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Ou comme cestui là qui conquit les toisons

Je ne sais plus comment est née l’idée – assez rapidement sans doute – de faire en sorte que ce voyage soit l’occasion de rencontrer des femmes que je n’avais pas, ou presque pas, la possibilité de voir sur Paris. J’avais quelques idées en tête et puis j’ai lancé avec la discrétion dont je suis coutumier une sorte d’appel à candidatures sur Twitter, histoire de voir qui pouvait bien partager avec moi cette idée de rencontre.

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Par ailleurs, ma mère avait exprimé l’envie que je passe la voir ; il était difficile d’y échapper. Voilà qui dessinait une trajectoire Paris-Montpellier rapidement complétée par la Côte d’Azur (j’y reviendrai) puis l’envie de faire un peu de tourisme dans une zone que je ne connaissais pas encore : l’Italie du Nord en visitant à grande vitesse Milan, Turin et le lac de Côme.

Nous étions mi-février et je préparais un planning détaillé, jour par jour, en prenant contact avec différentes personnes que je connaissais sur le trajet, ou en proposant des rencontres à des personnes que je savais ou croyais présentes dans les régions traversées.

Pour commencer, Camille devait me rejoindre à Milan pour le week-end (les compagnies low-cost proposaient des A/R Paris-Milan à moins de 40 €). Cela faisait longtemps que nous avions l’envie de nous refaire une escapade de quelques jours, et là, l’occasion nous tendait les bras, même s’il fallait faire avec ses maigres possibilités de congés dans son nouveau boulot.
Assez vite aussi, j’ai convenu avec Maela que nous nous rencontrions dans le Sud. Pour une personne que je n’avais encore jamais rencontrée, Maela ne faisait guère preuve de réserve. Son enthousiasme faisait écho au mien et elle s’est même assez rapidement mise en tête de trouver un troisième homme pour assouvir un de ses vieux fantasmes… Je n’avais rien contre, à condition d’avoir d’abord un temps avec elle seul. Comme elle en avait la possibilité et que ça collait à mon emploi du temps, nous avons décidé de passer deux nuits ensemble.

Je reçus quelques réponses, certaines positives voire plus enthousiastes que je ne l’espérais, certains refus polis, et la frustration d’une rencontre pourtant espérée depuis des mois rendue impossible par nos emplois du temps respectifs. Ironie du sort : elle serait à Paris quand, moi, je naviguerais près de chez elle…

Autre désappointement quand Camille m’annonça qu’il fallait faire une croix sur la perspective d’une escapade italienne tous les deux. Son nouvel amant-amoureux n’arrivant pas à digérer les mœurs poly-* de Camille, il a mis son veto à ce week-end avec moi, ce à quoi Camille se plia.

Progressivement, mon planning se remplissait ; il y eut des modifications de dernière minute, des plages laissées à l’improvisation, et arrivé au 28 février, tout n’était pas calé, et surtout pas ce que j’allais faire de la fin de mon mois de mars.
Les pages à suivre feront le récit de ces 33 jours de vacances. Mes chroniques marsiennes.

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