Autour de moi, il y a les rires des enfants qui jouent, les autres adultes sont ailleurs ; personne en tout cas ne m’a rejoint et mon esprit a donc libre court pour voguer vers des horizons meilleurs, un horizon où je serais nu dans cette piscine, nu et seul, enfin, personne d’autre que toi, tout aussi nue. Nous nous frôlerions, lors de nos mouvements de brasse, nous nous souririons en silence et bientôt nos corps se colleraient et tu sentirais contre ta cuisse gonfler immédiatement mon sexe.
Pas un été sans que je ne sois assailli par ces images de vacances « sea, sex and sun », ce quelque chose que je n’ai jamais connu et dont j’espère toujours qu’il soit tangible, au delà de quelques jours miraculeusement arrachés à l’inertie de ma condition de mari et de père de famille, aux envies étouffées sous le couvercle du raisonnable, et qui me plonge dans un état de mélancolie adoucie par la tiédeur de l’air.