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Moi ce que j’aime chez Gabriella-la-la-la-la

Gabriella Cilmi, couverture de l'album Lessons to be learnedEntendu par hasard sur France Inter vendredi dernier, Sweet about me, un tube de Gabriella Cilmi depuis déjà quelques mois mais qui n’était pas encore parvenu jusqu’à mes oreilles, fut un coup de foudre immédiat au point que je m’en servais pour illustrer sonorement un article qui n’avait rien à voir. Gabriella Cilmi est une petite jeunette australienne, qui vient de fêter ses 17 ans. Elle a – je dirais presque elle est – une voix. Chaude, puissante, veloutée, « une voix de noire » qui m’a fait penser à Amy Winehouse, bien qu’elle ne soit pas exactement dans le même registre musical.

Le jour même, sur la faveur d’un avis positif sur l’album qui disait que si Sweet about me était le tube connu de Gabriella Cilmi, tous les autres morceaux de l’album étaient aussi des hits en puissance, je commandais l’album. Je me méfie des albums où, hormis le titre phare, tous les autres morceaux m’ennuient. Sans me mettre totalement à l’abri de cet écueil, cet avis avait le mérite de me rassurer, et puis il faut savoir prendre des risques aussi (non, je ne télécharge pas systématiquement des versions pirates, j’aime les artistes, moi môssieur !).
Lundi, il était dans ma boîte aux lettres.

Force est de constater que la galette se laisse très bien digérer et on peut à l’aise en reprendre une deuxième écoute d’affilée. Si, à l’usage du temps, je ne suis pas sûr que Lessons to be learned me procurera autant de plaisir que White Chalk de P.J. Harvey dont j’avais déjà fait ici la revue détaillée, dont je reprends ici le format, si je n’oserai pas ici crier au chef d’œuvre, il n’en reste pas moins que cet album est mon coup de cœur du moment que je voulais partager avec vous.

Revue en détail :

  1. Save the lies : quelques consonances disco, surtout au début, pour ce morceau entraînant et péchu fort sympathique
  2. Sweet about me : le gros tube de l’album, un petit bijou de rythme qui donne envie de chanter et de danser
  3. Sanctuary : un titre plus lent, moins dans mon style
  4. Einstein : les premières mesures de cette chanson me font irrémédiablement penser à Black all sun de Soundgarden mais ça s’estompe très vite en une douce balade mélodieuse :
  5. Got no place to go : on fait grimper de quelques crans la machine à tempo et à nouveau un chouette morceau entraînant avec quelques accents sixties .
  6. Don’t want to go to bed now : un morceau dans la lignée de Save the lies au refrain entêtant – quel talent !
  7. Awkward game : deuxième balade qu’on écoute pour reprendre son souffle après s’être déchaîné pendant deux morceaux
  8. Safer : on reste dans le doux avec une sucrerie piano + cordes qui pourrait faire office de slow de l’été
  9. Cigarettes and lies : Gabriella démarre ce morceau portée par les quelques notes d’une gratte accompagnée d’une lointaine batterie puis les instruments les rejoignent pour une orchestration qui me fait penser à du music-hall avant de terminer comme il a commencé, à la guitare sèche 
  10. Terrifying : un bon rock des familles – do you wanna dance with me ?
  11. Sit in the blues : décidément, cette gamine est douée pour les refrains qui s’accrochent dans notre tête et viennent nous faire chantonner à toute heure du jour ou de la nuit ; une chouette balade encore 
  12. Echo beach : cette reprise du titre du groupe canadien Martha and the Muffins (1980) serait une piste bonus de l’édition européenne de l’album. Elle est utilisée pour le générique de la série anglaise éponyme, et même si elle n’apporte pas grand chose à la version originale, j’avoue que c’est avec plaisir que j’ai redécouvert ce vieux tube new wave sur lequel j’ai dansé lors de mes toutes premières boums !!!

Verdict :

Un peu soul, un peu disco, un peu rock, un peu rythm’n blues, un peu pop, mais pas fourre-tout pour autant, voilà un premier album solide et bourré de talent. M’est avis qu’on a pas fini d’entendre parler de cette Gabriella Cilmi, et en ce qui me concerne, je n’ai pas fini de l’entendre chanter.

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