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La cui interview #1 : Lilitrash

Vous ne pouvez pas ne pas avoir vu passer, ici ou ailleurs, quelques unes des Infrés. J’ai trouvé que c’était un chouette défi : de les faire passer toutes les quatre à la casserole. Elles sont quatre, j’ai commencé par la cinquième, forcément, celle qui m’avait elle-même cuisiné chez Harry couche toi là.

ж ж ж

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CUI – Bonjour Lili (je peux vous appeler Lili ?). Merci d’avoir accepté de répondre à notre interview. Ma première question va te sembler naïve (je te tutoie, hein, depuis que tu m’as interviewé, nous sommes copains comme ânes) : as-tu conscience d’être un sex symbol ?

Lilitrash – Et bien, cher Jérôme, ça fait toujours plaisir à entendre, surtout venant, d’un homme aussi… diablement séduisant. Tu as quelque chose de changé depuis la dernière fois… ou c’est moi ?

C – Je pense que tu as enlevé tes lunettes. Tu ne réponds pas à ma question en attendant.

L – Hum. Éluder est ma spécialité. Mais bon, je vais faire un effort.

C – Ne pas lâcher prise est la mienne. De la persévérance, disais-je !

L – Donc, sex symbol… Si tu le dis… Pourtant, je ne suis pas que ça. J’ai beau être bien gaulée, ça ne suffit pas à me résumer entièrement. Sous mon cœur croisé, il y a un cœur qui bat.

C – Oh, toi aussi tu as changé depuis la dernière fois. La coureuse de caleçon est devenue fleur bleue ?

L – Fleur bleue, nous n’irons pas jusque là…Grands dieux non. Par pitié. J’espère bien ne jamais devenir une de ces connasses romantiques qui attendent des fleurs et des chocolats le jour de la saint truc machin. Des sextoys me conviendraient bien mieux. Sans compter que les bouquets disproportionnés qui cachent la télé, c’est pas pratique…

C – Ah ! Parce que tu trouves le temps de regarder la télé ? T’as pas mieux à faire ?

L – De temps en temps, il faut bien se reposer. Et puis ça me laisse le temps de laisser sécher le vernis.

C – Revenons-en à ton statut de sex symbol auprès de la gent masculine. Quel en est, selon toi, le prix à payer ?

L – le prix des capotes?

C – Les mecs ne viennent pas équipés ?

L – Prudence est mère de sûreté

C – On dirait que tu consommes les hommes comme des bonbons. Y en a un joli qui te tape dans l’œil, dans son joli emballage, tu le déshabilles, tu le croques et puis, comme dirait mon amie Lib toujours pleine de finesse et de distinction : tu le digères et tu fais ta crotte. Apprécier dans la durée, ça n’est pas possible ?

L – Ca pourrait l’être. A condition que cela soit suffisamment intéressant. Surprenant. Nouveau. Mais jusqu’ici, il faut bien avouer que je préfère savourer mon plaisir sans contraintes, sans devoir me dire tous les matins : ah il est encore là celui là…

C – L’homme idéal, pour toi, ce serait quoi ?

L – Un sextoy ?! Sérieusement : un mec qui saurait être fort sans avoir peur d’avouer ses faiblesses, qui aurait de jolis muscles, pour faire un peu baver les copines, qui n’aurait pas peur de m’envoyer chier et, évidemment, qui baiserait comme un dieu (grec ou non c’est selon).

C – (Greeks do it better !) Et le mari idéal ? C’est la même chose ou c’est un autre modèle ? ça existe ?

L – Pourquoi être vulgaire tout de suite? Mariage ? On peut éviter d’employer des mots grossiers?

C – T’as raison. Arrêtons même (un instant) de parler de mecs. Autour de toi, les autres filles : des rivales ? des comparses ? des confidentes ?

L – Des rivales? Non mais tu m’as bien regardée? Non franchement, on ne joue pas toutes dans la même cour, il faut l’accepter. Et puis, j’aime bien écouter les foirades de ces filles, c’est drôle. On compare les hommes, leurs performances, on peut parler de sextoys, de nos positions préférées. Tiens d’ailleurs, je crois me souvenir avoir parlé de toi.

C – Ah oui, tiens, dans la bouche de qui ?

L – Secret défense… je ne révélerai rien. À moins d’être longuement, langoureusement, et patiemment torturée…

C – Tu en dis trop ou pas assez. Tu veux développer un peu ou c’était juste histoire d’insinuer qu’entre légendes, on se comprenait ?! (Pour la torture, on verra ça off the record.)

L – Hum. Légendes pour toi, je ne sais pas… La mienne est en marche, oui, probablement. C’est juste que je ne voudrais pas m’en mettre certain(e)s à dos. Il n’est pas assez large.

C – J’en reviens à tes partenaires. Jalousie, c’est un sentiment qui t’anime ? Si oui, comment t’en accommodes-tu ?

L – Je suis jalouse comme une tigresse. Je n’aime pas qu’on prenne mes jouets. Je n’ai jamais aimé ça. Déjà, à la maternelle, je griffais. Là, je continue. Si un amant veut me posséder, il a intérêt à être tout à moi. Sinon, j’en fais des lambeaux.

C – Et si c’est un de tes partenaires qui est jaloux, tu réagis comment ?

L – Flattée bien évidemment. Mais je le vire aussi sec. J’ai bien autre chose à penser que de gérer les états d’âme d’un mec. J’ai déjà les miens, alors merci, c’est suffisamment de boulot.

C – Mes lecteurs n’ont pas froid aux yeux et ne se contenteront pas d’une interview qui sent le Biba. Va falloir parler cul un peu. Sous la couette, qu’est-ce qui t’enflamme ?

L – Du moment que c’est amené avec un minimum de subtilité, tout… Je suis très ouverte…

C – Qu’est-ce que tu appelles « subtilité » ? Lili pas si trash ?

L – Finalement, si on sait y mettre la manière, même un missionnaire peut être torride… Je ne suis pas très friande du « on s’appelle et on s’encule », si tu veux savoir. Personnellement, j’aime bien savoir dans quoi, et à quoi je m’engage avant… Tâter le terrain me semble un bon moyen d’y parvenir… Ça ne veut pas dire, que de temps en temps, un petit quickie… Hop. Pas vu, pas pris. Mais joui.

C – Une limite que tu n’oseras jamais franchir ? (ou en tout cas, que tu ne t’imagines pas franchir aujourd’hui ?)

L – Pas franchement… tout dépend de l’instant, et des parties en présence…

C – Et une limite que tu as franchie, un jour, où tu t’es dit que ça valait vraiment la peine de faire ce pas ?

L – Mmmh… Je vais garder ça pour moi, si tu veux bien. C’est un souvenir trop délicieux pour le partager.

C – Tu as bien tort, c’est en partageant que c’est encore meilleur. Au fait, sous la couette, est-ce que c’est le meilleur endroit pour s’envoyer en l’air ?

L – J’ai un souvenir particulièrement torride du toit d’un château d’eau. Le vent sur les fesses. Et la prise de hauteur. Mais bon, le lit, ça reste un bon classique pour des positions un peu… acrobatiques dirons nous? C’est quand même plus confortable. Et puis y a de la place. J’en ai besoin pour m’exprimer…

C – Lilitrash est surtout cash, une attitude considérée plutôt comme masculine. Les hommes et les femmes ont-ils le même rapport à la sexualité ? Au-delà des cas particuliers, ne peut-on pas dégager de grandes lignes qui nous démarquent « statistiquement » ?

L – En fait, je crois que la différence est essentiellement due au fait que les femmes soient plus discrètes. On ne parle pas moins de sexe, mais parfois plus au contraire. On est souvent moins complexées que les hommes a évoquer des sujets comme ça entre nous. après tout, on n’a pas l’angoisse de la performance, qui fait que bcp de convers masculines restent en surface des choses, et se terminent par de plus ou moins pieux mensonges et rires gênés. Nous on parle Q librement, on en rigole. On en use. On en abuse. Que du ludique et du partage là dedans.

Hum, l'interview était un peu mouvementée...

C – Vous auriez donc une sexualité plus décomplexée mais pourquoi êtes vous moins obsédées que nous ?

L – On ne l’est pas moins. On vous le fait croire…

C – À quoi ça rime, sinon à entretenir cette fameuse « incompréhension » entre les sexes ?

L – Justement si on était trop lisibles, vous vous ennuieriez

C – Faisons brutalement réatterrir mes lecteurs ! Et sinon, ton plat préféré, c’est quoi ?

L – Un beau brun, quadra, allongé nu sur un canapé…

C – Bon, ben là, on ne fait pas atterrir mes lecteurs, on fait décoller l’intervieweur. Merci Lili, et à bientôt ! (Voyons voir cette lente torture)

L – (Oui, examinons ça de plus près) Merci, beau gosse.


Illustrations :
En haut : « . :2: » par Karol Liver (sur DeviantArt)
En bas : « Torn 1 butterfly » (?) auteur inconnu.
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