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Pas le terroriste, l’autre !

C’est « amusant. » La veille au soir du jour de la mort de Carlos, avant même qu’elle ne soit annoncée, j’ai pensé à lui. Si je pensais à lui tous les jours en écoutant Le Boogaloo du Loup-Garou, ça ne serait pas une coïncidence, mais non, je ne pense pas souvent à lui, je n’écoute pas Les grosses têtes sur RTL et je ne possède pas sa discographie complète.

En réalité, j’étais en train de discuter avec mon ami Pedro de Françoise Dolto. J’affirmais en substance (très présomptueusement, parce que je n’ai jamais lu un bouquin de Dolto) qu’elle apportait, à l’époque, un discours salutaire qui allait à l’encontre du discours normatif de l’époque en matière d’éducation des enfants, mais qui finalement devenait lui aussi normatif. On remplaçait donc une injonction par une autre (probablement plus saine, il est vrai, mais avec laquelle un minimum de distance reste souhaitable). Et j’ai eu cette pensée :
— C’est quand même étonnant que Françoise Dolto ait eu comme fils Carlos !
Pensée qui ne franchit pas la frontière de mon cerveau.

En fait, ça n’est pas si étonnant que ça ; je crois qu’elle a eu un fils relativement épanoui (mais là encore, j’affirme des choses présomptueuses, Yvan-Chrysostome1 gardait peut être envers sa mère un chien de sa chienne).

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J’ai dû parler à quelques occasions ici de mon tout premier amour (non, pas toi, maman !). J’avais dans les 13 ans, au collège, et j’avais courtisée une jolie gonzesse de ma classe qui, malgré ma déclaration de pré-nerd légèrement boutonneux2, avait donnée une suite favorable à ma requête.
Elle était donc d’accord pour sortir avec moi, comme on disait à cet âge, mais nous étions tous les deux d’une timidité maladive et nous n’osions pas nous embrasser (quand, rétrospectivement, je me rappelle qu’à cette époque, j’étais déjà un furieux de la branlette avec ou sans support érotico-pornographique, quand je vois le contraste entre mes envies érotiques de l’époque et ce qui pour moi était toute une montagne face à ma partenaire : poser mes lèvres sur les siennes, je me dis que le cerveau est une machine drôlement compliquée).
Alors, quand nous étions enfermés dans sa chambre toute l’après-midi, pour nous donner le courage de passer à l’acte, nous écoutions l’un des plus célèbres tubes de Carlos.

 

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J’ai appris que Carlos avait soutenu Kayzer Sözy aux dernières élections présidentielles ; si la Camarde pouvait plutôt s’occuper dans l’année de Didier Barbelivien, Mireille Matthieu, Gilbert Montagné et quelques autres boulets de la variété française, mes oreilles et moi lui en serions infiniment reconnaissant.


Crédits illustration : ??? — chopée sur alt porn.
  1. Bah oui, c’est son vrai prénom.
  2. K², me croiras-tu ?, ma déclaration était sous forme d’un algorithme tel qu’on les dessinaient à l’époque – UML n’existait pas en 1981 – genre « arbre de décision » !!!
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