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Friandise

CaramelJe profite de cette période rugbystique pour vous parler du charmant film « Caramel » que j’ai vu il y a déjà quelques semaines mais dont je ne vous avais pas encore glissé un mot.
Vous n’êtes pas sans savoir que caramel désigne au rugby un « gros » plaquage (enfin, moi j’étais sans le savoir jusqu’au mois dernier mais avec le matraquage auquel on a droit en ce moment, difficile d’échapper à cette publicité crétine d’Orange où un ponte du rugby français déclare sourire aux lèvres qu’ « au rugby, caramel, c’est pas une friandise » ou aux mille et un glossaires qui fleurissent sur le net (comme celui de Crampon-Aiguilles mais qui a fait l’impasse sur le caramel, tsss). Je profite de l’occasion pour vous dire que j’ai trouvé chez Le bruit des hommes une note amusante de saison.

Au cinéma, a contrario, « Caramel » est une friandise qu’on déguste avec plaisir et qui ne colle pas trop aux dents. Fréquemment qualifié de « Venus Beauté » à l’oriental (l’intrigue est centrée sur un institut de beauté situé à Beyrouth), le film dessine aux travers de ses protagonistes le portrait composite des amours beyrouthines. Il y a la plantureuse Layale (Nadine Labaki, la réalisatrice, une beauté à l’italienne) qui vie une douloureuse passion adultère, Rima (        Joanna Mkarzel, charmante aussi à mes yeux, dans un autre style), dans le désert sentimental de ses passions exclusivement saphiques, celle qui va se marier mais dont l’hymen est défloré, la vieille fille qui finit par nourrir un amour naissant, etc.

Le film est charmant, émouvant aussi, mais à mon goût un petit peu trop mielleux. Certes, il y a quelques épisodes aigres-doux mais dans l’ensemble, tout finit bien pour tout le monde (sauf une dont les espoirs resteront sur le carreau).

À voir, donc, pour ce portrait sensible du Beyrouth multiconfessionnel. À éviter si vous avez des caries et redoutez un petit excès de sucre.

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