Quelques petites nouvelles à caractère technoïde relevées dans la presse en ligne…
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Je prends déclics et des claques
J’ai laissé pratiquement à l’abandon mon appareil réflex depuis que j’ai un petit compact numérique. Les photos que je fais sont infiniment moins bonnes, pour la majorité, et elles s’entassent sur mon disque dur sans que je prenne (ou si rarement) la peine de les trier, d’imprimer ou faire tirer les meilleures… Je fais des économies, certes, je m’amuse aussi, mais je pense régulièrement à m’acheter un réflex numérique pour espérer, de temps à autre, prendre le temps de refaire le chemin vers un peu plus d’exigence de qualité.
J’ai une pensée au passage pour le fugace format APS (dont j’ai mis 5 minutes à retrouver le nom !) qui était censé préparer la transition vers le numérique. Un joli bide…
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Con-sommons
(Pardon pour cet intertitre un peu éculé)
Canal+ (via sa filiale CanalPlay) annonce le téléchargement définitif de film en VOD (VOD, c’est Video On Demand, parce que Vidéo à la Demande, c’est vraiment trop ringard). Oui, parce qu’avant, quand on téléchargeait un film en VOD, on ne pouvait pas le graver. On le regardait et hop, poubelle (remarque, une bonne quantité de film ne méritent guère mieux). Donc, maintenant, on peut télécharger un film et le graver pour pouvoir le revoir. À partir de 9€99 10€ (je trouve que les journalistes qui copient/collent les 9,99€ sous prétexte d’exactitude journaliste [tu parles, un truc qui ne les préoccupe généralement pas plus que ça] font tout le contraire et manquent à leur devoir le plus élémentaire d’information), tu télécharges un truc sur ton ordinateur et tu le graves sur un DVD et, formidable, tu peux le regarder dans ton lecteur de DVD de salon. Bon, évidemment, ça te coûte un peu d’électricité (le temps du téléchargement), une petite part de ton abonnement à Internet (mais on pourrait se dire que ça ne compte même plus, on accepte de payer 29,99€ 30€ par mois pour accéder à la modernité, c’est désormais un coût fixe comme les impôts locaux, la redevance télé, les charges, etc.), le support (un DVD vierge, sur lequel on a déjà payé une taxe pour les droits d’auteurs, ce qui revient à payer deux fois pour le coup), sans compter le boîtier parce qu’on ne va pas laisser traîner le DVD nu dans le salon, il va se rayer comme un disque vinyl, plus la jaquette qu’on va imprimer avec notre imprimante à jet d’encre (au prix des cartouches !) sur un joli papier glacé, tant qu’à faire. Moi je dis que c’est beau le progrès.
Il existe l’alternative d’acheter, sur CDiscount par exemple, le même film mais sur un DVD enregistré en qualité DVD (et pas en format compressé comme ceux qu’on trouvera probablement sur CanalPlay), l’ensemble coûtera probablement 30% moins cher, mais c’est tout de même moins moderne.
Évitons donc la ringuardis à partir de 9,99€.
Dans un registre proche, je pense que vous aurez entendu ici ou là des nouvelles de la fronde contre les DRM (Digital Right Management : les mesures de protection sur les fichiers ou les supports numériques, généralement des morceaux de musique, des films, …, pour éviter leur copie et leur libre utilisation) qui se lève en France et en Europe.
Ah ah, ben justement, j’en parlais là.
Moi, l’idée d’acheter un album sous forme de fichiers :
- que je ne pourrai écouter que sur certains équipements,
- dans un format compressé de qualité médiocre (bon, je dis ça mais en toute franchise le MP3 à 128 kbps, ça ne m’écorche pas plus les oreilles que ça),
- que je ne pourrai pas dupliquer à ma guise,
elle ne m’a jamais traversé l’esprit. J’achète mes CD, je les écoute sur ma chaîne, dans ma voiture, je le range dans ma cédéthèque, je consulte le livret si ça me chante et si je veux une copie pour l’écouter au bureau, je le rippe et la vie est belle.
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Gare au genuine
J’apprends avec stupéfaction qu’une version sur cinq de Windows XP en France serait une contrefaçon (enfin, une version pirate disons). Entre 21,99% et 29,999% environ, pour être précis. Faute de quoi le bénéfice annuel de Windows n’était que de $938,866,272,022.99 en 2006.
Pour commencer, en tant qu’informaticien, je ne prône pas le piratage à tout crin, c’est quand même avec l’argent des licences qu’on est payé (bon, c’est un résumé un peu hâtif mais qu’importe). Sauf que je trouve totalement honteux que Microsoft n’offre pas à ses utilisateurs un support digne de ce nom pour ses logiciels. Enfin, je m’écarte de là où je voulais en venir.
Bref, j’ai une version pirate et depuis que Microsoft a mis en place son truc anti-piratage Windows Genuine Advantage, les mises à jour de mon système sont plus compliquées. J’aurais pu installer les machins anti WGA mais j’ai la flemme, j’ai passé l’âge de bidouiller mon PC. Donc je laisse faire.
Windows me propose de passer à IE7 ? Ok ! Ah mais non, j’ai une version pirate donc pas d’IE7.
Windows Media Player ne marche plus, non plus.
Moralité : pensez-vous que je vais m’acheter vite une licence de Windows pour éviter ces désagréments ? Que nenni ! Je vais plutôt utiliser Firefox à la place d’IE, et puis Winamp ou VLC à la place de WMP. Et puis quand mes versions pirates de Word ou d’Excel seront elles aussi verrouillées, je passerai à Open Office… à Thunderbird, etc.
Et quand mon Windows vieillissant plantera, et que je ne voudrais pas passer à Vista à cause de toutes les saloperies qu’il contient pour verrouiller mon utilisation, je pense qu’à force d’utiliser des logiciels libres et alternatifs (et ma femme aussi), il ne sera ptête pas compliqué comme ça l’était il y a encore quelques années de passer sur Linux.
Bref : en emmerdant les utilisateurs qui, chez eux, utilisent des logiciels pirates (la grande majorité n’ayant pas les moyens de payer les licences pour ces logiciels qui coûtent de plus en plus cher), Microsoft nous apprend progressivement à nous passer de ses produits.