[273] Mon Baker

La Mezzanine (10/18)Loin de moi l’idée de concurrencer un instant les conseils littéraires que nous prodigue régulièrement SecondFlore, qui doit lire en un jour ce que je lis en un an (oui, j’ai honte) ; toutefois, j’avais en stock cet extrait scanné d’un livre de Nicholson Baker que j’adore et je me suis dit que je pouvais vous le faire découvrir, si vous ne le connaissiez pas encore, voire vous donner envie de le lire.

Nicholson Baker, je l’ai découvert en lisant ce formidable bouquin qu’est Le Point d’Orgue, le plus plaisant des livres érotiques que j’ai pu lire à ce jour. Pas celui à l’érotisme le plus torride, avec les situations les plus alambiquées, non. Mais l’érotisme dont je me sentais le plus proche, celui qui m’allait comme un gant. Le Point d’Orgue est bien plus qu’un roman érotique. C’est un roman. Un roman dont l’érotisme n’est qu’une facette.

Ce n’est qu’après que j’ai lu La Mezzanine, un roman qui ne raconte rien de bien extraordinaire ; ce sont les réflexions d’un employé de bureau. Mais ce qui est extraordinaire, c’est le talent avec lequel Nicholson Baker retranscrit les mécanismes de la pensée, retranscription que l’on retrouve non seulement dans le fond du texte mais également dans sa forme, avec ses notes de bas de page incessantes comme autant de digressions d’une pensée non linéaire.

L’extrait que je vous propose est justement une de ces notes de bas de page, dans son intégralité. Si vous trouvez ça sans intérêt et creux, le style Baker n’est peut-être pas pour vous. Si vous trouvez ça amusant ou désopilant, ou même seulement intriguant, laissez-vous tenter et plongez sur la Mezzanine (sans vous faire mal).


 

Bien que les boules soient indispensables pour s’endormir, elles sont tout à fait inopérantes si vous êtes réveillé par des angoisses nocturnes et que votre esprit s’est engagé sur une pente glissante. A l’université, je dormais merveilleusement bien, mais mon nouvel emploi me causa de fréquentes insomnies et une longue période de tâtonnements, avant de découvrir les images qui me rendormaient le plus sûrement. Je commençai par les intertitres de l’émission « Monday Night at the Movie » : un nom propre, comme « MEMORANDUM » ou « CALAMARI » en énormes lettres en trois dimensions entourées d’un bord brillant dans lequel clignotaient des étoiles, et qui tournait sur deux axes. Il s’agissait de s’endormir sur le O au moment où il s’enflait, ou sur la lucarne du A. Le rendement n’était pas excellent. Dans l’espoir que des images comportant davantage de substance, d’une conception moins abstraite, favoriseraient l’état de rêve, je m’imaginais au volant d’un cabriolet rapide, décollant dans un petit avion, ou essorant une serpillière trempée dans une cave inondée. L’avion fut le plus efficace, mais pas à cent pour cent. C’est alors que, tout étonné d’avoir mis si longtemps à y penser, je me souvins du truc des moutons. Dans les dessins animés de Walt Disney, un petit nuage imaginaire flotte au-dessus de la tête du bonhomme couché; des moutons bondissent légèrement au-dessus d’une barrière ou d’un muret tandis que des violons accompagnent une voix douce, qui semble émaner d’un vieux soixante dix-huit tours et qui dit : « Un, deux, trois, quatre… »
J’imaginais les studios Disney, à l’âge d’or du dessin animé : l’expression d’intense concentration sur le visage du dessinateur coloriant soigneusement un mouton au pourtour stylisé pour­suivant son saut de case en case, la chaude lumière de sa lampe de bureau tombant sur sa table à dessin, et éclairant les punaises, le ruban-cache et son crayon acétate spécial. Je m’endormais comme un bienheureux. Bien que cette version Disney remplît sa fonction, elle n’était pas entièrement satisfaisante : d’accord, j’imaginais des moutons, mais je ne les comptais pas, ce qu’exigeait la tradition. Je ne voyais pourtant pas l’intérêt de compter cet ensemble manifestement identique de cases ani­mées ; il me fallait dépasser le dessin animé et me créer une procession personnelle de moutons individualisés. Je me fixai donc sur chacun d’entre eux au moment où il approchait l’obstacle pour lui découvrir des signes particuliers : un chardon accroché au passage, ou une tache de boue sur un jarret. J’en choisissais un, je le numérotais et je lui attribuais le nom d’un des chevaux qui couraient le Derby du Kentucky : Brunch Commander, Nosferatu, I before E, Wee Willie Winkie. Et je le faisais sauter très lentement, pour étudier chaque phase du mouvement : les particules de poussière charriées par l’air et voletant doucement vers l’objectif, la risée qui parcourait la laine à l’atterrissage, la grimace de la bouche. Si je ne m’étais pas encore rendormi, je revenais sur mes pas, et je reconstituais la journée entière du mouton ; je m’étais rendu compte que c’était en fait la préparation au saut et non le saut lui-même qui m’induisait le mieux au sommeil. Certains des moutons s’étaient sans doute présentés à leur poste vers midi, à plusieurs villes de là, ébouriffés et de mauvaise humeur. Vers deux heures de l’après-midi, à mon bureau, et m’attendant à passer une mauvaise nuit, j’avais (imaginais-je) téléphoné à l’une des distributrices de moutons : pouvait-elle m’envoyer un certain nombre de moutons à compter, pas plus de trente, à trois heures et demie du matin ? La distributrice en houlette parcourt son troupeau et désigne : « toi, toi, toi », elle répète inlassablement mon adresse à ses sujets qui acquiescent ; et mon troupeau personnel se met en route quinze minutes plus tard, avec une facture à me faire signer en arrivant. Durant tout l’après-midi, ils traversent des villages et des champs, pataugent dans des ruisseaux et trottent sur des bandes centrales d’autoroutes. Au moment où je dîne avec L., ils sont encore à des kilomètres, mais, aux alentours de onze heures et demie, à l’heure d’aller me coucher, je peux les apercevoir à la jumelle : ils franchissent une crête, minuscules formes sautillantes, à côté d’une enseigne de Red Roof Inn, dans un autre comté. Et à trois heures et demie, lorsque mon besoin d’eux se fait cruellement sentir, ils surgis­sent, tout ragaillardis par le voyage. J’écarte la lettre de remerciements en retard sur laquelle j’étais en train de plancher en passant par toutes les affres de l’agonie, je branche les moutons, je les paye et les premiers commencent à lober au­-dessus des planches et des caisses de lait que j’ai rassemblées, tirant leur petite langue rose sous l’effort, et montrant le blanc de leurs yeux de moutons ; un, deux, trois… et me voilà devenu le célèbre metteur en scène de films publicitaires pour un adoucisseur en machine à laver – l’agence a besoin de plans de coupe de moutons en train de sauter ; leur toison doit sembler d’or, à la lumière du soleil couchant, et le vert du paysage champêtre doit être inconcevablement profond. Je fais moi-­même un shampooing à chaque mouton ; je console ceux qui pleurent ; je lis au troupeau rassemblé des extraits de Idea of a University, du cardinal Newman, pour sublimer leur sensation d’être utiles et gracieux et je leur montre comment effectuer un véritable vol plané malgré leur torse grassouillet : s’appuyer sur les pattes arrière pour prendre de l’élan, rejeter la tête en arrière pour l’effet dramatique et atterrir invariablement sur la patte avant gauche. Je leur donne le départ : « Le quatre, à toi ! Le pas plus léger ! Fonce, vas-y, saute ! Tes pattes arrière ! Pense à tes dents ! Montre ton effort ! Un effet de narine, maintenant. On reprend ! » Je me suis récemment aperçu que juste avant de sombrer dans l’inconscience, j’ai la lointaine vision d’un mou­ton solitaire qui, libéré après avoir sauté mon obstacle, soulagé et empli de la satisfaction du devoir accompli se dépêche de franchir les quelques collines qui le séparent de sa prochaine affectation : sauter lentement sur des plates-bandes pour L. que ses soucis personnels empêchent de dormir à côté de moi.

 


La Mezzanine, de Nicholson Baker – Paru en poche chez 10/18 (mais non, ce n’est pas la note donnée à l’ouvrage).  

 

 

48 Responses sur “Mon Baker”  

  1. #1
     
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    cassiopée a gazouillé  :

    Comment il fait pour avoir des notes de bas de page comme ça en format de poche? Il y a des petits textes dépliés? Sinon, je comprends que ça te plaise, il t’explique même comment aider L*** à dormir. Pouh avec ces histoires de moutons, moi aussi je m’endors ;-).

  2. #2
     
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    Miss S a gazouillé  :

    c’est la deuxième fois que je m’y reprends, mais vraiment, ce matin (oui, on peut encore dire que c’est le matin, hein? à 11h40…), j’ai pas le courage de lire une « note de bas de page » si longue…
    Juste une remarque. Si les notes de bas de la page (NBP pour les intimes, c’est lourd comme terme sinon, le matin, surtout tôt le matin ;)) sont toutes des mini roman, bon, d’accord, des nouvelles, le roman en lui même doit se lire assez rapidement… disons qu’à raison d’une ligne par page; même avec un livre de 500 pages, et si on considère que en moyenne il doit y avoir une trentaine de lignes par page — mais je ne suis peut être pas très généreuse sur ce point… — disons une cinquantaine, ça nous donne en principe un livre de 10 pages. Les NBP représenteraient donc 490 pages, soit 98% du roman. Il a eu un prix pour ses NBP?
    Bon, je vais faire une tite sieste. Ça m’a épuisé tout ça. ;)

  3. #3
     
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    free a gazouillé  :

    C’est vrai que c’est écrit tout petit…que je suis bourré de guiness, que l’ambiance à Dublin et oui je suis à Dublin est énorme, mais bon tu pourrais prendre du flammarion quand même.
    Merci pour ton com chez moi et à très très bientot

  4. #4
     
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    secondflore a gazouillé  :

    Fichtre, quelle jolie surprise…
    (surtout n’avoir aucune honte, et prendre les transports en commun… :)
    Je ne connaissais pas Baker – mais j’attendrai demain pour lire cette note de bas de page ; se poser des questions sur « comment s’endormir » avant de se coucher, il n’y a pas pire pour les insomnies ! (et puis, en cas d’insomnie je serais obligé de reprendre un livre…)
    Allez, bonne nuit !

  5. #5
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ cassiopée >
    Eh bien, il y a tout simplement des notes de bas de page qui courent sur plusieurs pages ! Ce qui est presque surprenant, c’est la rareté des notes dans les notes (je crois qu’il n’y en a qu’une ou deux) alors que l’ouverture de multiples parenthèses est un phénomène mental fréquent.

    @ Miss S >
    J’espère que tu auras tout de même le courage (?) de prendre les quelques minutes pour lire à tête reposée ce texte et le savourer, moi il m’a fait pouffer tout seul dans le métro.
    Désolé de t’épuiser comme ça, un dimanche en plus !

    @ free >
    Ravi d’apprendre qu’il reste un peu de place pour mon burp en pleine orgie de bière irlandaise !

    @ secondflore >
    Ah, si tu ne connais pas Nicholson Baker, tu as le choix alors entre Le Point d’Orgue et La Mezzanine, selon ton humeur…
    Dans les deux cas, moi j’ai aimé parce que je me sentais « mentalement » proche du narrateur ; je ne suis pas sûr que ça marche avec tous les cerveaux (je suis même à peu près convaincu du contraire !).

    Deux liens (anciens) sur fluctuat pour avoir un autre point de vue :
    http://www.fluctuat.net/livres...../baker.htm (sur le Point d’Orgue)
    http://www.fluctuat.net/livres.....biblio.htm (sur l’œuvre)

    Bonne nuit !

  6. #6
     
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    Miss S a gazouillé  :

    Oh oui! mon cher CUI, j’ai fini par prendre mon courage à deux mains… (merci pour tu sais quoi sur mon 1er com – ;) – …)
    Je trouve que c’est délicieux en fait. Peut-être me plongerais-je un jour dans ces multiples NBP. Mais j’ai déjà 4 (5?) bouquins qui attendent mon oeil attentif et mon esprit disponible sur ma table de chevet! j’achète mes livres avec gourmandise mais je ne suis pas derrière!
    Étonnant, non?
    Bon allez, je lâche mon com et je saute sur mon marque page.
    ;)
    Des bises littéraires.

  7. #7
     
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    Armalite a gazouillé  :

    Pendant très longtemps, j’ai pensé que la collection 10/18 était destinée à des gens de cette tranche d’âge, soit des ados, et je l’ai copieusement snobée.
    Puis un jour, alors que je travaillais pour le groupe qui possède 10/18 depuis près de dix ans, un éditeur hilare m’a expliqué que non, que c’était juste la dimension en centimètres des bouquins. J’étais mortifiée.

  8. #8
     
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    Sapheere a gazouillé  :

    moi aussi je reviendrai plus tard :-)

  9. #9
     
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    vagant a gazouillé  :

    Zzzzzzzzzzzzzzzzz… (ca marche ! )

  10. #10
     
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    Liu a gazouillé  :

    Nouvelle lectrice chez toi!
    Je suis passée par notre blogueuse en commun : Miss Petite Brune:))
    Etrange d’ailleurs que je n’ai pas vogué ici avant… j’aime beaucoup l’ambiance generale et le fait que tu developpe ta personnalité toute entiere au lieu d’une partie seulement (celle qui ramene du peuple)
    Je te souhaite plein de bonnes choses pour la suite et j’aime particulierement cet article sur un auteur que je connaissais pas, je file dans ma librairie me renseigner un peu plus!
    Take care:)
    The Liu)

  11. #11
     
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    Soleildejuillet a gazouillé  :

    Bonjour,
    Après avoir aperçu bien des fois votre pseudo, au fil de commentaire, sur divers blogs je me suis enfin décidée a franchir le seuil du vôtre….( après une lecture chez « Vagant » )
    Il y a quelques jour, j’avais parcouru ( et apprécié ) votre calendrier de l’avent et voilà qu’aujourd’hui j’ai aimé me fondre dans votre « Baker »…
    Je me laisse tenter et je vais me l’offrir tant j’ai apprécié, merci beaucoup pour cette découverte…
    Bonne journée
    Soleildejuillet…qui n’a rien d’une littéraire

  12. #12
     
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    Rollmops a gazouillé  :

    J’me lâche dans ton com

    Bonjour mon CUI-CUI, et merci pour ce délectable morceau de littérature.

    Si j’avais un com à noircir c’était bien celui-là. D’abord pour dénoncer la manœuvre honteuse, à la Mickey (ça c’est pour K2), de se faire mousser. CUI, aurait pu vous présenter le point d’orgue, livre qui EST encore édité. C’est bien mal connaître notre piou-piou. Je le vois d’ici se gausser sous cape, alors que, mit en appétit, vous cherchez de quoi vous repaître avec cette gourmandise. Vous ferez chou blanc, la Mezzanine n’est plus édité et est épuisé. Je suis sûr que tu en gazouilles de plaisir, mon cochon.
    Mais rendons à notre canard ce qui est à Saturnin. C’est sur ces conseils autant amicaux qu’avisés qu’il me guida vers le point d’orgue. Livre qui allait devenir LE livre. Celui dont je n’ai pas à racler mes fonds de mémoire pour savoir que c’est celui qui m’ai le plus enchanté parmi toutes mes lectures . Eh oui rien que cela. Il allait d’ailleurs faire l’objet d’une expérience troublante m’ouvrant de nouvelles perspectives. Celle de l’érotisme hilarant. Cela faisait plusieurs pages que Baker titillait mes zones érogènes jusqu’à les rendre incandescentes. Rendu chaud comme une baraque à fritte, je me tortillais sur la banquette du compartiment, devenu aussi étouffant qu’un Bagna Russe. Vous imaginez bien qu’à la lecture de la petite note de bas de page mentionnée plus haut, Baker n’allait pas se laisser aller à l’évidence. C’est dans une hilarité incontrôlable, cloué au siège par un priapisme géant, sous l’œil mi-amusé mi-inquiet de la passagère (allez donc jeter un œil à la couverture de l’ouvrage) que je terminais un chapitre érotico-burlesque époustouflant. Baker c’est le sérieux de la légèreté, l’élégance de la dérision, la justesse des situations, la pudeur et la délicatesse. Depuis quelques semaines, Baker m’accompagne un peu tous les jours, le temps de mes machinations quotidiennes ( lire « à servir chambré » du même auteur) tant que durera sa « boîte d’allumettes ». Ses digressions et introspections confinent au divin, petits rien qui touchent jusqu’à la métaphysique. Je remercie C de m’avoir fait l’un de mes plus beaux cadeaux année dernière, et formule le vœux qu’elle joue de toute son influence et de ses charmes (je sais qu’elle peut être particulièrement persuasive) pour que 10/18 réédite la Mezzanine, à défaut je suis preneur d’un spé perdu dans une archive.

    PS.
    J’ai vu récemment un film (Cashback) très proche du thème du point d’orgue, bien que traité dans une affligeante version romancé et bien pensante, devenant à la limite du vulgaire, alors que Baker, quoique grivois, ne l’est absolument jamais.
    J’enrage de n’avoir de meilleurs mots pour cet auteur et ses livres.

  13. #13
     
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    affrivolante a gazouillé  :

    C’est promis alors.

    Comme un mouton, à mon tour, je vais me mettre à la littérature américaine….

  14. #14
     
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    Sapheere a gazouillé  :

    Excellent, j’aime beaucoup, j’aime aussi le commentaire de Rollmops :-))))
    Il y a une période à l’adolescence où je m’amusais à suivre le cheminement de la pensée de mes congénères (on s’occupe comme on peut quand on est jeune pucelle privée de Berverly Hills), c’est un peu difficile à expliquer mais avec ma maman c’était simplissime.
    C’est ainsi que je me suis auto-proclamée médium à la maison.
    Cette histoire de mouton, ça me fait penser à ça…

    Quoi, je suis hors-sujet?
    oh :-(

  15. #15
     
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    Rollmops a gazouillé  :

    @ Sapheere,
    Euh jeune pucelle privée ?? Bon, déjà t’es sur un blog de gauche, ensuite ça existe les pucelles publiques ? bon ok poussez pas, ça va, je sais où elle est la sortie…Sapheere, tu viens avec moi jouer avec les moutons…parce que moi aussi ça me fait penser à ça..

  16. #16
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Miss S >
    Oui, j’imagine très bien. Moi même, j’avoue avoir un peu honte d’offrir à mes lecteurs des conseils de lecture alors que ma pile de bouquins « en retard » fait au moins 2x la hauteur de la tienne et que je n’ai RIEN en cours (sans compter une quarantaine de Libé en retard, c’est une catastrophe : depuis que j’ai déménagé, je suis prêt de mon boulot, et aller au boulot en vélo ça fait ptête un beau cul mais c’est sacrément moins pratique pour lire le journal). (De même que se syndiquer à 73 burps, c’est bien joli, mais ça ne me décroche guère de mon PC.)

    @ Armalite >
    Anecdote croustillante ! (et effectivement, de quoi être mortifiée !!!)

    @ Sapheere >
    Mais reviens quand tu veux, tu es la bienvenue ici…

    @ Vagant >
    Si tu savais, il n’est pas 22 heures et je bâille à m’en décrocher la machoire, alors que j’ai quelques heures de boulot devant moi (et un poil dans la main comme ça : les paris sont ouverts).

    @ Liu >
    Bienvenue chez moi ! (lpb aura droit à sa com !)
    Eh bien, toutes les facettes de ce que je suis, pas exactement, mais effectivement je ne me limite pas aux histoires qui ramènent plein de googleurs qui ne tapent que d’une main.
    Cela dit, il y a plein d’aspects de ce que je suis que je passe encore sous silence.
    Par exemple, l’autre jour, j’ai fait une tarte à l’oignon. Ça paraît tout con, une tarte à l’oignon, mais mes invités poussaient des oh ! et des ah ! alors que je n’avais mis aucune substance illicite dans mes ingrédients. Depuis, cela me taraude : vais-je vous livrer ici ma recette de tarte à l’oignon, au risque de recevoir l’estampille « burp BIBA » ?
    Je ne parle pas beaucoup de mes enfants non plus, alors qu’ils occupent une belle part de ma vie… Bref… C’est du sélectionné…
    Et puis je dois avouer aussi que j’adoooore parler de cul ; si je ne le fais pas en ce moment, c’est que je n’ai pas grand chose à raconter, hélas… Donc, je brode ! (enfin, je m’en tiens à ma ligne : « des points de vue, une pointe de cul » affichée dès les débuts de ce burp).

    @ SoleildeJuillet >
    Soleil de Juillet feuilletant mon avent en février, on ne sait pas bien si vous êtes en avance ou en retard !!! En tout cas, ravi que le style de Baker vous plaise. Après la Mezzanine, foncez lire le Point d’Orgue, si peu littéraire que vous soyez !

    @ Rollmops >
    La mezzanine, épuisé ?! Argggg mais oui, ces salauds nous font le même coup que pour Vox (que j’ai fini par acheter en V.O. mais qui traîne dans la pile dont je parlais ci-dessus à Miss S.)
    Bon, toujours est-il que l’ouvrage doit pouvoir se trouver d’occasion, ou tout simplement en bibliothèque (je sais que Vox s’y trouvait, en quelques exemplaires à Paris).

    À l’occasion, je pourrais toujours te prêter mon exemplaire de la mezzanine. That’s what friends are for (parce que je pense que C. aura plus de chance de tenter la réédition de Vox (le point d’Orgue étant toujours édité) selon le principe que le cul fait vendre, non ?)

    @ affrivolante >
    À la littérature américaine *épuisée*, c’est tellement plus chic ! ;-)

    @ Sapheere >
    Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment hors sujet, non, non, mais c’est tout de même un peu obscur ces histoires de pucelles privées de Berverly… Vous étudiâtes aux Stâtes ?

    @ Rollmops >
    Hep, bas les pattes ! Je veux bien te prêter mes 10/18 mais pas mes 18+ si affinités.

  17. #17
     
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    strip a gazouillé  :

    écriture délicieuse, en effet… (mais je le lirai quand je serai en pleine possession de mes moyens)

    c’est le genre d’écriture qui te donne envie de raconter ta vie de la sorte… ah ! c’est ce que tu fais ?… ;-D

    ok, je sors…

    (tu m’étonnes qu’il ait du mal à s’endormir, le garçon…)

  18. #18
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ strip >
    Je ne sais pas si c’est le style Baker qui déteint sur moi ou si je m’estime (très présomptueusement) frère de cervelet de ce Nicholson… Je n’ai pas la prétention de décrire aussi bien que lui le mécanisme réflexif… au moins j’espère colporter une certaine « véracité » de mes propos (je crois que je ne suis pas très clair et je vais aller me coucher !)

  19. #19
     
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    Madame B a gazouillé  :

    Je suis passée voir si la recette de la tarte aux oignons ou une petite histoire olé olé etaient en ligne mais non ! Alors, je retourne danser la Salsa, à +

  20. #20
     
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    strip a gazouillé  :

    (strip à genoux)
    oh, oui… s’te plaît, la recette de ta tarte à l’oignon !

  21. #21
     
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    L'Ho a gazouillé  :

    Et c’est vrai que « le point d’orgue » est un des meilleurs livres érotiques qu’il m’ait été donné de lire (d’autant, comme tu le dis, que l’érotisme n’en est qu’une facette). D’accord c’est drôle, parce que je l’ai justement recommandé à quelqu’un pas plus tard que ce week-end.

  22. #22
     
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    D.e.S. a gazouillé  :

    kicéki parle de tarte à l’oignon? (moi, j’entends parler de bouffe, je rapplique…)

  23. #23
     
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    Soleildejuillet a gazouillé  :

    ;-))
    C’est le « pondu avec amour » qui m’a poussé à l’ouvrir, le découvrir votre calendrier. Et qu’importe la saison, je me soucis bien peu de ce détail là.
    Hier j’ai trouvé et commandé « La Mezzanine » de Baker
    Pour info, sur Amazon.fr il est toujours disponible (sans cela je me serais sentie quelque peu frustrée!!)
    Si j’accroche, je m’aventurerai ensuite sur « le Point d’Orgue » avec plaisir.
    J’espère que tout cela m’inspirera, j’aime me fondre dans l’ambiance créée par un auteur…

  24. #24
     
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    kana a gazouillé  :

    Petite question : quel est le titre original du « point d’orgue » please? (j’avoue ne pas avoir le courage de me lancer dans une recherche sur le net…). Merci d’avance!

  25. #25
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ kana > « The fermata », feignasse.

  26. #26
     
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    kana a gazouillé  :

    Merci, ô merci, grand CUI! Merci du conseil en tout cas, je me pencherai sur ce livre… dans quelques temps on va dire…

  27. #27
     
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    cassiopée a gazouillé  :

    Ah tous ces compliments et toute cette ambiance consensuelle, ça me fait penser à … euh non rien (je suis déjà sortie ;-) )

    Bonne préparation du super article pour demain ;-)

  28. #28
     
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    Roumi a gazouillé  :

    @C.U.I. : ben moi ça m’a saoulé ton truc là alors je vais retourner lire Pif le chien, c’est plus à mon niveau. :)

  29. #29
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Madame B >
    Y’a plus de chance de trouver prochainement ici de l’oignon que du piment, parce qu’en ce moment mon humeur libidineuse est au point mort. Danse bien !
    (Tu m’invites à boire un verre lundi soir ?)

    @ strip >
    Je ne sais pas comment expliquer ça, mais en te supposant à genoux devant moi, je ne t’imagine pas réclamant de la tarte à l’oignon…

    @ L’Homme au Point >
    Je le recommande moi-même assez fréquemment. Je l’ai souvent lu ici ou là comme « un de mes romans érotiques préférés » et pourtant, force est de constater qu’il ne jouit pas encore de la réputation qu’il mérite. Alors je continue mon évangélisation des masses (et j’ai un renfort de choc en ta personne !)

    @ D.e.S. >
    Miam… Plein de beurre !

    @ Soleil de Juillet >
    Alors, pas vrai qu’il est plein d’amour, mon Avent ?!Après on s’étonne du réchauffement climatique, mais le mois de décembre a été particulièrement chaud cet hiver ;-))
    J’attends de vos nouvelles alors, une fois les deux Baker avalés…

    @ cassiopée >
    J’ai rien en stock pour demain, nada !
    Enfin, si, un truc déprimant, mais heureusement je n’ai pas le temps de le rédiger !

    @ Roumi >
    Waf waf !

  30. #30
     
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    Miss S a gazouillé  :

    Mon cher CUI,
    Alors comme ça tu concurrences ma pile de livres? [ça nous fait donc un point commun. :) ]
    À vrai dire, tu as raison. Moi aussi depuis que j’ai déménagé plus près de mon boulot je lis nettement moins… la prochaine fois je ferais en sorte de m’éloigner. Ce sera sans doute bénéfique pour mes neurones. Mais ça me fera de moins belles jambes. ;)

  31. #31
     
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    strip a gazouillé  :

    et pourtant mon pioupiou… et pourtant !!!

    je suis comme toi en ce moment, bien plus oignon que piment…

    (mais dis donc, toi, ne présupposerais-tu pas trop à mon sujet ? franchement, que pourrais-je te faire ? certes, pas de mal…)

    ;-)

  32. #32
     
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    Madame B a gazouillé  :

    Pourquoi lundi soir tu es à Marseille ?

  33. #33
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Miss S >
    Oui, mais j’en ai un plus grosse que toi ;-)
    Je te propose de faire une pierre deux coups : tu changes de boulot et tu en choisis un a) avec plein de transport en commun et b) loin des arrêts (de bus ou de RER) comme ça, hormis le fait d’avoir une vie de famille ruinée, tu auras une tête bien pleine et des jambes bien faites. Cool, nan ?

    @ strip >
    C’est juste une bonne chose que de constater qu’au moins, mon imagination n’est pas (trop) en rade (même si je l’ai connue plus fertile).

    @ Madame B >
    Ben oui. C’est pas formidable ?

  34. #34
     
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    Miss S a gazouillé  :

    Valentin,
    Rhhhô… je suis sûre que si je rempile avec TOUS les livres que j’ai entamé (et que je ne désespère pas de terminer un jour, quoique certains, euh…) ces derniers mois (je n’ose dire années…), je surpasse, bon, au moins j’égale toute ta paperasserie… :p

    Je retiens l’idée… le hic, c’est que je suis tellement matinale, qu’il serait préférable dans ce cas que mes horaires soient adaptées… à moins que je ne devienne une lève-tôt ?
    C’est peu probable, j’aime trop traîner au lit… ;)

    Bises

  35. #35
     
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    Roumi a gazouillé  :

    @C.U.I. : glop glop… :)

  36. #36
     
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    Madame B a gazouillé  :

    Tu viens voir ton frère ?

  37. #37
     
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    strip a gazouillé  :

    (attention madame B ! tu vas finir en note !!!)

  38. #38
     
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    B a gazouillé  :

    Strip,
    Madame B est une trompette, elle n’aura jamais le culot de rencontrer un blogueur, il n’y a aucune chance qu’elle ose !

  39. #39
     
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    Sapheere a gazouillé  :

    CHICHE? PAS CHICHE? BAH CHICHE ALORS !!

  40. #40
     
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    Madame B a gazouillé  :

    Arrêtez les filles, il va se sentir obliger de se trimbaler une Bimbo Marseillaise ;-D

  41. #41
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Madame B (& B) >
    Tel que je lis les échanges, c’est plutôt à toi qu’à moi qu’on demande d’être « chiche ».
    Cela dit, je pense que Madame B fout plus les jetons à un mec que Monsieur CUI à une nana. Évidemment c’est vu de mon point de vue.
    Je ne viens pas voir mon frère. Je viens pour une réunion de travail et je profite de l’hospitalité de mon frère.

    @ Miss S > Pour moi, un bouquin c’est comme un film : une fois que je suis dans la salle, je n’en sors pas. Une fois que je me lance dans un bouquin, il est rarissime que je l’abandonne en cours de route. Mais en ce moment, je n’ai rien en cours. Que des journaux en retard et des burps à lire. Ça manque un peu de roman, de souffle, tout ça.

    @ Sapheere > Tu pousses pour que je me convertisse aux blondes ?!

  42. #42
     
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    Madame B a gazouillé  :

    « Madame B fout plus les jetons à un mec » C’est quoi ce délire, une fille gentille et sympatoche comme moi !

  43. #43
     
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    Madame B a gazouillé  :

    cui,
    Il ne me reste plus qu’à convaincre les râleuses de se liberer lundi, pour que tu es moins les jetons !

  44. #44
     
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    feu-Comme une image a gazouillé  :

    @ Madame B >
    Cool. C’est vrai que ça fout moins les jetons de se jeter du 723e étage que du 8e étage (où l’on voit encore le sol)
    ;-)))

  45. #45
     
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    Miss S a gazouillé  :

    Hé bien, Cui,
    Je sens que tu risques de passer une semaine intéressante…
    Avec tout ces projets qui se mettent en place… ;)
    Zut! déjà minuit. Je saute à ma douche! puis au lit…
    Bonne nuit

  46. #46
     
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    Sapheere a gazouillé  :

    c’te pression qu’elle te met la blondasse avec sa bande :-))) j’adore

  47. #47
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Miss S > Je vais passer une semaine en enfer. Le repos ne sera qu’un lointain souvenir. Je pense que je me ferai quelques shoots de guronsan pour tenir le choc et on me retrouvera mort d’overdose dans les toilettes du TGV Aix-Paris. Mort au travail, l’entreprise reconnaissante.

    @ Sapheere > Elle me met une pression, pourtant je croyais que sa spécialité c’était les mojitos (comme toi d’ailleurs ;-)

  48. #48
     
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    Madame B a gazouillé  :

    J-3

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