Site icon Comme une image

Traces

Il y a d’abord, simple, l’odeur de ta peau, agrémentée du parfum que tu portes, et qui se mélange à la mienne, quand nos corps se frottent.

Elle s’élimine facilement avec un peu de savon, si possible lui-même non parfumé. Elle est également couverte par l’odeur de ma propre transpiration.

Il y a, plus forte, plus tenace, l’odeur de ton sexe qui se glisse sous mes ongles quand je te caresse intimement. Celle là mérite un traitement plus sérieux ; savon, et brosse à ongles. Il en reste souvent un peu. Éviter de glisser les doigts sous le nez de celle qui ne doit pas savoir.

Éventuellement, il y a celle des cosmétiques (le rouge à lèvres, par exemple), que la douche enlèvera, et sinon qui partiront avec un coton démaquillant.

Ensuite, il y a celles qui ne peuvent être éliminées que par le temps.

Une griffure.

Une rougeur, comme celle qui ornait hier soir mon gland (un coup de dent mal maîtrisé ?).

La plus anodine, mais pourtant la plus confondante : les rougeurs d’irritation au niveau des genoux, vers l’intérieur, qui stigmatise des opérations à genoux au sol répétées (que ce soit de la moquette ou des draps, le résultat est quasiment le même).

Ne pas négliger celles laissées dans la tête. Ne pas arborer un air trop extatique, ou méditatif…

Un petit texte sorti du placard « 2003 »

Quitter la version mobile