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Aux chiottes le progrès !

Avec un titre pareil, vous vous seriez attendus à un billet prônant les vertus de la décroissance. Hélas ! c’est tout le contraire que vous trouverez ici, avec un énième billet consacré aux toilettes. Un sujet qui ne cesse de me passionner, à voir le nombre de billets dotés de l’étiquette « toilettes » ici. Soit je n’ai pas quitté le stade anal (une hypothèse que Pascualina, que j’encule avec frénésie et qui me cheville avec un peu plus de retenue, pourrait retenir), soit, comme chez Felix Potin, j’y reviens1.

En 2012, comme je le détaillais dans ce billet, j’avais donc fait l’acquisition d’un magnifique dispositif, simple et relativement économique, qui me permettait de me rincer très soigneusement le cul après défécation.

Petit retour d’expérience après 9 ans d’utilisation : pas grand-chose à dire de plus que ce que j’avais déjà observé au bout de quelques mois seulement et que j’avais détaillé dans le billet sus-cité. Pour ce qui est de la durabilité, l’engin est toujours fonctionnel, sans aucune perte d’efficacité, toutefois le tuyau de raccordement entre l’arrivée d’eau et la douchette s’est détérioré deux fois. En fait, il y a deux tuyaux : le premier va de l’arrivée d’eau au robinet que l’on actionne pour déclencher la douchette et doser la pression, le second va de ce robinet à la douchette. La première fois, en 2016, c’est la partie côté arrivée d’eau qui avait une micro-fuite. Je n’ai pas su la réparer et j’ai donc fait appel au SAV du revendeur qui a fait le job (pour 11,70 € TTC, frais de port inclus).
La deuxième fois, cet été, l’autre partie qui a juste explosé pendant mon absence. Heureusement, c’était en aval du robinet, donc pas de dégât des eaux à la clé. Quoi qu’il en soit : ces tuyaux en PVC sont certainement les points faibles de ces dispositifs, il faut que je me note de penser à les renouveler préventivement tous les dix ans.

L’autre petit problème, c’est que le robinet, qui se fixe avec un dispositif de ventouse + support, se détache de temps à autre et il faut le remettre en place. Rien de bien grave.

Le point le plus gênant, qui n’est pas un vice de forme du dispositif mais qui accompagne son coût modeste : il fonctionne avec de l’eau tempérée. En été, ça va, mais en hiver, l’eau du robinet peut être sacrément fraîche, et que fait un anus quand on l’arrose d’eau glacée ? Il se contracte, Messieurs-Dames ! Du coup, ça demande un sacré effort de relaxation pour se détendre suffisamment pour laisser l’eau passer et aller laver mon trou du cul. Alors qu’avec de l’eau chaude, au contraire, mon trou du cul s’ouvre comme une fleur. J’use et j’abuse de ce réflexe quand, au bureau par exemple, loin de ma douchette adorée, je me lave le cul avec une bouteille d’eau. Non seulement cela nettoie parfaitement mon cul, qui peut ainsi garantir à mes partenaires des anulingus profonds et sans mauvaise surprise, mais ça me donne furieusement envie de me faire enculer.

J’ai songé à acheter un micro-cumulus pour chauffer l’eau en amont de ma douchette, mais c’était cher, compliqué à installer, ça allait encombrer ma petite salle de bain. Bref ! J’ai abandonné cette idée.

Toutefois, en rentrant après mes vacances et en trouvant ma douchette inutilisable, je me suis dit que, plutôt que dépenser 11,70 € + inflation pour racheter un tuyau en plastique (qu’on doit certainement pouvoir trouver beaucoup moins chez dans un magasin de bricolage bien approvisionné), j’allais monter en gamme et choisir un « abattant WC japonais ». On en trouve à tous les prix. Ça commence autour de 100 € pour un modèle très simple comparable à ma douchette (en mieux intégré) et ça peut atteindre 2500 € pour un modèle qui ne sait même pas dire Papa-Maman. Il y en a même qui se pilotent depuis votre smartphone !

Après une rigoureuse étude de marché (NB : comme l’intérêt pour ces WC japonais n’est pas très répandu en France, c’est très difficile de trouver de l’information non commerciale) (raison de plus pour que je n’hésite plus à compléter encore mes billets cagophiles), après avoir tiré à pile ou face, donc, entre deux modèles économiques (un à 200 € et l’autre à 300 €), j’ai donc opté pour le moins cher (le THYÏA 3 de chez TopToilet), qui faisait exactement ce que je voulais : chauffer l’eau autour de 40°C.

Mes petits retours d’expérience à ce stade :

Image absolument pas contractuelle mais pour autant tout à fait authentique d’un WC à plus de 6 000 €. La fonction « spiral » envoie du rêve, vous ne trouvez pas ?
  1. La température de l’eau n’est pas tout à fait régulière. Au début, le jet est effectivement assez chaud, puis la température décroit. Mais l’essentiel est là : elle est chauffée.
  2. Il n’est pas possible de régler la pression de l’eau. C’est dommage parce que j’aimais bien l’envoyer au fond de mon fondement en mode lavement, ce qui n’est évidemment pas l’objet de ces abattants. J’ai vu que certains modèles avaient une fonction spéciale pour aider les personnes constipées, mais dans une gamme de prix trop élevée à mon goût.
  3. La fonction soufflerie qui vient sécher les fesses après rinçage est plutôt sympa, pour éviter d’utiliser du PQ rien que pour se sécher, mais faut être un peu patient.
  4. Enfin, à noter pour vous, amies lectrices, ces modèles sont aussi équipés d’une seconde douchette permettant de nettoyer la vulve. Je n’ai évidemment pas testé, mais si d’aventure on me transmet un témoignage, je ne manquerai pas de le partager avec vous.

Pour le dire de façon synthétique : j’ai le cul tiède et propre et je suis heureux.


  1. Blague réservée à mon lectorat le plus ancien.
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