C’est avec une certaine excitation coupable que je prends, sous un soleil de plomb de cet été tant attendu qui nous est promis pour les trois jours du festival, le chemin de l’hippodrome de Longchamp pour assister à mon premier Solidays. Le public que j’y croise est plutôt jeune et à la faveur de la température élevée, de nombreuses tenues légères affolent mon radar ; vissée sur mon cou, ma tête tourne comme une girouette ; déjà, le torticolis menace.
Après avoir fait la queue pour le contrôle des billets, puis la queue pour le contrôle des sacs plus que superficiel (rassuré, je sais que je pourrais passer en contrebande des produits le lendemain) et une fouille au corps, j’achète (eh oui, c’est ça la solidarité, il faut raquer !) le programme. J’ai une bonne heure devant moi avant le premier concert (ce sera Winston Mc Anuff, rythme jamaïcains au programme, et déjà quelques fumeurs d’herbe l’attendent sur le gazon de Longchamp), de quoi prendre le temps de faire un tour du site pour prendre mes premiers repères.
Homéostasie, quand tu nous tiens ! Je trouve le site trop plat par rapport à celui de Rock-en-Seine. Où sont les collines du Parc de Saint-Cloud ? Le petit bois pour s’éclipser pour tirer pisser un coup ?
Deuxième constat, on y trouve grosso modo les mêmes stands, surtout pour le manger et le boire. Toutefois, pour les animations, là où Rock-en-Seine est plutôt branché musique et prévention générale (alcoolémie au volant, etc.), Solidays est – comme c’est étonnant – plutôt axé sur la prévention sida (et autres IST) & solidarité avec les pays émergents. Si je voulais, je pourrais revenir avec mon sac plein à craquer de capotes en tout genre (enfin, pas exactement en tout genre, j’ai vu du goût coco ou banane, des spéciales sodomie, mais pas de Skyn ou équivalent sans latex). J’ai même (spécial dédicace à Goormand) d’ores et déjà chopé deux préservatifs féminins pour un usage que j’espère prochain.
Je me suis d’ailleurs amusé sur un des stands « saurez-vous découvrir quelles sont les pratiques à risques dans le tableau ci-contre ? » à expliquer le dispositif de trio HFF safe à ma charmante démonstratrice (qui ne m’a pas pour autant glissé son numéro dans ma poche pour faire un essai).
Avant d’aller, au hasard, écouter Revolver, je passe par le stand bière de m… Heineken et y découvre avec consternation qu’on ne vend plus de pintes. Sans doute parce que ça doit être plus long de se pinter à coups de demis.
Et puis, écoutant paisiblement Revolver (pas mal1), j’ai l’agréable surprise d’être dérangé par A*** qui s’approche de moi en se demandant si j’étais bien le Christophe qu’elle avait rencontré via F*** l’année dernière à Rock-en-Seine. Au prénom près, c’était bien moi, en effet. (Cela dit, je ne me souvenais pas non plus qu’elle s’appelait A*** avant qu’elle me le rappelle.) Et, du coup, le concert terminé, nous rejoignons F*** pour assister à la messe des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence. Amen ! Celles-là même qui m’avaient fait mourir de rire par leurs interventions décapantes et délurées à la soirée d’anniv de Rue69.
Une fois la messe dite, je file vers le chapiteau Dôme écouter General Elektriks. Inégal, mais sympa, entre électro vintage et pop. Quelques reprises. Et puis leur hit Raid the radio qui enflamme la foule.
Un peu après, je goûte à quelques instants d’Archive. Décidément pas des bêtes de scène à mon goût. Je les trouve statiques, autistes dans leur trip musical et ne communiquant donc pas avec le public. De plus, les malheureux ont subi une double coupure de son dont la première plutôt longue. Ça ne doit pas aider à faire monter le trip.
Le bon trip, moi je le trouverai au concert suivant, une des affiches que j’avais vraiment envie de découvrir en live : Kasabian. Arrivée sur scène du chanteur qui se la pète rock-star, un petit air de Philippe Manœuvre, lunettes noires incluses.
Comme y dit, Merci fucking beaucoup ! (sic) pour ce concert. Dix bonnes minutes après la fin du set, nous étions encore nombreux dans la foule à fredonner le petit air de L.S.F. (Lost Souls Forever), leur dernier titre interprété. Sans doute Kasabian n’est pas un des dix meilleurs groupes de tous les temps, mais c’est ça que je leur demande sur scène : nous faire vibrer à l’unisson, et sur ce coup-là, ils ont bien assuré. Pour moi la plus chouette ambiance de concert de cette première journée, pas finie pour autant.
Wax Tailor était un moment que j’attendais pour cette première journée, mais qui s’est révélé hélas un peu décevant sur scène. Wax, entre deux morceaux, harangue la foule en tentant un « T’es là, Paris ? » qui résonne un peu dans le vide. Next.
Il est une heure du matin bien sonnée quand arrive le moment tant attendu d’assister à mon premier concert des Belges Ghinzu (je dois avouer que je ne savais même pas qu’ils étaient Belges avant de le lire sur le programme, et pourtant j’ai deux de leurs albums à la maison, j’ai dû oublier de lire la pochette). Malgré la qualité de leur set, le public met bien la moitié du concert à s’échauffer. Mais il y arrivera !
Le final se fera sur la chanson que je réclamais à cœur et surtout à cris, le très nerveux Mine. J’hésite entre la déception des guitares moins hurlantes que dans la version studio2 (une tuerie, ce titre !3) et le plaisir de cette savante réinterprétation – après tout, ça sert à ça, les concerts – qui clôture en beauté leur intervention.
C’est ensuite sur le site le tour de concerts plus « dance » jusqu’à la fin de la nuit.
Pas vraiment convaincu par « l’électro-hype » de Crookers, efface, certes à en juger par l’agitation du public, mais un peu paresseuse à mon goût. Je traîne mes chaussures un moment dans les allées poussiéreuses de Longchamp et je renonce à attendre jusqu’à 4 heures le concert de Beat Torrent. Il est 3 heures et je me rentre.
Demain sera un autre jour.
- Ah oui au fait ! Pour lire des critiques musicales étayées sur les artistes qui se sont produits pendant le festival, je vous recommande plutôt Rock & Folk que CUI.↩
- Bon, j’ai quand même trouvé sur le net une version qui déchire pas mal, c’est là.↩
- T’as vu, je sais parler djeunz !↩
Bhein, tu peux pas vraiment dire que A*** n’a pas gardé un excellent souvenir de toi : te servir du « Christophe », un chanteur « culte » de la scène française, plutôt que ton « tien » propre aussi à la « chanson française », c’est déjà ça : sûrement avais-tu « idéalement » su lui montrer tes « bonnes voies » et aussi sûrement lui faire « donner de la voix »…
:-))
Boah en même temps le propre de Ghinzu, c’est de savoir faire monter le plaisir et les vibrations non ? D’ailleurs, le nom du leader, John Stargasm doit être conçu pour la rime (en tous les cas, c’est ce que je me plais à imaginer,…) – impossible de faire fonctionner les liens –
« Christophe » ? Hein ? mdr…
Ne confond elle pas avec un autre blogueur bien connu (dans certes sphères, du moins), certes officiellement rangé des voitures, mais néanmoins source de fantasmes inépuisables pour certaines, suivez mon regard (nous en discutions encore récemment, n’est ce pas douce E… ;-) ).
A moins que tu n’ai odieusement abusé de ton identité pour charmes de la donzelle juvénile et avide de découvertes sexuellement avancées ? Rhôôô… Ben ça alors, ce n’est pas à votre avantage, là dites donc, monsieur CUI…
Ou alors, subjuguée par tant de prouesses corporelles, elle en avait oublié tout le reste pour ne retenir que le visage sombre de celui qui l’avait ainsi transportée, à défaut de son prénom.
Ou alors tu as un clone qui oeuvre insidieusement derrière ton dos avec un autre pseudonyme pour sévir parmi la gent féminine (en même temps, malgré un certain sens du sacrifice, on ne peut pas être partout, faut comprendre !).
Allez savoir…
V., matinal.
Très touché par la dédicace…
Vais me faire voler le brevet du « HFF tournant safe », ben tant pis je suis altruiste sur ce coup là.
N’empêche, la demoiselle aurait pu te booker pour cette proposition dissimulée mais non moins alléchante !
[Tu voulais pas dire « efficace » au lieu de « efface » dans ton dernier paragraphe ?]
J’ai bien aimé tes liens vers General Elektriks et vers Ghinzu, le 1er parce que c’est du très bon son et le 2è, surtout parce qu’il y a quelques beaux gosses à mater ;-)
En tout cas, force est de constater que tu as une sacrée réputation auprès de certains de tes lecteurs ! :-D
Tu n’avais pas déjà vu Kasabian en première partie de Muse ? A moins que j’ai la mémoire qui flanche ?…
J’ai vu Archive en plus petit comité à la Cigale, j’avais bien aimé.
Entendu en pharmacie ? « bonjour monsieur je voudrais x paires de préservatifs féminin »
@ Goormand : avec ce genre de dispositif, difficile que la proposition soit « à léchante ». On peut cependant faire tout le reste et cette jeune « bénévole » puisque c’est leur jolie appellation à en effet raté une soirée ludico-pédagogico-libido-plaisante.
@Nymel : +1 sur ce que la bénévole à raté.
Par contre, je pense qu’on peut allégrement butiner malgré le dispositif…
Certes ça lui enlève un certain charme et demande un peu de technique, mais il ne faut pas priver les dames pour si peu !
@ Vintage : je te déteste !!! ;)
@ Vintage:
Vintage, heuuuu…. « Vintage »?
Ne se serait-on pas croisés ailleurs, par hasard?
(Genre, dans un resto parisien, dans une rue à contes bien connue, à se faire tourner un concombre?)
(Si ça n’est pas le cas je vais passer pour une grande malade, moi, là.)
Ça fait du bien ce post ! A+
@ pateric » Non que l’envie m’en manqua mais non, hélas, A*** et moi n’avons pas fait vibrer nos organes de concert ;-)
@ Mistinguette » Allons bon, pourtant j’ai vérifié au moins le lien de Ghinzu et c’était OK. Le(s)quel(s) ne fonctionne(nt) pas ?
(Sinon, pour Stargasm, je ne savais pas mais ça sent le pseudo à plein nez, non ?)
@ Vintage » Hélas, non, comme je m’en plaignais à pateric, je n’ai pas eu l’occasion de faire en sorte qu’A*** n’oublie pas mon prénom (et inversement), mais je lui rends grâce tout de même de m’avoir aussi sympathiquement reconnu et approché !
@ Goormand » Le public de Solidays est assez sage, finalement, comme le montrera le 2e épisode !
@ Sofy » [je corrige ça]
Bon son, voui voui, je préfère d’ailleurs Ghinzu à G.E. mais chacun sa sensibilité ! (Et forger ma réputation, j’y travaille avec régularité !!!)
@ Anouchka » En effet, Kasabian était en première partie de Muse le samedi, et c’est au concert de vendredi que j’ai assisté ! Voilà voilà…
@ Nymel » J’avais aussi testé Archive dans une petite salle et même verdict hélas.
@ Goormand » Ah ! Je ne sais pas ce que la bénévole a gagné en échange de ce qu’elle a peut-être perdu. Je fais parfois confiance aux autres pour combler les femmes !
@ Émeline » Ah, c’est toi « E » ?! ;-)
@ Miss Peel » De ce côté-là, ta réputation n’est plus à faire !
@ hortensia » Pourquoi ? les autres notes te font du mal ?!
Pour moi, première journée assez maussade. J’étais en mode Afterwork et dégoûtée de louper Révolver. Donc grosse fatigue jusque 1h du matin, où je suis allée me coucher…
Désolée de ne pas parler musique (Wax Tailoir, plusieurs fois que je le rate …) mais faudra que tu me dises, à l’occase, ce que tu as pensé des préservatifs féminins … (si jamais essayé ?)
@ Storia X » Pour moi, les festivals sont des moments tellement rare que je veux en profiter au maximum ; alors dodo à 1 h du matin, certainement pas !
@ Fiso » De toutes les manières, c’est le Wax que j’préfère ?
Hum, pour le préservatif féminin, j’ai essayé une fois, il y a 4 ans, et je n’en garde pas beaucoup de souvenir.
Je réessayerai à l’occasion et je te dirai (le problème principal est avant tout esthétique, en fait).