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L’arnaque

Une amie m’avait averti par SMS (l’info devait être urgente) : « Le dernier Playboy est pour toi ». Nous étions fin octobre. Je vais sur le site français de Playboy, recherche la couverture du dernier numéro et, à part une référence à Meetic (site que j’évite pourtant avec constance), je ne vois pas très bien pourquoi ce numéro serait « pour moi ».
« Il n’y a même pas Juliette Binoche dedans ! » que je lui réponds.
Sans savoir, que, justement, le prochain numéro de Playboy contenait justement des photos de Binoche, nue de surcroît. Binoche nue. Amazing. Je trouvais en effet l’info sur un autre site (ces nases de playboy.fr avaient toujours la couverture du mois précédent).
Cela ne t’aura pas échappé, lecteur fidèle et néanmoins ami, que Juliette Binoche tient dans mon cœur une place toute particulière. J’ai parlé d’elle ici à moult reprises (j’ai dénombré sept notes dont celle-ci et surtout celle-là, et pas moins de onze commentaires — mouais, sur 7000 commentaires, évidemment, c’est pas tant que ça).
Le lecteur fidèle (et néanmoins ami) sait donc que je suis tombé amoureux de Binoche à la fin de l’adolescence, pour de vrai, que j’ai souri en découvrant à la fin de La vie de famille son nom en me disant qu’il ressemblait à Binocle, que Rendez-Vous n’a pas arrangé les choses, et que cet amour s’est progressivement estompé avec le temps qui passait et la distance qui nous séparait. Et puis la fascination que j’avais pour elle s’est également progressivement éclipsée à mesure que je lisais dans la presse ses interviews. Je n’étais pas ébloui par la profondeur de sa pensée.
N’empêche que je reste ému par son physique, ainsi que ses prestations d’actrice, ce qui, reconnaissons-le, reste l’essentiel.
J’ai donc fini par acheter, le 21 novembre (j’ai un peu traîné) ce fameux numéro.
Et là : méga-déception.

Photo de Marianne Rosenstiehl
(non non je vous assure mon scanner n’est pas en panne)

Voici ce à quoi on a droit (entre autre) dans la catégorie « photos de nu » de la Juliette. Je vous épargne les photos de mode (et puis je ne voudrais pas non plus aller au delà de mon droit de citation photographique – cf. la discussion que j’ai pu avoir avec X-Addict dans les commentaires de cette note). Voilà. C’est Juliette Binoche nue (encore qu’il me semble qu’elle porte une culotte noire, à moins que ça ne soit une reproduction du Concorde tatouée sur son aine).

Comble de l’ironie, on trouve juste en vis-à-vis de la photo le chapeau suivant : « J’AIME LE NU, LE NU DANS SA VÉRITÉ, (…) ».  Ah oui, alors si ça, c’est le nu dans sa vérité, et ben moi je m’appelle Comme une image.
Bref, y a trois quatre photos du même tonneau, d’autres d’un tonneau différent mais pas plus enthousiasmantes, un interview que j’ai lu en diagonale qui enfonce encore le clou (ahhh le stage de méditation dans les Cévennes, quel grand moment) : mais pourquoi tant d’acteurs virent dans le mystique ??? Est-ce pour tenter de dissimuler le vide de leur pensée ?
Juliette Binoche, qui fut beaucoup à poil dans les premiers temps de sa filmographie (pour mon plus grand plaisir) se rebiffa, gloire aidant, contre cette dérive apoiliste touchant les jeunes actrices françaises. C’est donc avec ironie que j’ai appris qu’elle posait nue dans Playboy, et plus encore en y lisant que c’était un acte militant. Midlife crisis, ouais ! J’en sais quelque chose, moi qui montre régulièrement ici mes fesses (bien que j’aie trois ans de moins qu’elle).
₪ ₪ ₪
Pour le reste, l’ensemble du magazine est un peu chiant (mais je n’ai pas encore tout lu) et les photos de playmate sont de la même trempe qu’il y a 25 ans ; à l’époque déjà, je préférais largement me branler sur les Penthouse du voisin.
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