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Coronavirus & partouze

Préambule

Ce n’est ni la première, ni la dernière pandémie à laquelle nous sommes confrontés. Avant H5N1 ou le SRAS, qui n’auront été, en France, qu’un pétard mouillé (sauf pour les canards), nous avions connu une « grippe de Hong-Kong » dans les années 1968-70 (j’étais donc déjà de ce monde) assez superbement ignorée (elle n’a généré, à l’époque, que quelques minces articles dans la presse, et n’a pas laissé de trace dans la mémoire de ma mère, par exemple) (source : Libération « 1968, la planète grippée », un article du 7 décembre 2005).

N’étant pas prescient, je ne sais pas dire combien de dizaines, centaines, milliers ou millions de morts cette épidémie provoquera (j’aurais tendance à dire, avec les mesures actuellement en vigueur un peu partout dans le monde et la prise de conscience qui semble doucement naître en France – on est trop des rebelles ! – qu’elle restera modérée et aura un bien plus grand impact dans notre mémoire collective – première pandémie de l’ère des rézossossios – que dans les cimetières), mais j’entends déjà les voix de ceux qui diront qu’on aura fait beaucoup de barouf pour pas grand chose, face à ceux qui rétorqueront que si on avait pris le sujet plus rapidement au sérieux, le bilan n’aurait pas été si lourd.

Avec un taux de létalité autour de 2 % (il y a sûrement d’autres chiffres qui circulent et je ne suis pas sûr qu’il existe une méthode exacte de calcul), nous avons toutes nos chances, toi ami lecteur, moi, et les autres, de nous en sortir… Surtout si nous avons moins de 70 ans.

Cette introduction ne se veut pas un exposé fiable et scientifique de la situation, mais juste une façon de dire qu’on peut légitimement s’en foutre et tout aussi légitimement s’inquiéter.

J’en arrive au sujet même de cet article : comment réagir à cette exigence de confinement quand on aime fréquemment se vautrer dans la luxure, de préférence à plusieurs ?

L’anniversaire n’aura pas lieu

… ou en tout cas, pas tout de suite !

J’avais pourtant annoncé que j’allais organiser une nouvelle édition de l’anniversaire et je visais même de l’organiser la semaine prochaine, puisque je disposais d’une parfaite fenêtre de tir pour m’évanouir 48 heures hors du foyer conjugal. Sauf que je n’ai pas eu le temps et l’énergie de l’organiser, et je m’en réjouis du coup car non seulement la fenêtre de tir s’est refermée – la faute au covid-19 – mais en outre, je n’ai pas à me poser la question éthique, en tant qu’organisateur de ce qui se serait sans doute apparenté à une partouze, « annuler OR NOT annuler ? »1.

Mais au-delà des événements atypiques de cette nature, la « simple » pratique du libertinage, telle que je l’affectionne, qui commence par la multiplication des partenaires dans le temps et l’espace, et qui s’épanouit dans la multiplication des partenaires avec unité de temps et de lieu, entre structurellement en conflit avec la notion de confinement.

À suivre (probablement)…


  1. Cet article a commencé à être rédigé avant les mesures de confinement décrétées par le gouvernement. La question ne se pose donc plus vraiment, sauf à braver effrontément la loi.
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