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Haut & court

L’annonce de l’exécution de Saddam Hussein en cette fin d’année 2006 provoque en moi un sentiment trouble d’exaspération étouffée. À vrai dire, aucune surprise dans cette mise à mort, sinon qu’on l’aurait peut-être imaginée plus tardive. Mais dès lors que l’annonce qu’un procès en Irak aurait lieu, c’était plié.
Les Américains n’acceptant pas que les leurs soient jugés par le Tribunal Pénal International (ce que je trouve une insulte à l’intelligence), on n’imagine évidemment pas qu’ils aient, ne serait-ce qu’un instant, imaginé que le T.P.I. pourrait être l’endroit adéquat où envoyer un dictateur. Non, vous pensez bien, un truc où la peine de mort n’est pas pratiquée, on ne l’imagine pas un instant.
 
Donc, un tribunal américain irakien avait jugé Saddam Hussein, l’avait reconnu coupable et condamné à mort. Puis la sanction avait été mise en application (en pleine fête de l’Aïd, Allah reconnaîtra les siens) et basta. Évidemment, on ne va pas tirer beaucoup de larmes sur la mort d’un dictateur mais — bordel de merde — il commence à devenir urgent que l’Europe arrive à s’accorder sur la politique internationale pour que sa voix prenne de l’ampleur et puisse un peu plus régulièrement claquer le beignet à ces Américains qui se croient, décidément, au dessus des lois (pour mémoire, et parler d’un sujet tellllement plus consensuel : l’écologie, je vous rappelle que les États-Unis, un des pays les plus riches de la planète, ont refusé de signer le protocole de Kyoto, afin que ses petits industriels puissent allègrement polluer sans avoir à dépenser inutilement de l’argent pour tenter de réduire la pollution engendrée).

Portrait d’Eduard Kosmack, par Egon Schiele
(illustration non contractuelle mais elle me plaît bien)

 

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