Où l’on découvre qu’il est temps que l’auteur fête son anniversaire, ou trouve en tout cas un quelconque moyen de s’envoyer en l’air.
Ce coffre s’ouvre par l’arrière, grâce à la clé de contact, et par la selle grâce à une télécommande, elle aussi dans la clé. Sauf si le subtil mécanisme électro-mécanique ne fonctionne plus, ce qui est, hélas, le cas depuis quelques mois. Le verdict est tombé lors de la dernière révision : il faudrait changer le dispositif sous la selle, il y en a pour 150 € au bas mot. Ce sera peut-être pour plus tard, en attendant je me débrouille autrement.
Pour ouvrir le coffre côté selle, il faut ouvrir le coffre arrière (un quart de tour de clé de contact sur la gauche), glisser la main dans le coffre et partir, à tâtons, trouver la petite pièce mécanique – une gâchette – avec laquelle, en la pressant délicatement, on déclenche le ressort qui libèrera la selle.
Au début, cette procédure, apprise sur mon manuel utilisateur, était laborieuse. Je tombais à côté, je dévissais un boulon, je m’escrimais sur le mauvais bout de métal et quand enfin j’entendais le déclic libérateur, je poussais un soupir de soulagement.
Avec le temps, la précision de mon geste s’est affutée. Parfois, même gantée, j’élance ma main avec assurance qui vient se poser directement sur cette pièce d’acier poli dont la pulpe de mon majeur gauche1 reconnaît instantanément le relief. J’appuie. Clic ! C’est ouvert. Mon soupir n’est plus de soulagement, il est de satisfaction, limite excité de savoir si bien titiller le clitoris de ma monture métallique.
- Bien que droitier, j’opère de la main gauche. On peut y voir une vague ambidextérité liée à mon côté gaucher contrarié, ou plus prosaïquement admettre que c’est plus facile, compte tenu du fait que mon scooter est garé avec son flanc droit directement accessible, de procéder dans ce sens.↩