À noter que malgré son nom bucolique, Clichy-du-9-2 n’est pas une ville où pullulent les lapins. Bref. Pas vraiment en pleine cambrousse, quoi. Je me demande donc si le public, le Clichéen de base ou le CUI de passage se sent très concerné par un message évoquant la politique agricole. Bon, évidemment, ma remarque est un peu con et dénote une certaine étroitesse d’esprit. S’intéresser à la politique, c’est, certes, un sujet au niveau de la ville (πολις) mais qu’on peut, qu’on doit étendre à d’autres champs (ah ah). L’Europe, le Monde, l’Ailleurs.
Malgré tout, je pense que l’électeur de base est un peu con et n’a pas une vision très large du champ politique, et c’est une des raisons pour lesquels les questions de politique internationale (et même de politique européenne) sont rarement sous le feu des projecteurs. La politique internationale se résumera donc souvent au très petit bout de la lorgnette : l’immigration.
Saluons donc le courage (ou l’idéalisme) de cet autocollant propagandiste.
Attardons-nous un instant sur son contenu.
« Pas de campagne sans paysans »
Alors au début, ce slogan, je me suis demandé si ce n’était pas un jeu de mot foireux justifiant la présence de José Bové à la campagne électorale. Un truc fumeux sortie du crâne d’un militant communiste responsable des autocollants propagandistes, pas du tout content que MGB n’ait pas permis la concrétisation d’une candidature unitaire de la gauche anti-libérale, puisque c’est comme ça qu’elle se définit.
Bon, sinon, pour la portée politique de cette lapalissade, pas grand chose à dire.
« Pas de paysans sans revenus »
Bon ben là aussi, pas grand chose à dire, tellement ça paraît évident. Faut que nos braves paysans aient de quoi vivre.
C’est ça le message politique ?
Ou alors, c’est plus subtil, c’est une invitation au rétablissement de la gabelle, mais je ne crois pas que ce point figure au programme du PCF.
D’ailleurs, je ne sais pas si ça vous a frappé aussi, mais le PCF, c’est le grand absent de cet autocollant. À ma connaissance, pourtant, le PCF n’a toujours pas entamé sa rénovation et n’a notamment pas été rebaptisé PGPAR (Parti de la Gauche Populaire et Antilibérale Rassemblée).
Zéro pointé.