Mercredi 1er mars
Avant de parler de ce premier jour de vacances, je dois faire un petit retour en arrière. Quelques semaines plus tôt, je devais déjeuner avec une amie (je n’ose dire « une amante » pour qualifier cette femme avec qui j’ai couché deux fois en cinq ans), laquelle avait déjà annulé par deux fois nos précédents rendez-vous. Et là voilà qui annule une troisième fois. De mon côté, mettez-vous à ma place, cela fait déjà des mois qu’a démarré la procédure R.H. qui conduira à ma rupture conventionnelle, j’ai déjà trouvé mon prochain CDI, je ne suis pas hyper motivé pour bosser. Du coup, la perspective de déjeuner en vitesse avec mes collègues quand j’avais prévu de m’absenter largement pour la pause du midi ne m’enchante pas : je passe un appel à proposition sur Twitter pour déjeuner avec quelqu’un. En parallèle, je recherche (et finis par trouver) un rendez-vous d’urgence chez un ophtalmologue pour une suspicion d’orgelet que je veux traiter avant mes vacances.
Je suis contacté par une twitta que je ne suis pas, malgré son pseudonyme dont les consonances exotiques me rendent songeur. Elle a toujours un œuf comme PP et elle ne tweete quasiment pas, essentiellement de retweets ayant trait à la politique. Après quelques messages échangés en privé, nous convenons donc d’un restaurant pour déjeuner dans le 14e arrondissement. Ce sera pour un repas rapide, car le temps a passé et je vais devoir faire un peu de trajet pour rejoindre ensuite mon rendez-vous ophtalmologique dans le 7e. Et j’imaginais qu’on allait surtout parler politique…
Ami lecteur, je suis sûr que tu es bien plus perspicace que je ne le suis ! Quelle ne fut pas ma surprise, en effet, d’apprendre que la jolie brunette qui se trouvait en face de moi était une lectrice des premiers jours du présent burp… Quelle ne fut pas ma seconde surprise d’apprendre qu’elle était, en revanche, dans une situation inverse par rapport à la mienne puisque, dans son couple, c’est elle qui n’était pas très demandeuse de sexe quand son mari, lui, était agité par de nombreux fantasmes.
Les quarante-cinq minutes de notre rendez-vous ne suffirent évidemment pas à étancher la curiosité mutuelle que nous avions l’un de l’autre – surtout la mienne puisque, si elle avait pu faire largement ma connaissance à travers mes écrits, ma connaissance d’elle était, elle, vierge une heure plus tôt.
Nous en revenons au 1er mars où, justement, Alexandra (ainsi la baptiserai-je sur ces pages) et moi avons prévu de nous voir pour la seconde fois. Je lui avais dit que j’avais encore des choses à lui dire sur son couple (ce qui était vrai) et je pense qu’elle était bien contente que je trouve ce prétexte pour me revoir. Et cette fois, nous aurons plus de temps devant nous puisque nous avons prévu de nous retrouver dès 10 heures puis de déjeuner ensemble.
Mes préparatifs de vacances (au lendemain d’un pot de départ bien arrosé avec mes futur-ex-collègues) ayant pris un peu plus de temps que prévu, j’ai déjà grignoté trois quarts d’heure de notre temps de rendez-vous quand je la retrouve, lisant un livre (tout comme la première fois que je la rencontrai) devant une tasse de thé dans un café cosy de Châtelet.
Ce deuxième rendez-vous se déroule tout aussi agréablement que le premier. Je suis charmé par son air doux et son regard brillant, celui d’une femme sage qui cache un secret… Le temps que nous avions devant nous permit d’échanger paisiblement sur les sujets restés en suspens après notre première entrevue et de comprendre un peu mieux la situation dans laquelle elle se trouvait.
Alors que s’approche le moment auquel nous allons nous séparer, je lui explique assez clairement que, dans la situation dans laquelle nous nous trouvons, et compte tenu de nos aspirations réciproques, notre troisième rendez-vous, s’il devait avoir lieu, devait faire bouger les positions. Ma recherche prioritaire allant vers la recherche de nouvelles amantes et elle n’étant pas à la recherche d’un amant, la voie de convergence me paraissait celle-ci : la rencontrer avec son compagnon à l’occasion du prochain rendez-vous. Il vous manque, ami lecteur, un élément de compréhension : Alexandra m’a confié, dès la première rencontre, que parmi les fantasmes de son conjoint, il y avait celui du candaulisme. Une fois de plus, je constatais combien les envies d’autrui pouvaient nourrir mes propres fantasmes – ce que j’appelle de « désir miroir ».
Nous nous quittons donc sur cette promesse d’un peut-être, d’une réflexion en tout cas sur ce qu’il pourrait advenir de notre rencontre.
J’avais pris rendez-vous pour la suite dans mon institut esthétique habituel pour mon épilation du « maillot » pour être lisse comme j’aime pour mes aventures à venir. J’ai hésité à faire suivre par un massage (puisque l’institut propose ces deux prestations), mais je n’avais pas le cœur à refuser poliment quand la masseuse me demanderait immanquablement « Vous voulez massage “là” ? » en désignant la zone de mon sexe fraîchement épilé (et encore tout endolori).
Délesté de quelques poils et de 35 euros, je prends donc le chemin du retour pour m’occuper de ma valise et passer une dernière soirée en famille avant le grand départ.
M*** n’étant pas d’humeur copulatoire ce soir, nous ne faisons donc pas l’amour et elle ne profite pas de mon scrotum doux comme un cul de bébé (quoi ? qu’est-ce qu’elle a ma comparaison ?!).
À suivre…
Bonjour,
La lecture de ces quelques lignes laisse présager le dévergondage de cette femme réservée, non ?
Faites que cette attente languissante soit courte et que l’on découvre vite le chemin que vous lui avez fait parcourir !!
Joli récit, jolie rencontre aussi.
Il y a des rendez-vous imprévus dans une vie qui peuvent faire beaucoup pour assouvir des envies … vous semblez, Monsieur CUI, offrir beaucoup de plaisir et de sensations nouvelles à ceux qui croisent votre route… me voila impatiente de lire la suite ! Beau week end
B.
@laurent Avec moi, l’impatience est assez mal récompensée !
Z’êtes encore là ?
@bonnie Merci pour ce commentaire que je lis en rougissant ! Pour l’impatience, occupez-vous donc un peu avec ce @laurent pendant que je rame à écrire la suite…
@Hélène » Bonjour Hélène et bienvenue ici.
Alors… le texte auquel vous faites référence (je me suis permis d’ajouter un lien pour nos lecteurs curieux) n’est pas vraiment la suite de ce texte, puisque les protagonistes (hormis votre serviteur) ne sont pas les mêmes… Mais c’est amusant tout de même de les … accoler !
Il semble que la suite s’intitule « Pourquoi je ne t’ai pas enculée« …
Et c’est bien !