SAMEDI 25 AOÛT
Pas de miracle ce samedi. J’arrive seul (et, hélas, avec un peu de retard) sur le site. Pas de coup de fil surprise. Pas de message dans ma boîte aux lettres ou laissé sur mon burp pour me donner un rendez-vous impromptu. Pourquoi hélas ? Parce que j’ai raté le début du concert de PUPPETMASTAZ (notre illustration : prise avec un bon APN, goûtez la différence) et vu la pêche et le délire sur scène de cette bande de marionnettes électr-hip-hoppeuses, je me dis que la journée démarrait sur les chapeaux de roues. Soleil radieux contre les nuages d’hier. C’est amusant de voir des milliers d’adultes s’émerveiller comme des enfants (ouéééé, qu’on n’a jamais cessé d’être, je sais) devant des marionnettes. Mais la guignolade n’est pas là pour faire écran devant de la musique médiocre. Non, c’est bien vu et bien fait ! Je regrette la fin du concert arrivée trop vite mais telle est la loi du festival : même dans le meilleur des cas, on ne peut pas tout voir ni tout entendre.
Si être seul dans un festival est un peu triste (pour moi qui n’ai pas le contact facile – oui je sais que ça peut te surprendre, ami lecteur, mais je suis un timide pas totalement guéri), on n’a personne avec qui discuter, les contacts conviviaux se font mais restent fugaces, ça a au moins un gros avantage : on va vraiment écouter ce qu’on veut, quand on veut. Pas besoin de négocier, donc, pour aller voir untel plutôt qu’untel ni de se donner des rendez-vous hasardeux dans la foule (quoi qu’un téléphone portable s’avère d’une aide décisive : « je suis au 43e rang, 51e personne à partir de la gauche, et je lève la main pour que tu me vois »). J’enchaîne donc vers la grande scène pour le concert des FRATTELIS, déjà démarré. Ils nous servent une pop de bonne facture, agréable à écouter (je vais jusqu’à la fin du concert, c’est un signe).
Je continue mon périple de festivalier, direction HELLOGOODBYE, groupe dont le nom est un excellent résumé de mon passage pour les écouter. Devant cette pop chiante, je fais vite demi-tour et profite pour aller flâner dans les allées. Je cours m’avaler une crêpe au caramel au beurre salé. Miam. Et puis je vais tranquillement m’installer sur la pelouse pour attendre le début du prochain concert en couchant mes notes sur mon carnet. Je l’ai pris orange (assorti à mon sac à dos). J’ai enlevé mon T-shirt pour exhiber ma splendide sangle abdominable bronzer un peu. La vie est belle, quand même ! La suite des réjouissances arrive, c’est COLD WAR KIDS que J***m’a chaudement (ce n’est pas ce que vous croyez) recommandé la veille. Le chanteur est très inspiré et on sent qu’il se donne vraiment sur scène. Piano, guitare et batterie accompagnent sa voix. Deux morceaux dépotent particulièrement dont Well well well ! Deuxième bonheur de la journée. ERIK TRUFFAZ aurait pu être le suivant mais je ne l’aurai écouté que de loin. Pause bière. Puis pause baby-foot sur le stand le plus réussi à mon goût de cette édition Rock-en-Seine : celui d’Imagine’R. En plus de ce baby-foot installé (j’ai pu en faire une partie samedi, victoire du France-Allemagne avec 3 partenaires de fortune recrutés sur place : 10 à 8), on trouve une poignée de jeunes femmes déguisées, allumées, qui sur des échasses, qui micro en main s’escrimant sur une scène de fortune en karaoké sur des grands standards rock. L’espace est vraiment ludique et ne transpire pas le marketing. Chapeau !
Après cette partie rudement gagnée (ouahhh, les années d’entraînement dans la salle des élèves de mon école d’ingé deviennent bien lointaines…), j’allais me rapprocher du concert de Truffaz qui avait l’air sympa mais, dring, mon téléphone sonne. C’est mon pote Pedro qui revient de vacances et qui a un souci informatique (pour l’anecdote, Pedro jouait au même baby-foot que moi jadis). Je fais ce que je peux pour le dépanner mais je ne trouve pas la solution miracle. Et puis on parle de son histoire d’amour mouvementée du moment, qui prend un tournant qu’on pourrait qualifier d’heureux. C’est amusant parce que l’objet de ses désirs à le même prénom que celle qui m’accompagnait hier (phrase qu’on peut prendre au propre ou au figuré).
Il n’y a plus personne sur la scène de la Cascade quand le coup de fil se termine. Je consulte donc mon programme et vois qu’il est temps pour moi de me hâter à nouveau vers la grande Scène pour profiter de JARVIS COCKER (l’ancien leader de Pulp). Bien m’en a pris car Jarvis signe aujourd’hui un excellent concert de bout en bout, s’amusant avec le public dans un français approximatif (je ne sais pas vous, mais moi, les chanteurs qui sont sur scène et qui enchaînent leurs morceaux sans s’adresser au public ou alors juste d’un minimal « merci / thank you » je trouve ça dommage, et la musique a intérêt à être drôlement bonne pour ne pas gâter mon plaisir). Non seulement il prend visiblement plaisir à être avec nous (ou alors il simule bien) mais il nous donne à écouter de petits bijoux. Bonheur, bonheur, le troisième de la journée, et le plus grand pour moi. Comme je suis une nullité crasse, je n’ai pas réussi à identifier l’auteur du dernier titre interprété sur scène. C’est une reprise, c’est sûr (je me suis demandé si ça n’était pas une reprise… de Pulp, mais je ne crois pas). Bref, si un vrai rocker qui passe par là à la réponse, je le remercie d’avance de me la communiquer.
Petit instantané dans le public
En me promenant dans le parc, je tombe sur une jeune fille qui s’est fait une jolie publicité pour son site web sur un ballon du stand Imagine’R (décidément, que du bien à en dire, de ceux-là). Le temps que je réagisse pour sortir mon appareil, elle était rejointe et du coup la photo n’est pas aussi chouette qu’espérée. Mais bon…
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Message personnel : Zabörus(ong), je ne pensais pas que tu étais Française ! J’ai trouvé ton espace sur MySpace mais comme je ne suis pas inscrit sur ce site, je n’ai pas pu t’écrire. Fais-moi un petit signe ici, j’ai cette photo « volée » que je me ferai un plaisir de t’envoyer par courriel.
Il est temps ensuite de passer à un autre moment alléchant de l’affiche, le retour sur scène des RITA MITSOUKO. Ça se passe scène de la Cascade. Les Rita interprètent leurs nouvelles chansons que je trouve sans beaucoup de relief mais que j’écoute (comme l’ensemble du public) avec bienveillance et sympathie. Catherine Ringer pète la forme et s’agite sur scène. Sa voix, sa façon de chanter reconnaissable entre mille, sont bel et bien au rendez-vous. La foule se déchaîne (enfin) sur l’excellent C’est comme ça. Dans la série des tubes, nous aurons ensuite droit aux Histoires d’A (qui finisse mal, en général : refrain que le public entonne avec un enthousiasme inquiétant – ça sent le vécu ?). On ne saurait omettre Marcia Baïla au finale que je retourne écouter avec nostalgie alors que j’étais déjà en train de faire route pour le concert suivant, TOOL. Demi-tour. Applause! Demi-tour. TOOL ! (Notons au passage que l’insupportable Andy – je ne dis pas ça pour toi mon chou – réclamé par quelques voix dans le public nous aura été épargné, ouf). TOOL, c’est du lourd. Je ne connais pas mais je me suis un peu documenté. Je ne me plonge pas dans le cœur du public mais me mets un peu en retrait afin de pouvoir courageusement m’allonger au risque de me faire piétiner par un troupeau d’hardeux. Je m’allonge parce que les fins de journées sont épuisantes, mais je crois que je l’ai déjà dit hier. Tool me fait penser à du Nine Inch Nail (que j’aime beaucoup) en un peu moins mélodique, c’est sympa mais je ne décolle pas malgré ma énième bière (une Cruzcampo, je boycottais la Heineken malgré la jolie et souriante serveuse du stand central en face de la scène de la Cascade – si tu me lis, je te remercie pour ces sourires offerts). Dans quelques instants, quand ma bière sera finie, j’irai faire un tour pour voir l’autre concert qui se joue à l’opposé du parc. Mais d’abord, un peu de pur son, les yeux vers les nuages et les étoiles… (Notre illustration, notre enfant du rock Philippe Manoeuvre [à gauche] croisé sur la route du Tool).
Mais ! Argh ! Je jette un coup d’œil au programme et je réalise que l’autre truc, c’est ALPHA que je voulais absolument écouter. Je prends mes cliques et mes claques et hâte mon pas vers la scène de l’Industrie. ALPHA, c’est du trip-hop feutré que j’aime (en disque) et que j’écoute ici avec grand plaisir (en live). La douce Corin Dingley partage le micro avec Andy Jenk (qui fera un moment taire la batterie pour chanter dans le calme avant de la relancer, j’ai trouvé ça classe). Concert calme, parfait moment de détente et d’émotion pour finir cette journée. Le gars qui, dans le public, a allumé son briquet sur le finale (un morceau très connu du groupe), se croyant sans doute encore dans les années 80, ben c’était moi (ce con de briquet a fondu, dis donc !).
Je quitte le Parc de Saint-Cloud pour cette deuxième journée des étoiles dans les oreilles et au dessus de ma tête. L’air est doux. Je suis seul et paisible. Demain sera un autre jour…
Vous trouverez un intéressant point de vue sur la journée de samedi sur le site de ConcertAndCo. Parfois d’accord, parfois non ! Et puis sur le même site il y a aussi le compte rendu du vendredi et du dimanche mais n’anticipons pas !
PS : I LOVE UFO, PRAVDA (mince, z’étaient tentants) et CALVIN HARRIS, désolés de vous avoir fait passer à la trappe de ma sélection. Bons, pas bons ? Je vous laisse le bénéfice du doute.
Alpha, je fonds… J’adore !
Et finalement ce qu’on retiendra, c’est le petit instantané ;)
Il a pris un coup de vieux sur la photo Jim Reid des J&MC !
J’arrive pas à comprendre cette mode des vieux groupes mythiques qui se reforment…
@ TorcibA > Ouaip, ALPHA aussi est sur ta playlist et crois-moi, quand tu auras lu mon compte rendu de dimanche, tu auras encore d’autres regrets ! (Je suis content d’apprendre qu’il n’y a pas que mon briquet à fondre.)
@ Same Player > Eh bien, par exemple, la reformation de Pixies, ça valait la peine à mon goût, j’ai vraiment apprécié les deux concerts que j’ai vu d’eux alors que je les avais ratés « de leur vivant ». Mais il y a des groupes encore plus vicieux, ceux qui ne se défont pas (par exemple les Rolling Stones ;-)
Et moi je ne fonds pas que sur la musique ;) (bon évidemment tu m’as tendu la perche, sans jeu de mot, lol)
Jolie review !
La mienne sur mon site : http://www.julienfabre.info/blog/
@ TorcibA> Je ne connais pas encore tes talents de crème glacée. Je te tends la perche (avec jeu de mot).
@ Ju > Eh encore, tu n’as pas lu mon compte rendu du dimanche, va falloir t’accrocher parce que ça va remuer sévère ;-)))
Je suis allé voir ta « review » et tes photos sont largement meilleures que les miennes (« y a pas photo » pourrait-on dire, mais si !).
Je vous recommande en particulier celles d’Émilie Simon qui est vraiment craquante :
http://www.flickr.com/photos/j.....695019608/
Allez également jeter un œil sur les photos d’un pro, évidemment, c’est carrément autre chose :
http://www.alaingrodard.fr/blo...../#comments
Perche tendue, mmmm….
En attendant je m’exile quelques jours, direction soleil plus clément que le parisien voir les perches italiennes :-O
;)
hey, on m’a montré ton site parce que il y avait un truc sur moi !
C’est fou, ma pub ballonneuse marche à merveille ahha
euh, t’as écouté les morceaux ?
Y’a moyen que tu m’envoies la photo ?
merci pour ce petit article, ça fait plaisir!
la bise
Zabö.
@TorcibA > Et pourquoi pas les perches du Nil, pendant que tu y es ? Pfff…. Amuse-toi bien quand même et reviens-nous vite.
@ Zabörus > Ouais ! Ravi que mes tags t’aient conduit jusqu’à moi. Ta pub était extra. J’ai écouté un premier morceau chez toi, le son était un peu… heu… enfin tu vois, quoi. Ca ne m’a ni déplu, ni enthousiasmé. Mais je vais écouter les autres.
La photo est dans ta boîte !
(c’est moi qui ai lâché le morceau à Zabö…)
Je me suis trompé d’adresse e mail ahhhhhh autant pour moi c’est .fr et non .com!
Oui les sons sont enregistré à la maison avec un mp3 donc voilà, mais file moi ton mail j’en ai de meilleur qualité si sa te tente!
la bise
Zabö.
@ ma tisane > Tu la connaissais (small world) ou c’est juste parce que tu as un compte MySpace ? Merci pour le relais alors (et moi qui étais si fier de mes mots-clés…)
@ Zabö > Tu dois avoir une jumelle astrale chez .com parce que je n’ai pas eu de message d’erreur ! En tout cas, je t’ai renvoyé le bazar. Je file t’écouter et ok pour un mp3 !
La bise, donc.
J.
je ne dirai rien… secret !
par contre je ne peux rien pour la petite robe bleue…
désolée…
@ ma tisane > Pour la petite robe bleue, c’est pas grave, elle semblait être entre de très bonnes mains, je ne cours qu’au secours de la veuve poignet et de l’or féline.