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Dis adieu à la Dame

J’apprends aujourd’hui une nouvelle qui me rend triste, la disparition de Dame. Je ne sais pas, parmi mes lecteurs réguliers, combien étaient également des lecteurs de son burp. Elle fait partie de celles que je lie, dans ma très obsolète (et encore un peu plus aujourd’hui, donc) liste de liens, dans une catégorie un peu différente de celle dans laquelle « j’opère ». Elle appartenait à la sphère BDSM, alors que je ne suis que vanille. La burposphère est composée d’une somme de microcosmes plus ou moins fermés, et parfois des porosités se créent, car personne ne peut se résumer à une simple case. Je ne suis pas échangiste, puisque je suis adultère, mais quand j’ai commencé à initier A*** aux clubs, de par les sujets que j’abordais, j’ai créé une porosité qui m’a mis en connexion avec des burps dont le sujet est principalement l’échangisme (par exemple Miss Dactari, Libertango & Lamyss, Goormand, et bien d’autres).

Je n’ai pas eu besoin de sortir mon fouet pour me retrouver connecté à la burposphère BDSM. Je ne suis plus capable de dire aujourd’hui comment Dame et moi avons été mis en relation, peut-être était-ce au travers de Bricabrac avec qui je partageais une fascination pour les annonces de XXXB dans Libération ?, mais ce que je sais, c’est que j’ai instantanément aimé sa plume, son style très particulier, et son humour qui ne la quittait, semble-t-il jamais. J’ai dévoré son burp parodique du milieu BDSM en pleurant parfois de rire, tellement les situations étaient finement caricaturées. Dans un milieu où l’on se prend sans doute un peu trop au sérieux, son ton était particulièrement rafraîchissant.

Que savais-je d’elle ? Pas grand chose en fait. Qu’elle était Méditerranéenne, qu’elle vivait à Bordeaux, qu’elle n’était plus toute jeune et qu’elle avait, ces dernières années, la santé fragile. Qu’elle avait aimé, mais qu’elle vivait seule. Qu’elle était dominatrice, qu’elle aimait les photos de minerve (je lui en ai dealé quelques unes, en douce !). Qu’elle semblait ne jamais se départir de son humour distancié, pas même quand la maladie l’accablait.
Avec certitude, que ça devait être précieux – et réjouissant – de la compter parmi ses amies.

Il va être long, l’interme*de !

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Pour vous, Juliette, cette chanson, pont entre deux cultures voisines, et qui me fait penser à vous.

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