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Oh ! compte triple

Nous étions au cœur de la soirée. Les présentations (je n’ose pas dire les introductions) étaient faites depuis un bon moment et il était l’heure, selon moi, d’attaquer un morceau de bravoure. Pas que ce soit nécessairement une figure imposée, lors d’un trio avec deux hommes et une femme, mais il y a des circonstances qui s’y prêtent plus que d’autres. Il est arrivé que ce soit à la demande directe de l’intéressée (c’était La DP sans peine, en 2009), là, c’était simplement pour moi une évidence. Deux hommes cagoulés et une femme en bas rayés

Peut-être est-ce une règle implicite de bienséance, entre libertins : c’est celui qui organise le trio auquel échoit la porte étroite ? Toujours est-il que C*** était allongé sur le dos, Béa s’installa sur lui en amazone, et j’achevais de compléter l’échafaudage en m’approchant par derrière. Le début est bien souvent un peu acrobatique, l’aspect technique de la double pénétration étant difficilement oubliable. Il faut en effet trouver le bon angle pour que la pénétration puisse se faire, que chacun adopte la bonne amplitude de mouvement pour ne pas se désemboiter, ce qui fait que le plaisir n’est pas toujours au rendez-vous.

Je ne suis évidemment pas capable de vous dire ce qu’on ressent, en tant que femme, dans cette configuration. Quelque chose de très intense, la sensation d’être « emplie », d’après quelques témoignages. Pour les hommes, c’est plus simple. Au delà de l’impression de vivre un moment rare et pornographique (ce qui est déjà excitant en soi), les sensations pures sont très intenses. À celles, déjà recherchées, de la pénétration classique, qu’elle soit vaginale ou anale, se rajoutent d’une part le fait que la présence simultanée des deux sexes resserre mécaniquement les orifices pénétrés, et par là même intensifient les sensations, et d’autre part les stimuli provoqués par les mouvements de l’autre verge. Pour ceux qui n’auraient pas la chance – ou l’envie – de vivre un trio, vous pouvez vous approcher de cette sensation avec un vibromasseur, ou tout simplement de vos propres doigts (personnellement, ça me rend totalement dingue de venir caresser ma propre queue à travers la fine paroi qui sépare le vagin de l’anus).

Comme c’est moi qui me retrouve en haut de notre (modeste) pyramide humaine, c’est à moi qu’il incombe de donner le tempo, ce que je ne manque pas de faire en coulissant avec aisance dans le cul bien ouvert de Béa. Je ne me souviens plus combien de temps notre coït a duré mais je me souviens du moment où il a vacillé puis décollé. Les soupirs se sont faits plus rauques, les râles plus bruyant. C*** s’est figé et n’était plus « stimulé » que par les mouvement de mon sexe dans le corridor voisin de celui où il était fiché. Béa l’accompagnait dans sa montée vers l’orgasme, et cette ascension simultanée vers le climax rendit dans le même mouvement mon plaisir plus aigu. Il s’en fallut d’un doigt (ou d’une langue) que nous partîmes tous ensemble dans un orgasme simultané. J’ai senti palpiter la queue de C*** tandis qu’il giclait en Béa, tous les deux unis dans un dernier cri de plaisir, tandis que mon orgasme fripon me fit un clin d’œil en me promettant qu’il viendrait me visiter un peu plus tard.


Illustration non contractuelle de Camille MM.
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