Pour commencer, je vous invite à lire ce billet au rythme de l’entraînante chanson de Gabriela Cilmi, Sweet about me1, découverte ce matin sur France Inter avec un plaisir certain. Gardons le moral, keep on singing!
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Donc, ce matin, je fus réveillé en entendant les scores donnés par les militants aux différentes motions. À l’heure où je vous écris, on en est là :
« La motion E portée par Gérard Collomb et Ségolène Royal obtient autour de 29 % des suffrages. Les motions A et D soutenues respectivement par Bertrand Delanoë et Martine Aubry rassemblent toutes deux autour de 25 %. La motion C soutenue par Benoît Hamon a recueilli autour de 19 %. Les motions B et F du Pôle écologique et d’Utopia obtiennent autour de 1,5 % à 2 % chacune. » À noter une participation au scrutin d’un peu plus de 55 % avec 128.978 votants.
En gros : Hamon fait mieux que prévu, Delanoë n’arrive pas en tête comme on le pensait et fait jeu égal avec Aubry, Royal se détache légèrement en tête. Je précise légèrement parce qu’à entendre certains commentaires, on a l’impression qu’elle vient de faire un raz-de-marée, mais elle est quand même bien loin de la majorité absolue et de son score de 60 % quand elle fut désignée candidate par les militants pour les Présidentielles. On ne saurait honnêtement comparer directement ces deux scores, mais si le premier était une victoire sans appel, celui d’hier jette une évidence : le problème de leadership au PS n’est pas derrière nous.
On est donc partis pour une bonne dose de négociations plus ou moins torves jusqu’au congrès de Reims, en vue de la désignation du futur Premier Secrétaire, dont auront beau jeu de se gausser les journalistes comme le pronostiquait Philippe Val dans sa chronique ce matin sur F.I. qu’il agrémentait d’une pique contre Besancenot ; je ne le savais pas si pro-PS (podcast disponible sur le site de F.I.).
Je ne sais pas si émergera un front Tout sauf Ségolène, si un accord pourra être trouvé entre les 3 courants relativement proches constitués par les motions A, D et E (80 % des voix à eux trois, le PS est clairement un parti social démocratique), cette élection-ci n’aura en tout cas pas permis une soudaine clarification de la situation et il va falloir des trésors d’habileté pour trouver un compromis qui permettent que les 30 % qui ont voté pour Ségolène Royal se sentent à juste titre floué, ni que les 70 % qui ont voté contre elle perdent tout espoir (parce que je vous le dis franchement, avec Royal à la tête du PS, en 2012 c’est reparti pour 5 ans de Kayzer Sözy sans l’ombre d’une hésitation).
Vous l’aurez compris : je suis perplexe…
- Je suis sûr qu’elle va te plaire, pas vrai ?!↩