Quand j’étais petit, je supposais que l’accès à l’âge adulte me permettrait d’assouvir mes envies.
Dans une assez large mesure, je n’avais pas forcément tort.
Par exemple, lorsque je déclarais, vers 7 ans : « Quand je serai grand, je m’achèterai plein de saucisses que je mangerai avec de la moutarde », je mettais l’accession au bonheur (simple) à un niveau très raisonnable. À ce jour, le hot-dog (moutarde, évidemment, tu ne penses tout de même pas, ami lecteur, que je suis du genre à y mettre de la mayonnaise ou du ketchup. Pouah !) est un de mes plats sur le pouce favoris (encore que le croque-madame fasse également mon bonheur accompagné d’un demi pression, mais il nécessite des couverts).
Quand j’étais tout petit (c’est un de mes rares souvenirs précis de l’âge de la maternelle), se montrer pieds nus était du même niveau d’indécence que se montrer tout nu. Le grand standard pied = sexe était ancré en moi et ce (chez moi, léger) fétichisme du pied n’allait plus me quitter.
Quand j’étais moins petit, j’espérais qu’une fois adulte, lorsque je partirai en vacances avec mon amoureuse, elle poserait ses pieds nus sur le rebord de la fenêtre, tandis que nous roulerions sur l’autoroute du Sud.
Figure-toi, ami lecteur, que ce fantasme qui me semblait simple d’accès ne fut assouvi en tout et pour tout (à ce jour) qu’une seule fois. Évidemment, cela ne suffit pas à faire de moi un homme malheureux. J’ai eu le droit à quelques reprises à des footjobs (je ne sais pas si on dit comme ça) et j’ai même dans ma boîte à souvenir un de ces épisodes filmés (je comprends que tu sois déçu, ami lecteur, que j’illustre ma note avec une photo même pas libre de droits volée sur Internet, plutôt que par cette vidéo dont je jouis pleinement du copyright, mais c’est comme ça, la frustration se partage). Mais ce petit moment simple, d’une femme à mes côtés qui se déchausse et pose ses pieds sur le tableau de bord, sans autre intention érotique que ce petit bonheur que ce geste fera naître dans ma tête, celui-là, il me manque…
ça paraît tellement facile, pourtant! Moi j’adore l’été, les tenues légères et les chaussures aussi, les pieds nus le plus possible, et par la fenêtre ou sur le tableau de bord très souvent (quand c’est pas moi qui conduit bien sûr)!
D’ailleurs je m’en vais rajouter une photo sur ce blog très peu intéressant qu’est le mien, spécialement pour toi! C’est fête! ;-)
@ Salade niçoise >
C’est fête, effectivement, tu précèdes même mes demandes ;-)
(Intéressant, la bague d’orteil, soit dit en passant. Faudrait que je vois ça de plus près.)
Relecture freudienne de la note : effectivement le pied est lié dans l’imaginaire au sexe. Ne dis-t-on d’ailleurs pas « prendre son pied » ?! Si on le dit… vous voyez ! :-)
D’autre part, à nouveau il est question de cette fameuse saucisse agrémentée d’une substance semi liquide telle que moutarde, mayonnaise ou ketchup… une fois de plus, c’est le rappel que comme une image apprécierait de faire de bonnes pipes bien juteuses. :-)
Ces écrits sont un cas d’école ; on devrait les soumettre aux étudiants psy.
@ Psychoroumi de bazar >
Cher Docteur,
Concernant l’expression « prendre son pied », je vous invite à jeter un œil plus attentif au titre de ma note. Ça mérite un discount d’au moins 50% sur vos honoraires, espèce de charlatan.
Concernant votre suggestion de « pipes bien juteuses », permettez-moi de vous rappeler que nous sommes ici sur un burp respectable (hum hum) d’où la vulgarité est exclue.
Veuillez agréer, cher Docteur, etc etc.
@comme une image :
Cher patient,
Je ne vois pas pourquoi vous parlez sans cesse de Roumi. Vous faites une fixation sur lui il me semble. C’est un début de paranoïa ; je vous recommande l’internement immédiat ; on propose deux formules. La formule « chambre matelassée » à 30 euros la nuit et la chambre avec lit à barreaux, menottes et tous les équipements nécessaires à 75 euros la nuit. Une infirmière et un infirmier sont compris dans les deux forfaits ; cependant pour la chambre matelassée, on ne fournit que du second choix. :-)
Concernant l’expression « prendre son pied », je vous invite à ne pas me faire passer pour idiot alors que l’éclat de mon intelligence vous aveugle… j’ai bien lu le titre de cette note… la seule chose que je me demande, et tu pourras peut être me répondre bien que tu sois boursoufflé d’inculture… c’est d’où vient cette expression si étrange…
Concernant ma suggestion de « gâteries par succion de l’appendice caudal », je me permettrais humblement de vous rappeler que vous en avez déjà parlé ici et que votre burp n’a rien de respectable sauf peut être son titre… dès le sous-titre on est invité à visiter votre fondement, ce qui s’apparente étrangement à de la vulgarité à l’état pur…
Pas de rabais sur les consultations… prochain rendez-vous demain à 11h. Tu me dois 100 euros.
Veuillez agréer, cher patient, l’expression de mon plus profond mépris.
Votre très aimable psychanalyste
ah… les pieds nus sur le tableau de bord ou par la fenêtre, un vaporisateur pour rafraîchir les parties restées dans la fournaise de la voiture, les cheveux au vent… Hum, envie de vacances, encore!