La sémillante Flore Cherry, qui organise (presque) chaque mois un « atelier d’écriture érotique qui ne se prend pas au sérieux », nous proposait mercredi dernier de nous réunir autour de Stephen des Aulnois du (célèbre) Tag Parfait pour échanger sur la porn culture. C’était assez intéressant d’écouter le créateur du Tag Parfait parler du chemin qui l’avait conduit à ouvrir son site et ce qu’il prétendait y proposer.
En ce qui me concerne, je partage l’idée de l’existence même de cette porn culture bien qu’elle ne soit pas mon fort (ma médiocre note de 4/10 au test préliminaire pourrait en être l’illustration) ; je ne suis d’ailleurs qu’un lecteur très occasionnel de ce site où je ne me rends que par liens interposés. Bon, je ne m’étendrai pas ici sur le détail de ma consommation de porno, l’idée était juste de vous proposer, comme un amuse-gueule1 le texte que Camille et moi avons pondu à quatre mains à l’occasion de ce sympathique atelier.
Il s’agissait de rédiger en trente minute un interview d’une star du X (homme ou femme, au choix), incluant quelques contraintes biographiques qui, pour nous, étaient au nombre de trois :
- L’acteur ou l’actrice compte à chaque scène le nombre de va-et-vient
- L’acteur ou l’actrice porte à chaque tournage sa paire de chaussettes fétiche
- L’acteur ou l’actrice a un sexe qui peut cracher du feu
Voici donc notre production, à peine débarrassée de quelques scories :
Plus près de Rocco Love
Après plusieurs mois d’attente, Le Tag Parfait a enfin réussi à obtenir un rendez-vous avec la star montante (de bien vigoureuse façon) du X, Rocco Love.
Mars 2035, trois mois après la sortie de « Le feu au cul opus 27 », rencontre avec Rocco dans un bar de San Francisco :— Bonjour Rocco. Merci infiniment d’avoir accepté de nous recevoir. Vous êtes la star dont tout le monde parle en ce moment. Pas de mystère, votre dernier upgrade a provoqué le délire chez vos fans. Comment vous est venue cette idée ?— Ça faisait déjà 4 ans que j’étais équipé du Bouncer Red-X qui me permet de reproduire de vraies érections ; la possibilité de gicler des flammes – et pas n’importe lesquelles : il suffit de trois secondes pour que ma partenaire soit réduite en petit tas de cendres – a permis d’apporter au public les sensations qu’il ne trouvait plus ailleurs.— C’est diablement efficace, en effet, et redoutable. Cette technologie de rend-elle pas délicate la recherche de partenaires ?— Pas du tout, elles se bousculent à la porte. Dans notre monde actuel, mourir en prenant son pied est inespéré. Comme je ne peux pas jouir avant un nombre précis de va-et-vient calculé selon la date de naissance de ma partenaire (ce nombre doit être premier et commencer par les 8 chiffres de cette date), chaque scène peut durer plusieurs heures voire quelques jours. Oui, j’ai cette petite maniaquerie depuis mes 8 ans, je compte les coups de butoir. À cet âge, j’étais encore une femme et je trouvais le temps long alors je comptais. Avec mon neuvième partenaire de l’époque, arrivée à 8725, je n’en pouvais plus d’ennui et j’ai égorgé mon amant. Comme vous le savez, c’est cette sextape qui m’a lancée dans le business et dans la foulée, j’ai changé de sexe.— Une question peut être banale mais je n’ai pas encore trouvé la réponse sur la toile : d’où vous vient votre pseudo ?— Mon papa était fan de Rocco Siffredi. Il avait d’ailleurs réussi à récupérer une de ses paires de chaussettes sur un tournage – celles-là même que je porte désormais sur tous les plateaux – et j’ai repris son prénom. Pour « Love », je crois que ce que je donne à mes partenaires est assez parlant, non ? À propos, vous êtes chou, ça vous dirait qu’on baise ?— Euh… Merci, je ne sais quoi dire… mais je dois vraiment ramener ce papier à mon rédac’ chef.
- Pour ceux qui n’auraient aucune idée de l’origine du titre de cette note, petite session de rattrapage avec cette vidéo.↩