Les atermoiements d’une partie de la droite, à l’aube du deuxième tour des élections cantonales, concernant la mise en place ou non d’un « front républicain » (comme barrage au front national, pour ceux qui sortiraient d’une grotte), me semblent très symptomatiques :
- d’une dérive pas très ragoutante d’une f(r)ange de l’UMP vers une droite de plus en plus dure (cf. l’ovation faite à Éric Zemmour par un rassemblement d’élus UMP alors qu’il venait de se faire condamner pour propos racistes, sujet déjà évoqué ici au travers de cet article)
- d’une certaine perte de valeurs et de sens moral laborieusement dissimulée derrière un argumentaire inepte, selon lequel appeler à voter à gauche contre le FN serait accréditer la thèse selon laquelle « la gauche et la droite, c’est pareil » (thèse d’ailleurs largement portée par le FN qui aime bien laisser croire qu’ils sont tous pourris, ces politiques, sauf eux). Je conçois que l’électeur de droite se rende aux urnes en renâclant pour voter à gauche, mais quand j’ai dû aller voter Chirac au 2e tour en 2002, je n’ai entendu personne dire que je cautionnais l’idée que la gauche et la droite, c’était pareil.
Entre deux maux, il faut choisir le moindre, et c’est la raison pour laquelle je ne lance pas de fleurs non plus aux abstentionnistes.