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Le vert à moitié plaint

Le célébrissime Tristan Nitot1, non content de causer (fort bien) de Web et des technos qui s’y rattachent, se pique de causer à l’occasion de photographie et d’écologie politique.

Hülopakt ? Nein danke !

Bon alors évidemment, dans un petit billet de cinq lignes (cinq lignes pour la partie que je commente ici, l’article en tout en fait le triple), on ne saurait lui reprocher de ne pas aller au fond du problème (rassure toi ami lecteur, je ne vais pas aller au fond du problème non plus, j’en serais bien incapable et pis j’ai pas envie), mais quand même, ça fait un petit moment que l’idée me travaille de parler de ce sujet, et c’est l’occasion qui fait le larron (en outre, ça m’amuse à titre expérimental de faire un rétrolien vers le Standblog dont j’estime les chances de survie à 3%).

C’est à propos du pacte écolo de Nicolas Hulot. Alors ça a commencé par tout un blabla pour savoir si les candidats à l’élection présidentielle allait ou non signer le pacte de Nicolas Hulot. Alors Nicolas Sarkozy a dit que oui. Ségolène Royal a dit, comme à son habitude, « je vais réfléchir » et après avoir consulté ses 79 conseillers elle dit oui (c’est ça, la démocratie participative (je précise au passage parce que ça pourrait vous échapper que je soutiens Ségolène Royal et j’espère bien qu’elle va botter le cul à son adversaire de droite)). Pour le reste des candidats j’en sais rien.

Déjà, ça, ça commençait à m’énerver.

Bon, et maintenant, c’est Corinne Lepage² et Dominique Voynet à qui l’on reproche de ne pas se rallier à Hulot. Eh bien, je ne suis pas choqué et je ne pense pas qu’il s’agisse uniquement de querelles de chapelle.

Je trouve qu’il y a en effet une sorte de terrorisme médiatique à mettre en avant ce pacte de Nicolas Hulot, vedette française (forcément, il a une émission sur TF1), où les hommes politiques sont sommés de se rallier à ce pacte faute de quoi ils n’auront pas droit au label « reconnu saveur écolo 2007 [vu à la télévision] ». Royal et Sarkozy, qui se doivent de ratisser large pour maximiser leur chances respectives d’être élus, ne s’y sont pas trompés et on dit « oui, oui, on signe ». (NB : Fabius avait même dit qu’il prendrait un premier ministre bis chargé de l’écologie, comme Nicolas Hulot l’avait suggéré. Quel dommage qu’il n’ait pas été élu, on a perdu une bonne occasion de rire — jaune.)

Qu’on ne se trompe pas sur mes propos, je ne suis absolument pas anti-écolo et je suis même plutôt content que les prises de conscience progressent (beaucoup trop lentement hélas, et de manière insuffisamment mondialisée, comme je le disais succinctement dans une récente note). Je dis juste qu’on peut être écolo sans être hulotiste, et inversement.

Et notamment, je suis convaincu que Voynet et Lepage² (ah non, pas Lepage2, les sous-marins, de nos jours, ils carburent tous au nucléaire) ont des préoccupations écologiques nettement plus grandes que Royal et plus encore Sarkozy.

 


  1. Enfin, je dis célébrissime mais je pense que la majorité de mon lectorat ne le connaît pas. Ce garçon est chargé de la promotion de la fondation Mozilla en Europe. Mozilla, dont le nom ressemble à un fromage japonais (ou à un monstre italien, je ne sais plus), c’est les gens qui font Firefox, navigateur dont je fais régulièrement l’éloge rien que pour énerver la petite brune (j’ai vu qu’elle devenait nerveuse sur le sujet, ça donne donc fortement envie au sadique que je suis de continuer de l’agacer). N’empêche que j’ai 30% de lecteur qui Firefox pour une moyenne nationale de 20%, j’en déduis donc que j’ai un lectorat de qualité (hein, la petite brune, qu’est ce que t’en dis d’ça ? Y sont combien dans tes stats, les adopteurs de panda roux ?).
  2. Je rappelle aux naïfs que Corinne Lepage, ex « jupette » (puisque c’est ainsi que l’on surnommait les femmes ministres du gouvernement Juppé), bien qu’évidemment elle s’en défende, n’est qu’un sous-marin du RPR devenu UMP pour piquer à la gauche des voix écolos (puisque l’écologie est intrinsèquement plutôt de gauche que de droite comme je le démontrerai au lance-pierre : qui dit écologie dit contrôle, régulation, intervention étatique, donc gauche, plutôt que loi du profit maximal des industriels, liberté [de polluer], etc. donc droite, CQFD).
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