Au cinéma, a contrario, « Caramel » est une friandise qu’on déguste avec plaisir et qui ne colle pas trop aux dents. Fréquemment qualifié de « Venus Beauté » à l’oriental (l’intrigue est centrée sur un institut de beauté situé à Beyrouth), le film dessine aux travers de ses protagonistes le portrait composite des amours beyrouthines. Il y a la plantureuse Layale (Nadine Labaki, la réalisatrice, une beauté à l’italienne) qui vie une douloureuse passion adultère, Rima ( Joanna Mkarzel, charmante aussi à mes yeux, dans un autre style), dans le désert sentimental de ses passions exclusivement saphiques, celle qui va se marier mais dont l’hymen est défloré, la vieille fille qui finit par nourrir un amour naissant, etc.
Le film est charmant, émouvant aussi, mais à mon goût un petit peu trop mielleux. Certes, il y a quelques épisodes aigres-doux mais dans l’ensemble, tout finit bien pour tout le monde (sauf une dont les espoirs resteront sur le carreau).
À voir, donc, pour ce portrait sensible du Beyrouth multiconfessionnel. À éviter si vous avez des caries et redoutez un petit excès de sucre.