Que se disent les peaux restées trop longtemps muettes quand elles se frôlent à nouveau ? Où courent les mains avides de ne pas avoir depuis d’innombrables semaines caressé l’être chair ? Comment se déplient les langues, d’ordinaire si promptes à lécher, engloutir, humecter, lorsqu’elles sortent de l’engourdissement où l’éloignement les a plongées ? Quels cris sortent des gorges rauques déliées après les premiers soupirs ? Quels spasmes agitent les muscles perclus d’ennui lorsque sonne enfin l’heure de la reviviscence ? Quelles écumes impérieuses surgissent des sexes encore arides quelques heures plus tôt pour bouillonner mélangées ?

Comme les mains qui se crispent dans les cheveux dès le premier baiser…
J’entendrais presque les peaux hurler au supplice, à l’envie, à la libération. Puis frissonner et trembler de jouissance.
Dans une certaine frustration il y a aussi une part de plaisir qui remonte en surface. (Hmm je dois etre un peu masochiste :p)
C’est intense et l’intensité me fait frémir :)
Le plus poignant, c’est le cri des peaux avant la libération ; ensuite, on ne va pas se plaindre !
Je pense que ça devrait parler à beaucoup d’amants de par le monde !
(J’espère que tu ne t’es pas sentie obligée de commenter cette note suite à notre dernier échange ^^) Oui, il y a des moments qu’on ne peut oublier et pourtant dont on appelle avec urgence le renouvellement du souvenir !!!
Très jolie photo.
Ça me rappelle des bons souvenirs d’une relation au Québec du masochisme pur et dur – 5000km t’es folle ma pauvre! Enfin.. – , mais des retrouvailles toujours sans pareil..
Vous avez là des questions qui ont un écho dans ma vie…
Merci de partager ces mots, ils sont magnifiques parce que si forts et si doux à la fois…
Ah, oui, effectivement, 5000 km, faut le faire. Moi j’ai eu une amourette transatlantique aussi, il y a fort fort longtemps, mais qui ne s’est jamais incarnée. Souvenirs, souvenirs…
Je me suis dit, en effet, et quelques signes extérieurs me l’ont aussi confirmé, en rédigeant ce court texte, qu’il avait une portée bien au delà de ma propre expérience ! Merci en retour pour ce commentaire très doux, lui aussi !
(Je ne suis même pas désolé d’écrire une bêtise sur ta poésie.)
(promis, je reviendrai vous l’écrire…)
ah d’autres l’ont déjà dit. ah….
… n’empêche… il faut se dépêcher de renouveler le tissu des retrouvailles si elles sont ainsi. Sisi.
Bel ouvrage, Monsieur.
Je te taquinais :) Tant mieux si ce texte résonne en toi !
C’est un commentaire à bacille.
Plus souvent qu’à votre tour !
Oui, n’hésitez pas à partager ici vos vibrations…
Bienvenu ici et merci pour ce commentaire chaleureux. Oui, il faut se dépêcher mais on n’a pas toujours toute la latitude souhaitée pour réduire les distances (géographiques comme temporelles !).