Spécial dédicace à C&M.
Le mimissile Kouchner ayant suffit à écrouler (momentanément) un P.S. déboussolé, Keyser Söze (c’est un contrepet) a lancé ses tontons flingueurs à l’assaut de l’insolent François Bayrou qui se croit autorisé, avec ses 18 % à former un nouveau parti. Je crois que ç’aura été une erreur majeure de Bayrou de vouloir créer un nouveau parti plutôt que de refonder l’UDF existante ; en tout cas, c’était offrir un bel angle d’attaque pour morceler l’électorat de centre-droit. (Je glisse au passage une remarque sur les législatives où toutes les occasions semblent bonnes pour fragmenter certains électorats friables, en particulier le nombre de partis écologistes fleurissant – avec l’engrais électoral – en cette période est impressionnant.)
En effet, le MoDem n’existait pas encore qu’il avait déjà la concurrence naturelle de l’UDF toujours en place (la majorité des députés étant attachés à leur siège s’en tenant à une logique d’union avec l’UMP comme je l’avais prédit ici – même si je dois reconnaître au passage que je me suis trompé sur François Bayrou qui, lui, a campé avec une belle obstination sur ses positions).
Mais 6,8 millions d’électeurs, ça fait tout de même un joli pactole de voix à capter, et cette simple concurrence scissipare n’a pas dû sembler suffisante au Nicolas pour s’assurer des pleins pouvoirs, aussi a-t-on pu assister, les yeux écarquillés, à la création d’un curieux Parti du Centre (dont je dirais bien qu’il est risible si je n’étais pas écœuré par ce qui le sous-tend) avec Hervé Morin, ministre sarkoziste (faut-il le préciser), sa petite famille et son chauffeur.
Vu ce matin sur des panneaux électoraux parisiens, ces deux affiches :
Ces enculés ont même repris la couleur orange choisie par Bayrou.
PS : Oh ! j’aurais voulu aussi vous faire une note sur Kouchner, le fait que je l’avais entendu, à quelques jours du second tour, sur une émission de France Inter dire tout le mal que je pensais de Sarkozy (je me souviens même que j’avais un seul point de désaccord avec lui, c’est que lui ne trouvait par Sarkozy « dangereux »). J’aurais voulu dire que c’était quelqu’un dont j’aimais les prises de positions, dire à quel point je n’arrivais pas à comprendre son choix, mais je n’en ai pas trouvé le courage alors je me contente de ces quelques lignes.