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À marquer d’une craie blanche

White ChalkLe dernier album de P.J. Harvey, White Chalk (2007), fait mon bonheur en tournant, quasi en continu, sur ma platine depuis que je l’ai acheté. Je surprends même ma fille à le chantonner toute seule, conquise elle aussi.

Ça n’est pas la première fois que la douce folle d’Outre-Manche pond des airs entêtant, comme l’est The Garden (notre extrait en écoute) d’un précédent album (j’aurais pu écrire « comme le fut (…) » mais force est de constater que dès que j’écoute ce morceau, j’ai toujours la tentation de me le remettre en boucle – et je cède souvent à cette tentation).

Mais c’est la première fois que la drogue fait effet sur la quasi-totalité de l’album. Aussi, j’enclenche « REPEAT ALL » sur ma platine, et non « REPEAT 1 » et s’enchaînent les merveilleux morceaux de ce trop court album.

Revue en détail :

  1. The Devil : splendide entrée en matière (l’inflexion de la mélopée à 1’49 » m’arracherait des larmes d’émotion à chaque fois)
  2. Dear Darkness : plus sobre, ce morceau pour nous remettre de nos émotions, instrumentation minimaliste au piano
  3. Grow Grow Grow : ah ben fallait pas s’endormir, déjà le second point d’orgue de l’album, un bijou lyrique, magnifiquement ciselé
  4. When Under Ether : quand c’est moins bien que génial, vu la qualité de l’album, j’aurais tendance à être déçu. Mais c’est tout de même une belle chanson qui ne souffre que de la comparaison avec la précédente :
  5. White Chalk : chanson qui donne son titre à l’album, toute empreinte de la nostalgie de l’album.
  6. Broken Harp : encore une chanson très dépouillée, au charme indéniable
  7. Silence : une des chansons les plus rythmées, entraînantes de l’album. Silence ? Muet d’admiration alors.
  8. To Talk To You : une chanson aux harmoniques assez rudes, faut s’accrocher
  9. The Piano : encore une des pépites de cet album qui s’avère une mine ! PJ y chante sur deux tons, j’en tomberais amoureux sur le champ
  10. The Departure : sans doute faut-il entre deux points culminants redescendre un peu pour mieux apprécier les sommets ? Un morceau tout en douceur
  11. The Mountain : pour finir en beauté, la plus belle chanson de l’album (qui gratte Grow… d’une coudée à peine). Et quand elle crie en chantant, elle ne crie pas, elle chante, c’est sidérant. Ah si, un reproche tout de même : mais pourquoi ce morceau ne dure QUE 3’11 » ?

Verdict :

J’ai souvent été agréablement surpris par les nouveaux albums de P-J Harvey quand ils sortaient mais jamais à ce point. Certes, je suis un inconditionnel de la polly-jean depuis des lustres, je ne sais donc pas trop quoi dire à ceux qui n’aiment pas (encore). Quelle est la probabilité que vous soyez tout de même envoûté par cet album splendide ? Si vous en êtes resté à Dry – un bijou dont je ne me lasse pas non plus, soit dit en passant – ça va vous faire un choc.


Extrait que je voulais vous mettre si ça ne faisait pas pêter toute ma mise en page : P-J Harvey – The Garden sur l’album Is this Desire? (1998)Pour cet extrait comme pour des extraits de White chalk, je vous laisse vous balader sur le net ou chez votre disquaire.
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