de vendredi Cardiknox, mais un faisceau convergent de conseils m’oriente vers les belges de Balthazar. Arrivé sans enthousiasme à la deuxième chanson, je décide de leur accorder un troisième morceau pour me convaincre, mais ce ne fut pas la bonne. Je vais donc voir l’Américaine sautillante exhibant son (joli) nombril. Peu de monde devant la scène, ce qui me permet de m’approcher assez près (sans toutefois arriver à décerner les reliefs de son nombril hypnotique. Son électro-pop se laisse agréablement écouter mais ce n’est pas non plus une révélation. Après son concert, je vais écouter les dernières notes de Balthazar sans changer d’avis.

Il fait vraiment très chaud sur l’herbe de Saint-Cloud ; je me ravitaille en eau (bah oui, après on s’étonne de faire 0.0 à l’alcootest aussi) avant d’assister à mon premier grand kif de la journée : DBFC. C’était excellent et ça m’aurait bien fait bouger (sans que je pousse le vice jusqu’à pogoter dans la fosse). Il faisait trop chaud pour ce genre de conneries (ou alors je commence à me faire trop vieux) (ou les deux). Après ces bonnes vibrations et n’ayant pas de programme particulier pour la suite immédiate, je m’accroche à un groupe de copains que je viens de retrouver et nous faisons, après nous être toutefois ravitaillés en bière de qualitay, un aller-retour express devant Mini Mansions que je n’aperçois même pas, puisque consigne est donnée de faire demi-tour avant même d’atteindre la scène. C’est finalement Marina & the diamonds qui retiendra mon attention. Dans sa fameuse tenue zébrée et perchée sur des escarpins à plateforme rose fluo, elle fait se déhancher la scène de la Cascade avec une belle énergie. J’enchaîne avec Stereophonics que j’écoute de loin sans enthousiasme ni déplaisir.

Arrive l’heure du plus cruel dilemme programmatique de la journée : Daho qui a enchanté mes années 80 et que je n’ai jamais vu sur scène ou Glass animals que je ne connais absolument pas, mais qui m’a été plusieurs fois recommandé (soit pas des amis, soit dans des articles du genre « Ce que vous ne devez pas rater cette année à Rock-en-Seine ». Je fais le choix de la découverte en  me préparant à faire demi-tour en cas de déception. Mais ce ne fut pas le cas, Glass animals a fait un chouette concert. D’où je l’observe, son chanteur a l’air tout jeune et gesticule d’une façon caractéristique avec ses bras. Il a l’air d’être en parfaite maîtrise de son art.
La bonne chose, c’est que son concert étant plus court, j’ai quand même la possibilité d’assister au vingt dernières minutes du concert de Daho. Certes, il a pris un petit coup de vieux, mais on sent son plaisir d’être là, et on sent aussi le plaisir d’une audience conquise. J’aurais raté Tombé pour la France mais je me suis régalé de son Épaule Tattoo. Et j’ai bien apprécié aussi Les Chansons de l’innocence (Diskönoir extended) que je ne connaissais pas.

J’écoute ensuite, de loin, Interpol sans que ne naisse l’envie d’aller les voir de plus près. Puis, je m’offre une pause dîner (un des challenges : manger correct, ce qui m’amène à choisir un camion à burger qui se la pète mais fait quand même un truc pas dégueu, avec du steak charolais que j’ai pu avoir bleu et un pain à hamburger à tomber) qui ne me fait rater que les premières minutes du (court) set de La Mverte qui m’avait été recommandé. Sympa et dansant. Je ne regrette décidément pas mes passages devant cette micro-scène Île-de-France !

J’entends de loin Gramatik qui a l’air de bien faire bouger la Cascade ; mais on ne pas être partout à la fois.

Le clou de la soirée est censé venir du concert de The Libertines récemment reformé. Las ! Pete Doherty chante sans énergie d’une voix chuintante, tandis que ses musiciens essayent d’assurer ce qu’ils peuvent. Je ne dois pas être assez rock ‘n roll attitude et je tourne donc les talons pour me rabattre sur Jamie XX qui, par moment, réussit à soulever mon enthousiasme pour que je bouge mon corps. Il est pas loin de minuit et demi quand tout se termine et que je rentre chez moi, épuisé par cette deuxième journée, avec une méchante envie de me doucher !

Tiercé du samedi :

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