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À votre synthé !

[Le titre est ma seule concession à cette période de fin d’année, d’autant que j’ai foiré le Global Orgasm Day du 23/12. Fuck !]

Je suis drôlement alternatif comme garçon. On n’imagine pas le rebelle underground qui se cache sous mon costume-cravate. Pas de piercing à l’arcade, pas de tatouage apparaissant furtivement à la naissance du cou, pas de cheveux longs (oh ! à peine des favoris légèrement plus longs que chez l’honnête homme). Pourtant, l’autre jour, en me rendant au kiosque à journaux, au lieu d’acheter Macho Mag’ ou Consumer Electronics Sur Papier Glacé, j’ai fait l’acquisition de D-Side, « L’actualité musicale et culturelle underground). En vérité, c’est le deuxième exemplaire que j’avais acheté (c’est dire si je suis underground). Je songe même à m’abonner (c’est dire si le côté confort popotte ne met pas longtemps à réapparaître dès qu’on gratte un peu).

Dans ce magazine qui parle aussi de film de vampires, on trouve un CD démo avec une douzaine de morceaux extraits des différents albums dont on trouve la critique en pages intérieures. Les films de vampire me font chier mais je trouve souvent mon bonheur dans la musique alternative (dont je n’arriverai pourtant pas à vous faire croire que je suis un spécialiste). N’empêche que j’ai vu The Cranes à l’Arapaho et peu nombreux sont ceux qui me lisent qui peuvent en dire autant. C’était rigolo, je sortais du boulot, j’avais mon costard, j’avais viré la cravate quand même, et j’étais entouré par des meutes de djeunz (j’étais encore jeune à l’époque, mais je n’étais déjà plus djeunz depuis des années) au look « corbeau ».

C’était un drôlement chouette concert. The Cranes continue de chanter mais l’Arapaho a fermé depuis belle lurette.

Revenons-en à nos moutons.

Dans ce dernier numéro de D-Side, j’ai le coup de cœur pour l’un des morceaux de la compilation. Il s’agit de The Swamp Waltz d’Arnaud Rebotini (vous connaissiez ? moi pas, évidemment), extrait de son dernier album Music Components. Ni une ni deux, je m’achète (ouais, même pas j’pirate) cet opus de musique électronique fait rien qu’avec du bon vieux synthétiseur analogique d’avant (genre, une époque où Jean-Michel Jarre remplissait 3646 Arapaho d’un coup). The Swamp Waltz me donnait trop envie de danser (on y croit quand je parle le djeunz ?). J’espérais bien que le reste de l’album me mette autant en transe.

Revue en détail

  1. The Spirit of Boogie : l’album démarre avec un premier titre un peu rugueux porté par un synthé au son très grave. Ça manque un peu de mélodie pour vraiment me convaincre
  2. Un cheval d’orgueil : le deuxième morceau est dans la continuité du premier. Le son est différent mais la trame répétitive ne me transporte pas non plus. Ah si ! Ça se réveille un peu pour le dernier tiers de la plage. Ouf !
  3. 1314 : premier morceau que je trouve vraiment entraînant sur l’album. Montée progressive avec des montées à la 11e puis la 45e puis la 75e seconde (petite touche JMJ indéniable sur ce morceau). Premier orgasme vers la 2e minute et à 2’15 » impossible de retenir plus longtemps ses jambes de danser jusqu’au bout des 6’42 » que dure cette plage
  4. Cm: j’accroche un peu moins sur ce morceau
  5. The Swamp Waltz : dès les premières secondes, le ton est donné avec un rythme cadencé à 120 BPM qui vous entraîne. Giclée orgasmique à la troisième minute. Je veux un DJ qui me flingue les oreilles avec ce morceau sur un dancefloor hystérique !
  6. Horns of Innocence : plus calme, ce morceau nous transporte avec ses longues lignes de basse (je ne sais pas si on dit «  longues lignes de basse » et encore moins si ça désigne ce dont je parle, mais je m’en fous). Après la danse, on respire un peu avec ce morceau relaxant
  7. Conakry Filter Sweep : preque le plus long titre de l’album (il dure 10 minutes) et commence par une partie de ping-pong électronique qui « monte » progressivement. Non, ça n’est pas une réinterprétation de Pop-Corn (encore que j’aime bien Pop-Corn !). Un titre hypnotique
  8. 777 : un morceau polyphorme m’évoquant, allez savoir pourquoi, une musique de film de science-fiction…
  9. Decade of agression : un morceau austère, un peu trop poum-tchac poum-tchac pour mes oreilles. Pour amateur de techno minimaliste
  10. Mnll : on finit presque en douceur et en longueur avec ce morceau de 11’36 » assez planant et pas désagréable du tout

En conclusion : probablement pas un album destiné à entrer dans ma collection des indispensables mais globalement un chouette CD avec deux pépites qui me font frétiller d’allégresse.

Pour écouter par vous même quelques extraits, c’est par là que ça se passe.

Illustration chopée sur le Myspace de l’auteur.

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