Longtemps, j’ai porté des slips Kangourou…
Le modèle Monoprix, blanc, on ne peut plus standard. Acheté avec amour (?) par ma môman. Increvable. Pendant longtemps, je ne m’en souciais guère, marchand d’pomme de terre, mais quand je me suis rendu compte que mes envies de baiser pouvait être réciproque, c’est à dire sur le coup de mes 18 ans ½, il s’est avéré utile de renouveler un peu ma garde-robe (quoi qu’en l’occurrence garde-robe ne semble pas le terme le plus approprié). À l’époque (projette-toi, ami lecteur, vingt ans en arrière. Ouch !), le boxer n’était pas encore ce qu’il est aujourd’hui (à savoir : incontournable), et, amie lectrice, le string n’avait pas non plus le succès qu’il a aujourd’hui (succès à mon sens immérité, mais c’est un autre sujet sur lequel je reviendrai peut-être à une autre occasion).
Ainsi, j’ai donc commencé à m’équiper en caleçon. Mon tout premier devait être un caleçon Citroën (si, si, avec le double chevron rouge) offert par mon oncle qui bossait chez P.S.A. et piqué à ma sœur (car le caleçon était mixte à cette époque troublée). Puis quelques autres. Je tournais avec un stock restreint de deux ou trois caleçons, réservés aux — rares — journées où j’avais un rendez-vous galant et le reste du temps j’essayais de faire rendre l’âme à mes slips en les portant autant que possible (incapacité névrotique à jeter). Increvables, ces trucs, je vous dis.
Puis est venu le jour où l’on m’a offert un caleçon en soie. Alors là, pour moi, c’était le sommet du raffinement. Extrêmement doux, brillant, j’y voyais le comble de l’érotisme en matière de sous-vêtement masculin. Je le réservais donc aux grandes occasions mais je ne crois pas (il faut toutefois se méfier de ma mémoire que je n’estime pas fiable sur ce point-là) qu’il m’ait valu des commentaires particulièrement élogieux. Il faut dire que le caleçon a un gros défaut, c’est qu’il ne (se) maintient pas. On peut donc facilement se retrouver avec un bout de sexe qui pendouille d’une jambe retroussée, ce qui n’est pas très glamour. Face à une femme, un gentleman évite d’avoir le sexe qui pendouille : il bande avec ferveur pour montrer à sa dame l’émotion qu’elle lui procure. En ces circonstances, le caleçon (en soie ou pas) n’offre pas une prestation de premier choix. Certes, il ne comprime pas le sexe comme dans un slip où la bandaison est toujours délicate et généralement inconfortable. Mais là où le boxer dessinera un doux relief que votre partenaire a immanquablement envie de dessiner des doigts, le caleçon ne laissera apparaître qu’une bosse proéminente. Tu as un lapin dans la poche où c’est la joie de me revoir ? Reconnaissons au caleçon toutefois une qualité érotique : la facilité avec laquelle une main peut s’engouffrer dans une de ses jambes (voire deux mains) pour aller caresser le lapin.
Péter dans la soie n’apporte pas de plaisir particulier, par rapport à du coton.
Le caleçon en soie est certes plus doux et chatoyant que son homologue en coton, mais il a un grand inconvénient : il se lave à la main. Et passé les instants de tendresse et/ou de sexualité bestiale avec ma partenaire, quand il s’agit de devoir nettoyer ce charmant bout de tissu, curieusement, les femmes de ma vie ne montraient aucun enthousiasme : Démerde-toi (sic) avec ton caleçon, Jérôme ! (ami lecteur, et surtout amie lectrice, quelques précisions pour que je ne passe pas ici pour un sale macho : d’une part, je n’ai jamais demandé à mes amantes de s’occuper de laver mon linge, d’autre part, s’il est exact qu’au court des deux périodes de ma vie où j’ai vécu en couple, la lessive était plutôt une tâche prise en charge par ma partenaire, il n’en reste pas moins que je participe aux tâches domestiques et au tout premier rang desquelles : les courses et la cuisine. Quand je ne fais pas jouir ma femme, je la fais rire. Quand je ne la fais pas rire, je la régale. Elle est ma prisonnière à jamais ! ah ah ah ah ah !).
Péter dans la soie (et là, attention, on entre dans un niveau de glamour rarement atteint ici qui plaira à mon amie Lib) fait courir le risque de se retrouver à nettoyer sa merde.
Bref, péter dans la soie, quand on n’a pas de domestique, c’est un peu péter plus haut que son cul.
Très agréable à lire, cette note, en tout cas. Merci d’être passé chez moi !
Pourquoi, mes autres notes ne sont pas agréables à lire, elles ?
;-)
(Quant au luxe… j’attends avec impatience le premier boxer soie & lycra™ de chez Hermès)
J’ai bien aimé ta digression sur le partage des tâches ménagères… mais elle manque trop de spontanéité et de modestie pour être tout à fait honnête. Je croyais que le racolage était une activité illicite… ! :-)))
Le jour où tu auras enfin décidé qu’il soit le Grand Soir, fais-moi plaisir, porte un boxer.
Comme dit l’adage, « on n’a qu’une seule occasion de faire une bonne première impression ».
Concernant le racolage (je confirme : c’en est presque), je serais surpris de trouver en toi un séide de Sarkozy.
J’espère que tes papiers sont en règle.
Avant-avant-dernière chose : le racolage est un délit depuis la fermeture des « Maisons » en 1946… je ne suis pas le s**** de Sarkozy mais celui de Marthe Richard alors ! :-)
Avant-dernière chose : le mot s****, profite bien tant que tu peux le prononcer parce que vu sa signification d’origine, y’aura un jour où tu risques d’en être privé ! :-) Personnellement, ayant un être cher à mon coeur qui porte un prénom dérivé du nom d’origine, je n’ai pas le goût à prononcer ou écrire son dérivé français péjoratif.
Sinon mes papiers sont en règle. J’ai une carte d’identité, un passeport et un permis de conduire comme toi. Il me manque juste le permis de baiser ; j’ai le code mais pas encore la conduite… :-)
La prochaine fois j’utiliserai « sectateur » puisque « séide » te semble imprononçable.
Concernant les boxers, ils maintiennent le « biscuit » avec la même fermeté que le slip ou quasi. Il restera à gauche, très sagement. Teste !
Je comprends bien ce que tu dis, quand tu dis « si une femme se trouve avec moi dans l’intimité, c’est qu’elle l’aura un peu voulu et donc elle trouvera un slip et puis c’est tout ! ».
L’idée, c’est juste de ne pas lui faire trop regretter son choix.
Une femme préfèrera trouver un joli sexe pas trop petit et bien proportionné que le contraire.
Une femme préfèrera trouver un bon amant qu’un éjaculateur précoce.
Etc.
Il y a des paramètres sur lesquels tu peux agir, d’autres non. Je t’invite donc à faire les efforts que tu peux pour faire de ce moment-là le meilleur moment possible.
Quant à ta métaphore baiser/conduire, arrête de croire qu’il est indispensable que tu aies ta feuille rose du premier coup. À 27 ans et toute ta pratique du « code », il est grand temps que tu te lances !
Sectateur c’est pas mal… L’autre mot il est imprononçable seulement par moi pour raisons personnelles. Toi tu peux l’utiliser si tu veux ça ne me gêne pas ; j’attirais juste ton attention sur son côté politiquement pas correct dans ces temps troublés et les risques que nos tendances à tout asseptiser font peser sur lui dans l’avenir ! :-)
Bon pour le boxer on verra alors… :-)
En fait, la technique c’est que la dame se déshabille en premier et ensuite je lui montrerai mon slip et là elle aura alors du mal à fuir ! :-)
« Une femme préfèrera trouver un joli sexe pas trop petit et bien proportionné que le contraire. Une femme préfèrera trouver un bon amant qu’un éjaculateur précoce. » Tu sous-entend quoi mon Grand ? On se connait ?
Concernant la métaphore baiser/conduire, figure toi qu’elle est très significative dans mon cas, d’un point de vue inconscient. En effet, je n’aime pas conduire et je n’ai pas conduit depuis des années…
ps: cette note m’a bien fait rire
Acheter des sous-vêtements à son homme, c’est bien.
Acheter tous ses sous-vêtements à son homme, c’est se prendre pour sa mère, et ça me fait un peu peur.
roumi >
La métaphore trouve vite ses limites (de vitesse ?). Si tu avais fait l’amour, que tu avais passé le permis de baiser, crois moi que tu ne laisserais pas tes réflexes rouiller.
Enfin, non, pas forcément, y’a des hommes qui arrivent à ne pas être obsédés sexuels. Des cas isolés.
presque >
Oh, un amant schizophrénique, à la double personnalité ?! Tu me connaissais amant terrible, aujourd’hui, caleçon snoopy, on joue à touche-pipi. Bon, si t’as ri, c’est que tu es bon public (ou fan de snoopy : tu as essayé de lui montrer ton p-j [je veux dire porte-jaretelles, ici] Tex Avery ?).
kèstukroa?
Eh bien, effectivement, ton message me laissait pensait à une méthode plus intrusive ; ton dispositif me va bien.
Toutefois, je suis surpris : en boxer, ce n’est pas difficile de faire à la fois SEXY & CONFORTABLE.
Pour info, tu pourrais nous suggérer deux ou trois modèles qui ont ton agrément ?
si je vois un autre truc qui me branche, promis, je te préviens! ;-)
Les Athena sont très jolis et confortables, à mon goût. Parmi mes préférés
Les Dim sont sobres et élégants mais de médiocre qualité.
J’ai quelques modèles H&M que je trouvais très design, mais toutes mes dernières visites furent infructueuses.
On m’en a offert un (après conseils) de la marque Diesel. Original. Joli. Mais pas le plus confortable.
lol!.. »Péter dans la soie »…il fallait y penser!…
Ps: Heuu..merci pour les compliments…;-)…Et Hom?
Storia G-T » Tout ça n’est qu’une histoire de mode, babe. Y a vingt ans, le caleçon était quasi universellement reconnu comme étant le top du sexy en matière de dessous masculins.