Nous sommes lundi. Le festival Rock-en-Seine, édition 2007, vient de se terminer. Mes oreilles bruissent encore du plaisir de la journée d’hier, j’ai la voix un peu rauque ‘n roll. Envie de prolonger, d’écouter encore, de danser aussi. Impossible d’aller au boulot ce matin, RTT improvisée et compte rendu. Are you ready? Rewind!
NB : Une fois n’est pas coutume, la plupart des photos qui illustrent cette note sont cliquables pour être agrandies. Autre chose : les photos du vendredi ont été prises avec mon téléphone. Qualité minable au rendez-vous, comme d’hab. Samedi et dimanche, j’avais embarqué mon tout nouveau Canon Ixus 750, alors c’est nettement mieux. Bon, sauf que les photos de scène de concert, de nuit, prises de loin, faut pas non plus s’attendre à des miracles.
Ci-dessus, le programme du festival, après 3 jours passés dans la poche de mon jean et moult compulsations.
VENDREDI 24 AOÛT
Parlons un peu musique. Quand nous débarquons sur site, Rock’n Roll a déjà démarré son concert sur la scène de la Cascade. Le résultat est à la hauteur du nom du groupe : banal. J’en profite pour faire visiter à J*** le site du festival (c’est ma troisième participation, elle découvre). On entend de loin Dizzee Rascal sans y prêter non plus beaucoup d’attention. Nous glissons vers la scène de l’Industrie pour écouter Rodeo Massacre. Une jolie (fausse, selon J***) blonde s’agite sur scène avec trois acolytes. Tous portent la même tenue (pantalon cuir, marinière). Cela ne suffit pas à envoûter nos oreilles, on poursuit la balade. J*** qui n’a pas déjeuné s’offre quelques acras qu’on accompagne d’une bière. Heineken tient toujours la place mais son monopole vacille : la bière Cruzcampo fait son entrée dans le festival. Ce n’est pas ce que j’appelle de la bonne bière mais je trouve ça tout de même moins beurk que la Heineken. Une brève recherche web me confirme ce que je supposais : Cruzcampo est une marque de Heineken España. Mon seul espoir pour l’édition 2008 : qu’Heinekein rachète Grimbergen, Leffe ou quelque autre bonne bière d’abbaye. Restons un instant dans l’univers du marketing : nous faisons un tour sur le stand Levi’s, lequel a une jolie devanture. On nous sert l’argument commercial devant la nouvelle ligne de fringues « écolo-développement-durable-décroissance ». Jeans délavés à la pomme de terre, boutons en noix de coco, adieu les rivets pour une utilisation minimal du métal. À la limite, pourquoi pas, mais pourquoi se limiter à une série de fringues ? S’il faut être écolo, pourquoi Levi’s n’adapte-t-il pas toute sa collection ? Juste après, on nous présente les nouveaux téléphones portables siglés Levi’s. « Tout métal ! » annonce fièrement la Levi’s girl sans comprendre notre sourire narquois. Alors que bon, c’est déjà un téléphone à la noix.
Oh, mais c’est que notre escale nous ferait presque rater Dinosaur Jr. On se rapproche donc de la scène de la cascade pour observer Dinosaur Senior qui ne nous convainc pas. Il y a des groupes dont je connais le nom depuis des années mais pas vraiment l’œuvre. Celui-ci devra attendre quelques années de plus. On repart donc vers la grande scène pour s’installer confortablement sur les gradins de terre que forme la petite colline du parc, pour écouter Mogwai. C’est vrai que la présence de J*** m’incite plus à discuter avec elle qu’à me scotcher devant chaque concert dont je n’apprécie que modérément le style. Mogwai, donc, sera le premier concert écouté de bout en bout. C’était bien, mais je serai incapable d’en dire plus, je ne me souviens plus des détails. Horaires incompatibles obligent, Hey hey my my sera sacrifié sur l’autel mogwaïen. Après quoi on file en direction de M.I.A., que je découvre. J’écoute avec plaisir un moment sa musique pêchue avant de reprendre avec J*** le chemin pour la grande scène ; déjà presque un rituel, on reprend sensiblement la même place en attendant le début du concert de The Shins.
Biffy Clyro passera à la trappe sur la scène de l’Industrie pour les mêmes raisons que Hey hey my my. En revanche, pas question de rater Émilie Simon
Nous sacrifions ensuite Noisettes pour aller écouter The Hives précédés d’une bonne rumeur. Bof bof bof ! J’ai l’impression de déjà entendu et le petit jeu mégalo du chanteur qui se la joue rock star me gonfle rapidement. Tu pourras te le permettre quand tu nous pondras des trucs plus intéressants. Mon verdict : pénible (toutefois, j’ai croisé sur le festival des personnes qui ont trouvé que c’était un des meilleurs concerts du vendredi, l’occasion de rappeler ici que mes jugements n’ont aucune prétention d’universalité). J*** et moi en profitons pour faire une pause dîner avant d’aller écouter le prochain concert. Spécialité corse pour moi (figatellu pas bonne, une déception), galette et crêpe bretonne pour elle. Nous discutons longuement mais le beat hypnotique des 2 many dj’s se fait entendre et l’envie de danser me prend. Grand bonheur pour ma part de voir ces deux gars s’activer grandement devant leurs platines (on se demande ce qu’ils fichent à courir dans tous les sens) mais le résultat est probant. La foule est en délire, je pense à mon ami Jissé qui s’en donnerait probablement à cœur joie. Un des grands moments de cette journée. Après quoi viendra le tour des très fameux Arcade fire
Le concert terminé, je retrouve J*** au point de rendez-vous prévu. Elle est ravie de son concert, moi pas mécontent du mien (pas transcendé non plus). Je la ramène chez elle – chemin que je connais par cœur. On se quitte en se faisant la bise sur la promesse d’un à bientôt en s’exprimant une dernière fois le plaisir de cette reprise de contact.
PS : j’avais pensé pondre aujourd’hui le rapport complet pour les trois jours du festival. L’heure tourne et il me semble plus raisonnable de vous offrir ce premier tiers. En espérant que la suite vienne demain.
INFOS COMPLÉMENTAIRES
Vous pourrez trouver des points de vue différents (et plus détaillés) un peu partout sur le net évidemment, mais notamment sur le burp officiel du festival qui dispose notamment de sympathiques albums photo. Il y a quelques vidéos de qualité médiocre (j’en ai du même tonneau que j’ai préféré ne pas mettre en ligne) mais qui peuvent donner une idée de l’ambiance sur ce site (il y en a évidemment des tas d’autres – Google est votre ami).