La première fois que Thyia a pris mon sexe dans sa bouche, je ne savais pas qui c’était. Pour être plus précis, je ne savais pas que cette heureuse initiative venait d’elle.
J’étais entièrement nu, allongé, immobile, les bras le long de mon corps, le visage masqué et les yeux rivés au ciel du plafond. De mon poste d’observation, il ne m’était pas possible de savoir qui, au lieu de gober avec gourmandise l’une des friandises déposées sur mon corps, avait choisi de jeter son dévolu (sans faire usage des dents) sur un plat de résistance.
Sans doute a-t-il tressailli, mais la caresse ne fut pas assez longue pour que mon sexe quitte l’état de langueur dans lequel il était à ce moment-là, à l’instar de son propriétaire : sage comme une image. Sans bouger la tête mais en baissant les yeux, tout juste pouvais-je distinguer qu’il s’agissait d’une femme.
Même si, pour être totalement honnête, je ne peux nier que mon esprit mutin avait caressé la perspective d’une telle initiative, mon sexe était au repos, et les quelques secondes que durèrent cette fellation éclair ne suffirent pas à le faire grossir.
Puis le jeu se poursuivit plus sagement et quand toutes les bouchées furent mangées, l’assemblée quitta la pièce où je me trouvais pour me laisser, seul, faire une toilette rapide et me revêtir.
La deuxième fois eu lieu une poignée d’heures plus tard, quand, la soirée se délitant, certaines humeurs lubriques se faisaient irrépressibles. Thyia me prit par la main et d’une voix qui ne souffrait aucune contradiction – que seul un grand malade aurait pu porter, reconnaissons-le – elle me souffla qu’elle avait envie de moi et me proposa de la suivre dans le petit salon. Elle put alors constater que mon sexe était tout à fait capable de se déployer tant dans sa bouche que sa main ou sa chatte, ou même sous la caresse de ses yeux brillants.
Thyia fait partie de ces femmes talentueuses capables d’avaler profondément mon sexe1 dans leur gorge. J’ai eu le grand plaisir de m’en apercevoir assez rapidement lors de cette seconde pipe (car si la première fois prendre intégralement mon sexe en bouche était un jeu d’…2, quand mon sexe est déployé cela tient de la gageure). Et là, j’ouvre une parenthèse.
C’est assez tardivement dans ma vie érotique que j’ai découvert la gorge profonde. Oh ! j’en avais entendu parler et même je l’avais vue pratiquer dans quelques films pornos, mais la sensation de mon propre sexe au fond d’une gorge, je n’ai pas connu avant longtemps.
Je m’en suis déjà exprimé ici ; je tiens la fellation comme une des caresses les plus subtiles qu’un sexe masculin plus recevoir, bien plus précise que les jeux de coulisses dans un vagin humide ou un anus étroit. Les lèvres, la langue, les doigts forment un ballet enivrant qui, orchestré par une personne douée, dévouée et patiente (il faut les trois), offre la plus explosive et la plus violente des extases. Sur ce gâteau sublime, la gorge profonde pose la plus rouge, la plus luisante de suc, la plus parfumée des cerises.
La gorge profonde fait figure, avec la sodomie (et en restant dans le cadre de la sexualité « vanille« ), de pratique extrême. Parce que liée à la douleur ou à la gêne. Parce que « contre-nature ». Enfoncer quelque chose dans sa gorge, c’est en effet s’exposer au réflexe de régurgitation, et il faut donc, quand on la pratique, le contrer (de même qu’il faut aller contre la sensation de devoir déféquer quand on se fait sodomiser).
Tout comme la sodomie, la gorge profonde peut se glisser dans les jeux de domination, mais peut tout aussi bien être totalement exempte de jeux de pouvoir. On peut jouir très fort en se faisant enculer. On peut sublimer l’acte de don qu’est la fellation (perso, je n’ai pas encore connu de femme qui atteigne l’orgasme par le simple fait de me sucer même si certaines en paraissent capables).
Le gland – et tout particulièrement sa couronne – est, vous le savez, la partie la plus sensible du phallus ; quand il entre en contact avec la gorge, la sensation est foudroyante, surtout quand elle nous surprend. Et je referme ici ma parenthèse.
Ainsi donc, Thyia, en dépit de son jeune âge (l’avaleuse n’attend pas le nombre des années – ai-je coutume de dire en cette circonstance) avait acquis cette technique et m’en faisait profiter.
Je venais d’avoir 38 ans quand J***, la première amante dont j’étais tombé amoureux, me fit connaître pour la première fois la sensation de mon sexe englouti. Elle-même découvrait la pratique (je ne me souviens plus avec précision mais il est possible que je fusse sa première tentative), ne la maîtrisait pas vraiment. Cette « joie simple » tenait de l’exception plutôt que de la règle. Quelques mois plus tard, je rencontrais L*** qui, en la matière, était nettement plus expérimentée. Elle me suçait régulièrement en m’avalant entièrement. Je n’oublierai sans doute jamais cet orgasme foudroyant que j’ai eu chez elle, un soir d’ivresse ; j’étais adossé au mur, debout sur son lit, elle avait deux doigts enfonçés dans mon cul et me suçait profondément avec application. Comme, quand j’ai quelque chose enfoncé dans les fesses, mon érection faiblit fréquemment – mais les sensations de mon sexe restent entières –, m’avaler entièrement était sans doute un peu plus facile. Je me souviens des longs spasmes qui me secouaient quand je giclai dans sa bouche ; je ne crois pas me souvenir d’une autre pipe avec autant d’intensité, pas même la toute première, ni même la toute dernière dont le plaisir m’accompagne pourtant encore alors que je rédige ces lignes une poignée d’heures seulement après qu’elle me fut prodiguée.
C’est son ex-mari qui avait appris à L*** la pratique de la gorge profonde. Elle le suçait, lui demandait des conseils pour améliorer sa technique qu’il lui donnait, puis indiqua « il manque encore quelque chose », saisit sa nuque et força sa gorge. Apprentissage à la rude, mais l’amant qui lui succéda ne peut dénier l’efficacité de la méthode.
J’ai demandé à Thyia comment, elle, avait appris. Avec la candeur qui est la sienne, elle m’expliqua simplement qu’elle avait lu, vers 17 ans, un ouvrage consacré au beau thème « comment donner sexuellement du plaisir à un homme », et que la technique de la gorge profonde y figurait.
Cela me demande une volonté que je n’ai pas toujours de faire passer mon plaisir devant tout le reste en oubliant les efforts, la dévotion ou les désagréments qui peuvent être, pour ma partenaire, le prix à payer pour offrir ce plaisir. Pourtant je sais, pour aimer prendre à mon tour le rôle de donateur, le plaisir qu’il y a à donner sans retour « immédiat » (contrairement au coït, par exemple, où les deux partenaires sont censés donner et recevoir du plaisir simultanément – ce qui ne veut pas dire équitablement). Quand je prends mon pied à baiser le cul de mon amante ou à la regarder, confortablement posé, me sucer et voir mon sexe disparaître dans sa bouche au moment où, simultanément, je ne peux retenir un gémissement quand mon sexe effractionne (sic) sa luette, je ne sais me départir totalement du spectre de la culpabilité de la pousser, par désir, à surmonter sa gêne pour mes beaux yeux (et la queue, et la queue, ah luette !).
Aussi, quand après quelques séjours au fond de sa gorge, un nouvel enfournement brutal et vorace de ma queue provoqua, chez Thyia, un violent haut-le-cœur, je lui demandai si elle n’avait pas dépassé ses limites, ce qu’elle me confirma. Qui veut la fin veut les moyens, dit le proverbe, mais je ne veux pas que mon amante se fasse de la bile pour moi, et je ne veux pas non plus mettre fin à ses efforts pour chatouiller avec sa glotte mon dard vibrant du plaisir qu’elle me donne. Le beurre, l’argent du beurre et la gorge (profonde) de la crémière, donc.
Si vous savez résoudre l’équation, faites-moi signe !
- Oui, le mien, parce que celui des autres, peu me chaut.↩
- Je vais passer pour un pédophile, c’est malin.↩
Sinon, la pièce « où je me trouvais » (non pas ER), si je puis me permettre.
Et… je m’arrête là, je vais avoir l’air d’une prof qui corrige une copie, pardon, ne me cherchez pas, je suis déjà sortie.
(Mais au passage, contente de vous relire plus fréquemment. C’est qu’on s’y attache, voyez-vous.)
Léa » Ma foi, la fellation à la première rencontre, c’est comme le cunni, je mets ça dans les quasi-incontournable. Pour la sodomie, je ne sais pas. Ça dépend de mes partenaires et de ce qu’elles en pensent. Si elles adorent, ça serait dommage de passer à côté. Si elles n’aiment pas, eh bien ce n’est ni pour le premier rendez-vous, ni le deuxième, ni le troisième, ni jamais (coucou Lucie !). Et puis il y a des femmes qui considèrent que c’est une pratique qui demande du temps, de la confiance, ma foi, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je respecte. Et la gorge profonde, ça n’est jamais moi qui l’impose.
Philomenne » Tu fais bien de me relire et je vais corriger tout ça (un article rédigé sur mon téléphone, sans me relire, ça m’apprendra !).
Et oui, je reprends un peu l’écriture ! L’inspiration est là, et surtout le temps libre revient (vous n’imaginez pas, mais acheter une voiture et en revendre une autre, ça occupe !)
(Bon, là, je retourne à ma déclaration d’impôts ^^)
Ce n’est pas une équation que vous avez à résoudre, là. Mais plutôt une inéquation. Et pour cela, les règles opératoires sont salutaires. Il me semble (en vous lisant) que L*** a bénéficié de la meilleure méthode qui soit pour passer sans haut-le-cœur l’épreuve de l’inéquation, sacré chanceux que vous fûtes !
Alors, la prochaine fois (si prochaine fois…), prenez le temps de mettre en équation les lectures de Thyia, votre patience et un zeste de conseil, comme l’ex-mari de L***. Voilà le signe que je vous fais !
Ceci étant dit, êtes-vous sûre de me conseiller de suivre la méthode de l’ex-mari de L***, à savoir forcer la bouche de ma partenaire jusqu’à ce que le réflexe de régurgitation s’atténue ?! Vous êtes assez rude pour vos congénères, je trouve ! (Moi, j’ai essayé quelques fois de sucer profondément mon amant, je n’y arrivais pas, et pourtant son sexe est plus modeste que le mien !)
Non, j’avoue que je n’ai pas retenu l’entrée en force.
Mais seulement « lui demandait des conseils pour améliorer sa technique qu’il lui donnait ».
Mea culpa!
Me voilà passer pour la rudesse en chair et en os, moi qui ne suis que douceur!
:)
Et il me semble que c’est la fellation qui est quasi incontournable lors d’une première rencontre, le cuni l’est bien moins ou je suis mal tombée.
On peut aimer la sodomie même si on ne la pratique pas souvent et ne pas la pratiquer des le 1er soir. Se sentir désirée est un facteur important, en tout cas pour moi. La confiance, parce que la sodomie, ca peut faire mal, il faut un peu de temps pour être à l’aise, de la préparation, et une rencontre d’un soir ne permet pas tjs cela. Mais ce n’est pas toujours compris et hop, on passe pour un mauvais coup.
Juste une question, pour savoir, vous qui n’êtes que douceur : vous savez faire les gorges profondes, vous ? Et si oui, c’est quoi votre méthode ?
Léa » Tu as tout à fait raison, on ne peut pas être sûre, dès le premier soir, de la délicatesse de son amant. Et d’ailleurs, un homme généralement délicat peut parfois ne pas l’être (par fatigue, par excitation, par empressement, par excès de confiance, etc.).
Pour le cunni, pour moi c’est naturel d’en faire tout autant que de me faire sucer. Je n’en suis pas avare, mais je me rends compte que la dernière fois que j’ai fait l’amour, je n’en ai pas fait (ou alors tellement vite que je ne m’en souviens pas). Alors que je me suis fait sucer. Comme quoi, hop, je suis ptête passé pour un mauvais coup !
Une bonne vingtaine d’années après , je suis encore vexée.
D’ailleurs question bête : » la taille de la bouche est sans importance, non? «
Si je sais en faire, moi ?! (Hrôôô, mais quel indiscret !)
Les rares fois, où j’ai pris le plaisir à donner du plaisir de cette manière-là, me laissent à dire oui. Quant à la méthode… je n’en sais rien, je n’avais pas en tête le mode d’emploi, mais plutôt, l’envie et, justement, la douceur, la patience, le laisser-aller, l’envie, un rythme que seule ma respiration imposait, un échange de regards et caresses, tout un ensemble de choses qui ont fait que cela ait pu arriver et bien se passer, en ayant comme seul but le plaisir partagé et non pas une quelconque performance à la Lovelace.
Pour l’orgasme féminin déclenché seulement par une fellation .. visiblement, vous n’avez pas eu de chance (enfin, plutôt, ELLES n’ont pas eu de chance) (??). Mais je vous fais confiance : vous mettez tant d’ardeur à vous offrir que ça finira inévitablement par arriver à l’une des pratiquantes ;-)
bien respirer
saliver beaucoup pour faciliter l’avancée dans la gorge,
et il vaut souvent mieux commencer avant que la raideur soit au max, histoire que la gorge s’habitue(mais le problème ne se pose pas forcément pour les moins « fortement » dotés par la nature)
relâcher la gorge. (ma gorge se resserre souvent involontairement juste après passage.. du coup faut bien y penser pour l’aller suivant, sinon ça a l’air d’être un peu..brutal -pour le receveur-)
mon Maître a opté pour la technique douce (eh oui.. on peut jouir de faire régurgiter, d’étouffer et de faire vraiment mal ailleurs…-et aussi être doux et patient.. ;) ) à savoir apprivoiser longtemps mais sans relâche.
suivant l’angle, la position, la grosseur, le rythme..
ce qui m’a permis de prendre le temps de comprendre, de sentir et de voir les progrès. et c’est d’ailleurs toujours le cas, puisqu’avec « l’expérience » des façons de faire émergent (et puis il y a toujours des améliorations possibles) :D
j’aime bien le « clic » qui se fait quand son sexe passe (et l’étouffement mais j’essaie de ne pas m’attirer de jets de pierre ici..!)
sinon avant tout c’est le réflexe de régurgitation qu’il a fallu apprivoiser. et je fais attention de ne pas boire ou mange un peu avant, ça remonte forcément beaucoup plus facilement…
J’adore cette sensation de puissance !
Christophe après Onirique, c’était délicieux :D.
ceci dit quand on voit la taille d’une sonde gastrique et la difficulté des gens à la supporter, je dis chapeau bas à Christophe( ça devait être de la xylocaïne gel)
dita » Aucune idée ! J’en connais qui se plaignent de leur mâchoire douloureuse à ouvrir trop grand et/ou trop longtemps. La bouche elle-même, je pense que même une petite est assez grande pour faire passer n’importe quel braquemart. C’est un peu plus loin que ça risque de coincer !
Eux gênent, pas moi » J’espère (dans l’acte d’amour) que c’est bien l’envie de donner du plaisir qui vous (nous) guide, et non pas celle de faire une performance ! (J’assume pleinement ma curiosité indiscrète, que je tiens même pour une qualité voyez-vous…)
Frenchsweet » Et oui ! J’ose tout (et c’est à ça qu’on me reconnaît ^^)
Je trouve assez épatant que vous commenciez votre commentaire par ce constat alors que, dans vos textes, cette (quasi) totale dévotion que vous semblez accorder au plaisir de l’autre apparaît totalement étrangère à cette facette plus sombre. Que ne l’évoquez-vous pas de votre point de vue autrement plus éclairé que le mien ?! (Notons au passage qu’il n’y a pas besoin d’être une femme pour connaître la sodomie et la gorge profonde du point de vue du « receveur » – mais ma pratique personnelle de ces deux exercice est encore restreinte.)
L’Onirique » Merci pour ces conseils éclairés et je ne vous jette pas de pierre (je suis derrière ;-)
Cristophe sans Audrey mais secondé par Dita » Donc, la xylocaïne gel… Ça me semble un peu strong d’en passer à mon amante en lui glissant « Prépare-toi, chérie, je vais te défoncer la gorge ! »
la cochonne masquée » (Tiens ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vue avec ton costume de Super-Baiseuse !) Moi j’adore que les filles se sentent puissantes à l’intensité du plaisir qu’elles me donnent. Je trouve que j’y gagne au change en tout cas !
@Cui: le gel dans la gorge, la pommade au cul et adieu inquiétudes!
(ah tiens ça marche pas que pour la femme adultère cette histoire de pierre.. :))
Une autre fois, peut-être, ou au détour d’un autre commentaire.
Frenchsweet » C’est tant pis pour mon édification mais je vous reconnais bien là, audacieuse et pudique.
ça m’a fait rire d’imaginer..
bref, me voici rassurée! je ne suis pas pour non plus, anéthésié on sent plus rien (et oui et l’eau ça mouille..)ça n’a aucun intérêt.