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BIT AND FUCK

En ces temps covidiens, je passe la grande majorité de mes journées enfermé entre les quatre murs de ma chambre – ou, précisons : de la chambre conjugale – qui me sert de bureau. Si je reconnais que cette situation a l’avantage de m’épargner les temps de transport quotidiens entre mon domicile et mon bureau, je conviens également que cela crée un horizon fermé et étroit. Je ne suis donc pas mécontent de disposer également d’une autorisation permanente à me rendre sur mon lieu de travail, justifiée par de réelles missions que j’ai à y mener en « présentiel », puisque c’est désormais le terme consacré de notre nouveau jargon pandémique.

Outre ce changement d’horizon, il y a quelques avantages « collatéraux ». Par exemple, faire un tour dehors et trouver tous les cinq mètres une « proposition gastronomique » des multiples restaurants qui pullulent dans le quartier où je travaille, lesquels proposent quasiment tous une offre à emporter : cela me change, je n’ai pas à faire la cuisine et je peux aussi écouler un peu du trésor de guerre qui s’accumule sur la carte de paiement qui remplace désormais mes tickets restaurants.

Nettement plus remarquable, puisque les bureaux sont quasiment vides et que mes journées de travail se terminent rarement tôt, je suis souvent le dernier à partir, parmi la poignée de pékins qui occupent avec moi les locaux où nous sommes habituellement dix fois plus nombreux.
Ce 11 février, je propose donc à Pascualina, qui, elle aussi, travaille à Paris avec l’attestation qui va bien, de me retrouver en fin de journée pour que nous rentrions ensemble (je fais moto-taxi). Quand elle arrive à proximité, par acquit de conscience, je fais un rapide tour des locaux pour m’assurer que je suis bien le dernier présent, avant de lui laisser pénétrer les lieux.
Après lui avoir fait un petit tour du propriétaire, l’envie de profiter de la situation s’impose comme une évidence. J’enjoins donc ma petite maso de descendre au sous-sol, dans une pièce étroite où s’entassent vieux documents à trier un jour ou plutôt le suivant, matériel informatique de secours ou hors d’âge, mobilier déclassé, câbles et rallonges inutiles, etc. Il se faut de peu qu’il ne soit nécessaire de déplacer des tables sur lesquels s’entasse ce bazar empilé et menaçant de s’écrouler pour réussir à frayer un espace pouvant accueillir nos deux corps.

Plus ou moins posé, je scrute le bric-à-brac qui nous cerne en réfléchissant à une perverse façon de les utiliser, tandis que Pascualina, disciplinée, s’agenouille devant moi et achève de faire durcir dans sa bouche humide mon sexe déjà mis en éveil par la seule situation.

— Relève ta robe, et tends-moi bien ton cul nu ! lui intimé-je, tandis que je me saisis d’un beau câble RJ45.

La consigne nécessite tout de même quelques préparatifs, puisque la saison n’a pas encore rendu tout à fait inutiles le collant et la culotte qu’elle porte.
Une fois préparée, Pascualina me tourne le dos, s’appuie d’une main sur un bout de capharnaüm tandis que l’autre retient sa robe retroussée. J’ai plié le câble en deux, les prises du côté de ma poigne (elles me semblent un peu trop contondantes pour un début de séance), ajusté la longueur au faible espace, et j’assène le premier coup, avec toute la douceur dont je suis capable.
Le second sera un peu moins précautionneux, le troisième moins prévenant, le quatrième moins courtois, le cinquième s’accompagnera d’un premier cri de douleur. Ah ben quand même ! Régulièrement, ma main va caresser cette croupe docile, pour adoucir la morsure de cette méchante cordelle geek – glisse parfois plus loin entre ses cuisses pour contrôler le taux d’humidité de sa chatte qui aiguise mon appétit – reprend sans relâche son entreprise de chauffage d’épiderme en sous-sol.

Il n’y a pas de chauffage dans la pièce, mais cela ne nous manque pas longtemps. Je me débarrasse à la hâte de mon pantalon afin de pouvoir à tout moment baiser la chatte juteuse de Pascualina sans avoir à redouter de le tacher de cyprine. Pascualina a compris mon envie et m’accueille avec la générosité et les coups de bassins qui sont les siens.
Je sens avec ivresse la tête gonflée de ma queue se loger tout au fond de son sexe.

Je ne laisse rien durer. Après quelques minutes de baise underground, je la fais pivoter face à moi, me saisis de sa nuque pour guider sa bouche vers mon sexe qu’elle doit avaler jusqu’à la garde, au rythme que je dicte avec soin.
Et puis quand j’ai bien baisé sa bouche, je la tourne encore et je reprends une séance de fouet à bit de parité, ou je fais cuire bruyamment ma paume sur les globes de ses fesses.

Et puis, il y a ces tabourets de bar, congédiés de la cafétéria pour instabilité chronique.
Tabouret de bar et sexe forment dans ma tête une équation pavlovienne : une sodomie s’impose.
J’installe donc un de ces tabourets sur la scène du crime, et je demande donc à Pascualina de grimper dessus.
— Je n’ai pas fait de lavement, m’informe-t-elle. Elle a bien évidemment compris le sort qui lui est très bientôt réservé, mais je ne fais aucun cas de sa remarque.
— Tends-moi bien ton cul s’il te plaît ! sera ma seule réponse (il arrive que je sois poli avec ma soumise, je suis si faible). Et pour l’instant, c’est encore dans sa chatte que j’enfonce mon sexe, avant d’enrouler mon bon câble RJ45 qui va reprendre du service simultanément comme rêne et mors de ma monture. Sous mes coups de boutoir, le tabouret vacille dangereusement, mais je m’assure de conserver à notre édifice la stabilité minimale nécessaire pour ne pas finir bêtement aux Urgences, déjà saturées des néo-tuberculeux de la COVID-19. Avec ma main libre, j’arrive, au péril de cet équilibre digne d’une partie acharnée de Badaboum !, à attraper le sachet de gel que j’avais, avec le sens de l’anticipation que vous me connaissez, pensé à disposer dans un coin. J’arrive douloureusement à ouvrir ce bidule (c’est nettement moins simple qu’une portion de Vache Qui Rit avec le p’tit fil rouge, savez ?) entre mes dents, et toujours d’une main, j’oins l’œillet de Pascualina de ce passeport pour le huitième ciel. L’occasion, bien sûr, d’éprouver sa souplesse et de préparer l’arrivée de ma verge impatiente. Pour le dire plus brutalement : j’ouvre son cul.

— Encule-moi ! m’enjoins bientôt Pascualina, qui commence à connaître mes faiblesses.
J’introduis donc mon gland entre ses fesses, puis-je l’enfonce, sans doute avec insuffisamment de douceur ou trop d’impatience, puisque ma manœuvre se solde par un « Aïe ! » qui me fait battre en retraite (je suis faible, vous disais-je !). C’est effectivement parfois le prix à payer d’une préparation trop rapide : ça ne passe pas. Et Pascualina a beau être maso et soumise, je ne l’encule pas contre son gré.

Cette douleur a surpris Pascualina elle-même. Elle reprend son souffle un instant, puis me demande de la prendre à nouveau. J’hésite. Elle insiste. Je suis si faible : je la rencule, donc ! Et, petit miracle, cette nouvelle plongée dans ses chairs n’entraîne aucun rejet d’organe : la greffe est réussie et je peux donc aller et venir dans son fondement avec délice et nos gémissements mutuels emplissent bientôt la pièce.

Le dogme de l’infaillibilité pontifécale des tabourets de bar.

Fort heureusement, je n’ai pas fait jaillir ce médiocre jeu de mot de ma bouche pendant ce moment intense, mais plutôt une belle giclée de sperme de ma bite qui est venue tapisser ses muqueuses rectales de mon foutre amoureux.

La fin de cette séquence est dégoulinante de substances douteuses et de mièvrerie : je vous l’épargne.

Après une petite toilette de circonstance, tout en ignorant superbement les caméras de vidéo-surveillance, Pascualina et moi prenons congés des lieux désormais chargés d’une jolie histoire, le cœur et les couilles légers, et partons chevaucher mon scooter vers de nouvelles aventures.

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