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World Wild Web

Vous ne sentez pas comme un parfum dans l’air ? C’est le printemps !
Je suis un ours qui sort de sa caverne après hibernation. J’ai faim et je cherche de la femelle en chaleur. Où sont-elles, bon sang, celles qui écrivent les textes qui font fondre mes fusibles ? Celles qui me laissent espérer en un monde meilleur, un monde de désir qui s’exprime au lieu de s’enfouir, un monde où Madame rêve n’est pas seulement une (formidable, soit dit en passant) chanson de Bashung mais aussi une ligne éditoriale.

La burposphère fonctionne avec des cycles, ou des vagues. Les uns après les autres, les burpams de celles que je lisais ont fermé, se sont mis en veille, ont viré de ligne éditoriale. Et ici-même, les pointes de cul se sont faites moins piquantes, les billets plus rares…

C’est le printemps et je me réveille. Je suis un ours qui sort de sa caverne, mais un ours moderne avec Internet alors clic ! clic ! clic ! Je me promène et si je ne trouve pas tout de suite des femmes, je trouverai d’abord des hommes, et quand je les aurai trouvés, ceux-là qui n’ont pas laissé leur flair en veilleuse, je recliquerai et ils changeront de sexe.

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Je suis arrivé chez un ours bien léché – heureux homme –, Rudy, qui n’a pas l’air d’avoir la testostérone dans sa poche. Je crois que j’étais déjà tombé sur lui, il y a quelques mois. J’aurais dû m’abonner plus tôt ! Notons au passage qu’il a choisi pour son burp un thème vraiment très élégant (et tout à fait compatible avec IE7, soit dit en passant – j’ai vérifié, mais j’utilise désormais Firefox 3 à la maison et au bureau avec une grande satisfaction).

Mon poil s’est hérissé d’excitation en le lisant, et la truffe remuante, j’ai cliqué sur bourgeon. Grand bien m’a fait ! Ses textes moites m’ont fait confondre notre été ramollo avec la canicule de 2003. Si le nombre de commentaires qu’elle reçoit est proportionnel à son nombre de lecteur, il y a une grande injustice. Je suppose qu’ils restent muets d’admiration. J’avoue que je reste toujours sceptique devant ces textes d’un érotisme très … masculin (les textes de Délicieuse suscitent en moi le même sentiment). Peut-être parce qu’elles sont rares, les femmes qui expriment leur désir de manière si crue. Peut-être aussi est-ce parce que, jadis, j’écrivais aussi des textes en signant d’une plume féminine (c’est tellement plus vendeur !). Peu importe qu’elle soit ce qu’elle dise ou pas. Le plaisir des textes est là, les rêves qu’ils suscitent sont un plus.

Sur le burp de John B.Root, je suis tombé sur un article particulièrement intéressant, un courrier d’une femme, Calypso, qui offre son point de vue de femme sur le porno et tient des propos que je partage. La pornographie dont je rêve, elle n’est pas dans les films, mais on la trouve sur le Net.

Moins intime mais ludique et joliment réalisé, le travail de deux artistes autour du corps érotique : Fleshmap (via SLG via Écrans). C’est en anglais mais simple à comprendre (et puis vous pouvez lire les deux articles liés ci-avant, si vous voulez une introduction).

Enfin, pour clôre cette petite revue du web, une petite anecdote qui n’a rien de sexuel mais qui vous tirera peut-être un sourire : l’histoire d’un Australien qui a réussi à vendre son âme pour quelques milliers de dollars. Pour paraphraser Maître Mô, je dirai que de toute façon, je n’ai pas d’âme (mais je loue la mienne à la plus offrante).


Illustration : Double bed plus one, par David Samson.
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