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Carte postale de la canicule (3)

Il y a moins de 48 heures, nous étions éloignés de plusieurs milliers de kilomètres et aujourd’hui, à cet instant même, par un étrange coup du hasard, quatre mètres à peine nous séparent et pourtant nous ne pouvons pas nous toucher.
Je transpire à grosses gouttes dans l’air moite de la ville chauffée à blanc, tandis que je tente de me rafraîchir avec une pression de ce pub où je t’ai rejoins.
J’entends par vagues les pointes de ta voix et ton intonation que je reconnaîtrais entre mille, et je crois que c’est encore plus troublant que de te voir me sourire.

Dans quelques minutes, peut-être nous embrasserons-nous aux toilettes, ou peut-être un coup de fil de ma femme me remettra dans le droit chemin, quoi qu’il en soit, dans quelques minutes,  je reprendrai le fil de mes vacances sans toi, comme elles auraient dû l’être de A à Z.

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