Aujourd’hui à la cantine, pardon, au Restaurant Inter Entreprise (un lieu de matage intense, soit dit en passant, vu le nombre très limité [1 !] de femme à mater dans les couloirs de l’agence de ma boîte où je bosse — sans parler de la qualité qui laisse à désirer), j’ai aperçu une femme qui me paraissait charmante.
De dos.
Un pantalon taille basse (en réalité, c’est pas seulement la taille du pantalon qui est basse mais la longueur de ce qui est au dessus qui est courte) comme c’est la mode en ce moment, le genre qui laisse facilement voir apparaître la culotte ou plus fréquemment le string en fonction de la position adoptée. Par exemple, assise sur une chaise au restaurant.
Tiens, elle a mis du bleu aujourd’hui…
J’aimerais que mes lectrices qui pratiquent le port de ce genre de vêtements m’indiquent si elles ont bien conscience que ce genre de tenue est sexuellement excitant. Que voir un bout de culotte n’est pas anodin. Je sais bien que c’est totalement culturel, comme réaction. Un bout de culotte dans un restaurant inter entreprise peut être bandant, alors que des seins nus sur la plage peuvent laisser indifférents (enfin, ils peuvent être bandants aussi).
Il y a un côté matador agitant sa cape rouge chez ses femmes qui s’habillent et font fumer nos naseaux.
De dos, cette femme était désirable, donc.
Pourquoi ?
Parce que je laissais aller mon imagination… que je la supposais belle, donc, de face également.
Elle court trop vite, l’imagination. Elle se plante sur la beauté réelle de la personne aperçue. Même sur l’âge.
Là, j’ai pris 10 ans dans la vue, quand elle s’est tournée. Elle avait un visage sévère. Pas moche, en fait. Juste trop éloignée de mon fantasme instantané. Donc, décevante.
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Internet, c’est comme un grand restaurant inter entreprise, une ruche, pleine d’abeilles à pantalon taille basse et de frelons en boxer.
Tous de dos.
Nos imaginations font de grand efforts pour reconstituer, à partir des quelques éléments que chacun offre au regard des autres, une personne à part entière. Quand on s’amourache, c’est souvent d’une image qu’on a formée soi même.
Nous sommes tous très forts pour nourrir nos propres désirs…