(Certes, il y a un côté fat à parler d’orgasmes féminins – enfin, d’orgasmes que j’ai provoqués, bien évidemment – mais ce sont des moments qui m’ont moi-même ému et que je veux partager – et puis je rabâche assez souvent combien le plaisir de ma partenaire compte pour moi, là aussi sans pouvoir écarter le légitime soupçon d’autopromotion que peuvent susciter de tels propos, pour me permettre de temps à autre de l’illustrer par les faits.)
* * *
Nous sommes depuis quelques heures installés dans la « chambre à la statue » de cet hôtel mythique des libertins parisiens. Hôtel où d’ailleurs, Salammbô et moi avons passé notre première nuit ensemble. Cela faisait des semaines que nous ne nous étions pas revus. Des semaines et des semaines, et j’avais terriblement envie de prendre son cul.
J’en ai parlé tout récemment, je ne sais jamais ce qui prédomine entre la douleur et le plaisir dans la sodomie et j’y vais à chaque fois à reculons (comment veux-tu comment veux-tu…), une sorte de combat entre mon envie et la projection que je me fais de la (non-)envie de l’autre. Or, pas une seule fois, Salammbô ne s’est plainte du sort que j’ai réservé à ses fesses, bien au contraire. Sans doute me manque-t-il, pour avoir plus d’assurance, une pratique plus régulière. Disons-le plus simplement : Salammbô et moi ne baisons pas assez souvent ensemble (nos occupations réciproques, légitimes comme illégitimes, et puis ce fâcheux concours de circonstances qui nous a éloigné l’un de l’autre plus de deux mois). Je m’introduis donc dans son cul avec crainte, comme un voleur craignant de déclencher l’alarme. Mon dieu que c’est bon ! Salammbô est allongée sur le ventre, sur le lit, et subit mes assauts de plus en plus fermes et rythmés. À deux doigts de jouir, je fais une pause, car je veux en profiter plus longtemps. Deux équations différentielles plus tard1, je reprends les allées et venue, hypnotisé par le spectacle de ma queue coulissant dans l’anneau nu entre ses deux fesses.
Et finalement, c’est elle qui jouit. Son corps tout entier tremble du plaisir qui littéralement la secoue. Je cesse alors les mouvements de mon sexe, je m’allonge sur elle pour la prendre dans mes bras et la sentir vibrer.
- Just joking !↩