[159] Crush

NB : Ami lecteur, tu (re)trouveras dans cette note-ci un billet abordant sensiblement les mêmes thèmes, avec un angle différent. Malgré quelques répétitions, ils ne sont pas redondants.

Je crois que, me mentant à moi-même, je mens aux autres, en leur refourguant le laïus dont je m’autoconvaincs. Mais depuis quelque temps, mes certitudes se craquellent et j’attends que, sans surprise, la digue cède.

Le contrat (avec moi-même, suite au constat que j’avais fait sur la situation et après plusieurs discussions avec ma femme pour tenter en vain de faire changer la situation) était pourtant simple : je m’ennuyais au sein de mon couple et il me fallait1 des extras. Je les trouvais auprès de femmes mariées, elles aussi à la recherche d’une sexualité plus solaire, nous nous rencontrions deux à trois fois par mois ; entre deux séances de baise furieuse, nous nous échangions des messages pour nous maintenir en appétit et au bout de quelques mois, nous passions chacun au partenaire suivant une fois épuisé le plaisir de la nouveauté. On ne risquait donc pas de s’attacher, la variété était au programme, le libertinage était homologué NF.

•♦•

Le premier coup de semonce se fit entendre à l’occasion de ma rencontre avec P***. Non contente d’être une amante très douce et très lubrique, P*** ajoutait à cela une conversation plus qu’agréable : je retrouvais avec elle une complicité intellectuelle proche de celle que je trouvais avec ma femme. Non que les amantes précédentes fussent inintéressantes, encore moins stupides, non, simplement avec elles c’était surtout côté cul que ça collait. Avec P***, ça collait en bas et ça collait en haut [ceci n’est pas une publicité pirate pour SuperGlue™].

Ma belle théorie comme quoi on ne pouvait pas trouver dans une femme tout ce que je recherchais s’en trouva légèrement ébranlée. Je m’enflammais un peu, lui fis part avec tact de mes doutes ; elle me recadra vite fait bien fait et nous poursuivîmes notre relation sur le mode léger & libertin sans accroc. Relation qui dure toujours, d’ailleurs, presque trois ans plus tard, même si désormais nous nous voyons assez peu.

•♦•

Le deuxième assaut apporta à mon code de conduite une secousse autrement plus dévastatrice. J’avais enfreint avec J*** la règle « femmes mariées only » (en réalité, plus qu’une règle, c’était plutôt une adaptation aux réalités du marché : l’homme marié et qui annonce franc jeu ne pas souhaiter changer cette situation et rechercher une liaison durable2 n’a guère la cote chez les célibataires, sauf dans certaines circonstances notamment post-ruptures). J*** étant simultanément une femme seule et monogame (j’avais donc d’une certaine manière la lourde responsabilité d’être pour elle un partenaire épanouissant) et une amante hors pair (ce qui constitue une excellente motivation pour assumer la responsabilité évoquée ci-devant), je me suis retrouvé dans une situation où elle était la seule à qui je voulais donner du plaisir, elle était la seule avec qui je prenais du plaisir.
Autrement dit, quand, avec S***, I*** ou P***, les émois sexuels que je vivais servaient à booster ma vie sexuelle conjugale (je retrouvais avec ma femme l’énergie d’être imaginatif pour deux), avec J***, ma vie de couple se trouvait asséchée. Je n’avais plus guère envie de faire l’amour avec ma femme, et quand je le faisais avec l’impression d’accomplir mon devoir conjugal, pour donner le change, je m’ennuyais. Gestes répétés machinalement, oui mon Amour, je sais te faire jouir, et toi aussi tu sais me faire jouir. Et vite ! En vingt ou trente minutes, la question est réglée. Bonne nuit et à la semaine prochaine.
Pour la première fois, avec J***, je commençais à me poser sérieusement la question : « Et si je quittais ma femme ? ». Se poser la question, ça ne veut pas dire y répondre, mais c’est déjà un début. Il y a une formulation rapide qui permet d’éviter de trop gamberger qui dit « on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne ». Un peu comme à l’armée où l’on s’amusait à nous répéter « réfléchir, c’est commencer à désobéir » (il faut dire qu’on était une bande de Bac+4 et Bac+5, avec quelques normaliens qui posaient des questions aux adjudants que même nous avions parfois du mal à comprendre, mais je ne suis pas là pour vous raconter mes souvenirs de troufion). Réfléchir à se séparer, c’est déjà cesser d’imaginer que ce n’est pas possible. Que l’engagement que j’avais pris en faisant des enfants avec elle pouvait être rompu (que je me renierai, en somme – ce ne serait pas la première fois), que je pouvais, après avoir fait la promesse inverse, faire le même choix que des centaines de milliers d’autres personnes (dont mon frère et une de mes sœurs).
Pour rire, je m’étais dit que ma mère ne survivrait pas à une troisième séparation d’un de ses parfaits enfants et que j’attendrais donc sa mort comme préalable à la prise d’une telle décision.
Pour ne pas rire, je me disais qu’on était avec ma femme dans un projet (les travaux, l’emménagement dans notre nouvelle maison qu’on venait d’acheter cet hiver), que ma femme était également dans une phase importante de sa vie professionnelle et que je devais lui laisser la sérénité nécessaire pour la mener à bien, bref qu’il valait mieux attendre que ces deux échéances soient dernière nous pour prendre une telle décision.

Pour pleurer, je me disais que ma plus petite fille n’avait que quatre ans et demi et qu’elle ne comprendrait pas très bien que papa la quitte et que ma grande fille comprendrait mieux mais n’en serait pas moins triste, et que ce serait triste également pour moi de choisir de ne plus les voir grandir au quotidien parce que je pense pouvoir être plus heureux ailleurs ; de faire passer mon bonheur personnel devant le leur.

•♦•

Le troisième assaut, je suis en plein dedans et je vous écris au cœur du cyclone. Sa si grande proximité avec le coup d’avant (doublé en 2006 – lire aussi ici) est probablement révélatrice des dégâts causés à l’ouvrage. Une rencontre qui me bouleverse à tel point qu’en regardant vendredi, sur mon magnétoscope, les épisodes d’Urgences diffusés le dimanche qui précédait, je voyais dans les yeux de Juliette Goglia, guest star de dix ans (!) une ressemblance avec ceux de la femme avec qui j’avais joui dimanche et compatis (au strict sens étymologique) jeudi.

•♦•

Que ce soit avec J*** que j’ai perdue, ou avec M*** que j’attends (et qui à juste titre peut m’en vouloir de gamberger ainsi), ou avec une prochaine rencontre qui saura m’ébranler, je ne suis plus sûr de ne plus vouloir me contenter de cet équilibre que j’avais trouvé acceptable il y a quelques années.

Accepter de me priver de ces autres instants de la vie à deux que ne partagent pas les amants.

Continuer de ne vivre pleinement ma sexualité que sur des créneaux planifiés généralement avec une semaine d’avance (merci de prévenir par SMS avec accusé de réception).

Ne jamais, ou quasiment jamais, dormir avec celle qui aura illuminé ma soirée (sentir nos deux corps collés l’un contre l’autre sans regarder ma montre, m’endormir, me réveiller pour la caresser et lui refaire l’amour, à moins que ça ne soit justement elle qui viennent de me tirer des songes avec sa bouche érectophère).

Ne pas faire la cuisine pour elle, en racontant ma journée de merde et dire du mal de Ségolène Royal. Ce soir, je mets de l’ail dans la sauce, on ne s’embrassera pas ! Et en repoussant les vampires, la nuit venue, nous nous embrasserons quand même.

 


  1. On peut douter de la pertinence de l’emploi ici du verbe falloir. Cela dépend de ton propre sens moral, ami lecteur. C’est celui que je crois, moi, devoir employer. Tu pourras trouver une discussion pas inintéressante ici.
  2. Dans la recherche d’un coup d’un soir, l’homme marié se contentera généralement de ne pas évoquer son statut – ou de mentir s’il est interrogé sur la question – pour parvenir plus aisément à ses fins. Comme ma recherche est différente, c’est une démarche qui n’est pas mienne, que je trouve légèrement malhonnête mais que je ne condamne pas définitivement pour autant. Si les femmes célibataires jouaient plus franc jeu concernant les coups d’un soir (j’ai une envie, je l’assume, sans me réfugier derrière des prétextes comme : il est célibataire, il est intelligent et drôle et charmant, une histoire est possible alors que dès demain il ne appartiendra déjà au passé), les échanges seraient plus sains, il y aurait moins de tromperies.

59 gazouillis sur “Crush”  

  1. #1
     
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    lapetitebrune a gazouillé  :

    tes mots me laissent sans voix-sans répartie
    toi seul dois savoir
    je suis ………

  2. #2
     
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    salade niçoise a gazouillé  :

    ça ressemble plus à un crash qu’à un crush…

    On croit pouvoir garder le contrôle, et puis un jour l’amour s’échappe et nous rattrape…

  3. #3
     
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    presque touchée a gazouillé  :

    « On sait ce qu’on quitte, on ne sait pas ce qu’on va trouver. » J’ai le sentiment que c’est toi que tu veux retrouver. Que ta vie soit davantage à l’image de tes envies…

    Baisers doux.

  4. #4
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ la petite brune >
    Je me disais à peu près la même chose en lisant ta dernière note et mon silence était d’autant plus grand que tu ne nous donnes pas beaucoup de clés pour décrypter !
    Ça va passer… je suis un grand optimiste…

    @ salade niçoise >
    J’aime évidemment l’évocation du mot « crash » portée en « crush » mais que le grand Cric me croque, pour l’instant, je crush donc je suis.

    @ presque bataille navale >
    Être entier, en quelque sorte… Mais serais-je entier en abandonnant derrière moi un partie de ce que je fus/suis/fuis ? (oh là, ça devient lacanien comme com’).
    La difficulté, quand aucune solution n’apparaît « bonne », c’est d’avoir la lucidité de choisir la moins mauvaise.

  5. #5
     
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    sexcie a gazouillé  :

    Vite, vite, il faut que je me dépêche d’arriver à Comment j’ai raté ma vie sexuelle étape 18000 car j’ai dans ma vie l’histoire d’un homme qui à mon avis a eu à prendre les mêmes genres de décision que toi. Mais je ne suis pas sûre qu’il ait eu raison… mais a-t-on jamais raison de prendre ou de ne pas prendre une telle décision.
    Ou même s’il n’y a pas décision, une telle réflexion est à mon avis douloureuse.

    Pensée pour toi.

  6. #6
     
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    dar es salam a gazouillé  :

    … et un gentil psy nous sort un bouquin qui s’appelle « Adultères » et qui dit qu’on est obligés d’y penser…
    plus sérieusement, t’es à ça de me coller le cafard, là! (moins sérieusement: …et on est lundi!)
    je me permet de t’envoyer une bise sur le front (je suis à 700km, ça le fait, non?) et de te dire qu’en tant qu’enfant de parents séparés: je préfère la distance avec l’un des deux plutôt que les engueulades ou le tirage de tronche!
    à+, faut que je me prépare!

  7. #7
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ sexcie >
    J’ai dans ma vie aussi des hommes qui ont pris ce genre de décision. Remarque, on a plutôt tendance à connaître les choix de ceux qui en prennent et qui font basculer leur vie.
    Alors que ce qui font le choix de … rester, ne rien changer, ceux-là, on les voit moins.
    J’attends ton épisode 18.000 alors (une avant-première ne me déplairait pas)

    @ dar es salam >
    Oui, j’ai justement offert le bouquin de Naouri à un copain pour son anniversaire (et c’est sa copine du moment qui le lit ;-). Je ne sais pas si ce copain est le même que celui auquel fait référence sex&cie mais ça serait rigolo.
    Bon, pas de cafard, plizzz ! C’est lundi. Au programme du jour, après la pipe sous la douche de samedi ?
    Quelques suggestions :
    – Sodomie dans le garage
    – Sextoys à la cave (avec un Pommard 1998 dans le rôle principal)
    – Bondage au grenier

    Quant à ton délicat Post Scriptum, le rythme des engueulades à la maison n’est pas démesuré ; j’arrive à maintenir une certaine harmonie. Je deviens un pro du mensonge et de la dissimulation ???

  8. #8
     
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    t. a gazouillé  :

    On se ment à soi-même : on ment aux autres. Clair.
    Vivre en se mentant n’est pas marrant. La digue ne tiendra pas avec ta comme/une/image de colle. Les dégâts sont déjà là. Les enfants ne sont pas idiots, ils comprennent souvent bien plus vite que les  » grands « .
    Vivre dans le mensonge tout le temps est épuisant réellement.

  9. #9
     
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    Comme un raconteur d'histoires a gazouillé  :

    @ t. >
    Épuisant, oui, c’est exactement mon sentiment (mais il faut dire que je fais un peu d’insomnie en ce moment alors ça joue dans la balance).

    Il y a un effet cumulatif à ces années de mensonges. C’est une même situation qui dure depuis six ans, mais pourtant si les scénarios de mes infidélités ne font que se succéder, le poids qui en résulte est de plus en plus lourd à porter.
    Mon burp fait partie de la charge que je traîne avec moi ; le temps, l’énergie que j’y consacre, tout ceci est perdu pour ma vie « officielle » ; la complicité, immense, que j’avais avec ma femme, s’amoindrit donc au fil du temps.
    À partir de quelle taille ne peut-on plus baiser sur la peau de chagrin (devant la cheminée) ?

  10. #10
     
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    t. a gazouillé  :

    Dés que la peau de ce chagrin est élimée, elle est à remplacer.
    Cela implique de la délicatesse vis-à-vis de la peau dite  » élimée « 
    C’est surtout du respect !

  11. #11
     
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    dar es salam a gazouillé  :

    m****! j’ai pas de garage, ni de cave (juste un débarras pas glop), ni de grenier…
    bon, je vais bien trouver un truc à faire sous la couette… dès que les sales gosses seront (enfin) endormis…
    bon, comme toi, la blogosphère pompe pas mal de mon énergie, de mon temps etc… alors, j’y vais avant que Mr ne refroidisse ;-)

  12. #12
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ t. >
    Conseils qui me paraissent plein de tact et de délicatesse. Je tenterai de les appliquer, le cas échéant.

    @ dar es salam >
    Ah, c’est ça la vie en appartement ! Un balcon, peut-être ?

    Et la burposphère pompait, pompait…

    [Vivement mardi. Pour le plaisir des yeux bien sûr]

  13. #13
     
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    presque coulée a gazouillé  :

    En restant, tu sembles vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière. Seulement, gérer la crémerie au quotidien, c’est pas simple…

  14. #14
     
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    péma a gazouillé  :

    juste parce que je suis tombée sur ça apres avoir lu ton post….hasard?

    « Le divorce de ses parents est toujours pour un enfant une épreuve. Et cette épreuve est toujours, dans un premier temps, douloureuse. Mais elle peut très bien ne pas être destructrice. Et elle peut même devenir pour lui, si le divorce se passe (à peu près) bien et s’il est lui-même soutenu et accompagné, constructive.

    Elle lui donne en effet l’occasion, d’une part, de mesurer la place qu’il occupe pour ses parents : être, lors de leur séparation, au centre de leurs préoccupations, l’assure à tout jamais qu’il compte. Et, d’autre part, de comprendre que, si les histoires d’amour ne sont pas éternelles, leur fin n’est pas pour autant une irrémédiable catastrophe, et que l’on peut, la tourmente passée, repartir vers la vie.

    Faut-il, pour qu’ils parviennent à ce résultat, que les parent soient Superman et Superwoman ? En aucun cas. Il faut seulement qu’ils essaient, malgré leur souffrance, de réfléchir – ensemble ou séparément – à quelques principes. »

    http://www.psychologies.com/cf.....fm?id=5424

  15. #15
     
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    Roumi a gazouillé  :

    Oh mon chéri (sans ironie pour une fois) tu m’as ému. Pour une fois que tu écris un truc vaguement sincère et sensible. :-)
    Que peut on faire pour toi sinon être ces voyeurs qui te confessent 24h/24…
    J’aime tes mots, tes expressions toujours à double sens. :-) Tu ne perds pas ton humour en tout cas.
    Tu sais, tu me taquines souvent sur mon état, mais finalement j’ai une certaine sérénité qui manque à beaucoup de ceux qui font des galipettes partout ou ceux qui cherchent à en faire. Je vais pas dire que je me sens mieux que les autres mais je me sens disons assez bien et aussi bien que la plupart. Je te souhaite de trouver un peu de sérénité (pas forcément en faisant comme moi !), d’une manière ou d’une autre.
    Concernant ce qui se passe avec ta femme, tu as sérieusement intérêt à faire quelque chose. J’étais touché par ce que tu disais… l’achat de la maison censé cimenter un couple qui bat de l’aile. C’est un grand classique malheureusement… mais y’a pire quand même, le bébé qui est censé cimenter le couple qui bat de l’aile… dans ce cas, le gamin a souvent la chance de grandir sans le moindre souvenir avec ses deux parents ensemble. En tout cas, tout cela ne doit pas être une fatalité et se résumer à une fuite en avant. Le fait de parler sérieusement de certains problèmes semble préférable à leur pourrissement. La quarantaine approche et avec elle son lot de bouleversements ; il vaut mieux préparer l’avenir sur des bases saines… ou faire ses valises.

  16. #16
     
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    t. a gazouillé  :

    Pour ma part, lorsque je me suis séparée de mon ami, avec qui je vivais depuis 18 ans, celà n’a pas créé d’angoisses à notre fille qui avait 11 ans.
    Elle a trouvé la relation plus saine, mais jamais son père et moi n’avons démoli l’autre. Une complicité à trois s’était bien développée.
    Et nous sommes restés de très bons amis. Je peux même dire qu’il est devenu mon grand ami. Une séparation bien vécue, n’est pas forcément une déchirure. Tout réside dans la communication et celle-ci est toujours primordiale !

  17. #17
     
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    Comme une image loquace a gazouillé  :

    @ presque en baratte >
    Oui, et je veux aussi la tablette de beurre du dernier tango à Paris.

    C’est effectivement ça : je voudrais que ça soit parfait, mais ça n’est pas possible. Jusqu’à présent, ce que je considérais comme le meilleur compromis, c’était de continuer à maintenir mon couple d’un côté, et avoir des aventures de l’autre. Ça marchait pas trop mal, en fait, mais certaines rencontres rendent les choses moins simples et il y a aussi cet effet « cumulatif » que j’ai mentionné. Je me pose donc la question : que faire ? Continuer sur ce compromis jusqu’à ce que quelque chose pète ? Changer d’attitude et retravailler sur mon couple, faire un effort pour dominer mes pulsions ? Ou au contraire lâcher du lest et changer de vie, avec les sacrifices et la part de risque que ça comporte.

    @ pema >
    Ah… hasard, non, je ne pense pas. Les burps qui parlent de problèmes de couple sont légions… Aujourd’hui c’est mon tour, mais à tout moment ton article serait tombé à point nommé. Je n’en suis pas encore à prendre la décision de quitter mon foyer. Il y a un an, c’était une hypothèse que je refusais de formuler, aujourd’hui, je la prends en considération mais je ne franchis pas encore le cap. Comment traverser cette tempête qu’est une séparation ; tout dépend de l’état d’esprit des deux conjoints. Il y a des séparations qui se passent bien (y compris pour les enfants, probablement) et d’autres qui se font dans la violence et la douleur. Ma femme pourrait prendre très mal cet abandon et mes mensonges accumulés (je pense d’ailleurs qu’il serait préférable que j’en dise sur ce sujet le strict minimum pour ne pas la faire souffrir — comme disait t.)

    @ Roumi >
    Les chemins de l’épanouissement sont nombreux, et tant mieux si celui que tu as emprunté t’y conduit.
    Je crains m’être mal exprimé : l’achat de notre maison n’était pas censé être un acte de refondation (et pour ceux qui font un enfant dans ce but : quel gâchis !). C’était juste la logique de notre vie de couple. Nous étions à l’étroit dans notre appartement et passer du statut de locataires à celui de propriétaires était justifié. Je ne pouvais pas dire « oh ma chérie tu sais j’ai des doutes sur la survie de notre couple, et si on restait locataire ? » car ce n’était pas justifié. De manière générale, les contingences matérielles, même si on doit les prendre en compte, ne doivent pas prendre le dessus sur la réalité de notre couple.

    @ t. > J’aimerais bien (si elle se produisait) une séparation complice ; sur le constat partagé que les choses ne collent plus. Mais je ne crois pas que ça soit si facile dans mon cas. Il y a une grande asymétrie (je crois) dans nos attentes respectives, et je pense qu’elle est plus épanouie dans notre couple (malgré mes travers) que je ne le suis. Du coup, la perspective d’une séparation serait probablement pour elle un choc. Et donc risque de réaction brutale.

  18. #18
     
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    sacre.-.coeur a gazouillé  :

    Il aura suffi que mon gourou, auteur, promoteur, lobbyiste prosélyte de « sauver son couple par l’adultère » batte sa coulpe (hautetfort) pour que toutes mes (nouvelles) croyances s’effondrent d’un coup. Salaud !
    Me voila de retour à la case départ : pourquoi sauver son couple quand Paris regorge de moitiés de couple toutes prêtes à s’emboîter ?

  19. #19
     
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    t. a gazouillé  :

    L’idée d’une séparation peut toujours sembler brutale. Mais qui te dit qu’elle est plus épanouie que toi dans cette ambiance là ? Bien sûr qu’il y en a un qui est toujours plus épanoui, c’est bien celui-là qui doit être le plus rassurant dans le cas. De plus si tu emploies ici le terme asymétrie, c’est que l’autre n’est pas si dupe que celà !

  20. #20
     
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    presque fondue (au noir) a gazouillé  :

    Tu sembles attendre depuis un moment que quelque chose pète, comme tu dis, qu’un hasardeux incident provoque inexorablement un choix à faire. On a souvent besoin d’un prétexte pour partir (un(e) autre, ou autre). Mais ton attente, tu le sais, n’est qu’un prétexte pour ne pas faire le choix, seul. Et pour toi.

    Que tu quittes ou que tu restes, fais le pour toi.

    Quand je ne savais pas encore si j’allais quitter mon mari, mon ami « le Divorcé » m’a dit: « Il y a deux règles: la première c’est qu’il n’y en a pas. La deuxième, c’est d’être honnête mais de ne pas faire plus de mal que nécessaire… »

    (et puis tu sais, pour franchir la frontière, il faut un passeport. Ca peut prendre du temps pour en obtenir un…)

  21. #21
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ sacre.-.coeur >

    Moi ton gourou ? coucou !
    L’adultère est une soupape de décompression qui ne date pas d’aujourd’hui.
    Du fait que le divorce s’est « banalisé » désormais, cette deuxième soupape (un changement de cocotte, en fait) est également très utilisée. Quelle est la bonne solution ? Je ne sais pas.

    J’ai longtemps dit que je considérais que les gens divorçaient trop facilement, qu’ils ne prenaient généralement pas la peine de résoudre les difficultés de leur couple au moment où elles se présentent, laissant pourrir la situation jusqu’à ce que la séparation soit la seule issue.

    Je crois aussi qu’il est important de savoir dire ce que l’on attend d’une relation. Le marché du célibataire parisien est effectivement riche, mais j’observe autour de moi beaucoup de frustrations, des copains et des copines qui n’arrivent pas à trouver une histoire un peu stable. Ce n’est pas facile de trouver le bonheur… le/la partenaire avec qui on va avoir vraiment envie de construire quelque chose (d’où mes réticences actuelles à imaginer quitter une femme pour qui j’éprouve encore désir, admiration, amour tout simplement, pour l’inconnu[e]).

    @ t. >
    Concernant l’épanouissement (ou non) de ma femme dans notre couple, je ne peux émettre que des hypothèses, bien évidemment. Des manques qu’elle m’exprime : le manque de considération de ma part envers elle. Dans une moindre mesure le déséquilibre de nos investissements domestiques. Mais mon boulot a des horaires plus contraignant que le sien. J’imagine (à tort ?) que la contrepartie financière (je paye 2/3 de la baraque et elle 1/3) est à prendre en considération malgré tout. Le train de vie qu’on peut se permettre est lié aussi avec mon boulot de cadre.
    Est-elle dupe ou pas ? Je suppose toujours qu’elle ne l’est pas, évidemment. Mais comment savoir si elle occulte la situation de manière consciente ou inconsciente ? Et ne se rend-elle pas compte, alors, des dommages sur notre couple à laisser la situation traîner sans agir dessus ???

  22. #22
     
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    t. a gazouillé  :

    Mais c’est toi l’acteur ! C’est à toi que reviens le début d’une discussion.
    Si elle se complaît dans le mensonge, je ne lui accorde aucune grâce.
    Je semble dure, mais vivre n’est pas un interdit, pas encore.
    Quant à réduire son train de vie, ce me semble une grosse fuite consciente de ta part !
    Et si tu veux savoir vraiment à quoi elle en est, tu es certainement assez subtil pour poser Les questions adéquates.
    Pas la peine de tergiverser.

  23. #23
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ presque >
    Le Divorcé, vu sa règle, il est du genre à te dire 1 + 1 = -1, non ?
    Hum. Il y a p-ê une certaine lâcheté de ma part à attendre la survenue (ou non) d’un événement extérieur pour déclencher les choses ; et de la secousse qu’il en résulterait, de voir ce que devient mon couple.
    Ce n’est pas si évident. Je suis en train de préparer une lettre pour ma femme qui devrait provoquer cette discussion. La provoquer à nouveau. Et définitivement, non, je ne suis pas seul dans ce choix, je ne crois pas, tout égocentrique que je sois, que je puisse faire mes choix uniquement par rapport à moi. Si j’ai envie d’une nouvelle voiture et que cet achat mettrait nos finances dans le rouge, je peux ravaler mon envie. Oui je veux je veux je veux je veux je veux baiser plus libre, plus fort. Est-ce que ma vie se résume à ça : mon envie de baise ?

    La deuxième règle du Divorcé, je la fais mienne.

    @ t. >
    Oui, oui, je suis acteur et j’assume ce rôle, il me semble.
    Je ne crois pas que le train de vie de notre couple soit le sujet central. Je dis juste que, dans ses reproches, il y a que je rentrais trop souvent tard du boulot. Depuis le déménagement, d’ailleurs, je rentre plus tôt !
    J’ai peur de vous donner un point de vue trop partiel/partial sur la situation. Il faudrait laisser la place à la défense ! (un joli vœu pieu).

  24. #24
     
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    t. a gazouillé  :

    La Défense s’il vous plaît ! On demande la défense.
    Et le pardon à la confession, merci seigneur de me vouvoyer, bien que cela ne me plaise pas. A mon tour de réclamer ma défense. Lol !

  25. #25
     
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    presque divorcée a gazouillé  :

    « pour toi » ne signifie pas « sans penser aux autres ». Ton (dés)équilibre personnel (se résume-t-il seulement à ton envie de baise ?) se ressent forcément, comme le disait t., au sein de ta famille.
    Si ta femme n’est pas dupe, comme je le crois, et qu’elle se satisfait de ce mode de vie, elle peut t’en vouloir de mettre à plat les choses, sur le thème « on aurait pu continuer comme avant ». Mais s’il ne s’agit pas que de tes besoins sexuels…

    Je pense à toi.

  26. #26
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ t. >
    En réalité, quand je disais « vous », je m’adressais à tous ceux qui me lisent ici, tu vois ? euh….
    Tu veux te défendre de quoi ?

    @ presque >
    Hum. J’ai envie de répondre « si ». Je n’ai pas d’autre grief que son attitude par rapport à la sexualité. Pour approfondir ma réponse, je dirais qu’effectivement, ce qui me manque, ça n’est pas de faire l’amour ; j’y arrive grâce à mes aventures – et aussi un peu grâce à ma vie de couple. Ce qui me manque, c’est de vivre avec une partenaire pour qui c’est aussi important que pour moi. Mais il s’agit bien d’un besoin sexuel.

  27. #27
     
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    persque oreille a gazouillé  :

    j’ai bien entendu… Au moins c’est clair pour toi. C’est déjà ça (n’y vois pas d’ironie ;-) )
    Je ne trouve pas que ce soit un besoin seulement sexuel. C’est vivre avec une femme qui partage ton mode de fonctionnement à ce niveau-là. C’est plus intellectuel, finalement, non?

  28. #28
     
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    t. a gazouillé  :

    Moa yveu me défendre derien m’sieur ! J’vous laisse à vos b’soins savez…

  29. #29
     
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    dar es salam a gazouillé  :

    houlà! ça fuse, par ici!
    t’as quand même vachement envie de rester avec ta femme! Tu as testé la discussion, il me semble… Et le « Non, là, c’est plus possible »? Ton ferme et définitif, et tout et tout…
    à attendre que tout pète d’un coup, tu vas finir par « oublier » un détail qui va trahir ce que tu fais de tes moments libres. C’est arrivé à une collègue (cinquantenaire) après 30 ans de mariage: elle a allumé l’ordi de son mari et elle est tombé sur les photos d’une femme et d’un bébé dans une maternité… et lui, maintenant, il lui pourrit la vie parce-qu’il estime qu’elle n’avait aucun droit d’allumer l’ordi… tu suis? Sa vie à elle (malgré ses nouveaux airs de femme « libérée » de toute contrainte, libre de se faire sauter, etc..) est en lambeaux, adieu la maison, sa fille (de mon âge) et son petit fils son largués et abandonnés par le père/grand-père qui ne s’occupe pas davantage de l’autre enfant, vu qu’il n’a en jamais rien eu à faire… mais, bon, moi je dis à mon mari que je veux qu’on se sépare… et là, j’essaye à nouveau de voir s’il n’y aurait pas moyen de moyenner…. ;-)

  30. #30
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ presque >
    Je crois qu’on est d’accord sur le concept que ça recouvre. Il s’agit bien de la sexualité, globalement, de l’état d’esprit qui va avec (par exemple : aimer danser, peut-être faire du sport…, le rapport au corps de manière générale) et il s’agit évidemment d’un truc totalement intellectuel !

    @ t. >
    Si toi aussi tu m’abandonnes … (la la la la laaa — air connu)

    @ dar es salam >
    Oui, ça fuse, record battu ! Le précédent record était de 27 commentaires sur « Le repas des fauves – Nadia 2 ».
    Non, je n’ai pas encore essayé le ton définitif, mais je monte régulièrement d’un cran, ce qui ne donne pas beaucoup de résultat ; je crois qu’on a tort d’essayer de faire changer l’autre. Ou que c’est un espoir vain. J’ai tout de même entendu quelques témoignages (rares) de femmes ayant finalement connu sur le tard un « débridage ».

    Faire un bébé à une femme dans le dos de la sienne, c’est tout de même un cran supplémentaire sur l’échelle de l’adultère que je n’ai pas franchi !!!
    Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris à l’histoire que tu racontes et les leçons à en tirer : en gros, il vaut mieux avoir une discussion adulte où l’on pose sur la table clairement les termes du débat, plutôt qu’une discussion précipitée partant sur les bases fumantes et fumeuses d’une découverte « inappropriée » (comme diraient les Américains) ?

    Tu as dis à ton mari que tu voulais le quitter ??? C’est nouveau ?

  31. #31
     
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    dar es salam a gazouillé  :

    @ comme un étourdi: oui, je le lui ai dit! je crois bien l’avoir écrit qq part d’ailleurs ;-)
    en fait, petit détail, me diras-tu: je lui ai dit que je voulais qu’ON se sépare…
    pour le reste, yes: mettre les points sur les i (et pas les poings…etc…) et éviter de se la jouer « oh! mon dieu! je me suis fait prendre! » parce-qu’on a malencontreusement oublié capote et/ou cheveux de la mauvaise couleur (ou autre chose, la liste est longue!) dans/ sur un vêtement… non?

  32. #32
     
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    péma a gazouillé  :

    « J’ai tout de même entendu quelques témoignages (rares) de femmes ayant finalement connu sur le tard un « débridage »…. dis-tu… et bien je confirme…
    Peut etre y a t’il quelque chose à (re)découvrir là …. son désir à elle… où est il, le sais tu?

  33. #33
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ dar es salam >
    Ne jamais se fier à ma mémoire. Sauf pour certains trucs.
    Faut que tu me rappelles où tu en avais parlé parce que là, le contexte m’échappe, c’est important, le pourquoi, le comment, le pourquoi ça ne s’est pas fait. C’est violent, comme phrase ça, « il faut qu’on se sépare ». Moi je serai plutôt sur « il faut qu’on en discute ».
    Je suis en train de préparer une lettre qui se termine (pour l’instant) par « que proposes-tu ? ».
    En général, la réponse est : rien.

    @ péma >
    tu parles de ton expérience personnelle ? Saurais-tu nous dire ce qui fut l’élément déclencheur ?
    Son désir à elle… je ne sais pas… et pourtant ce n’est pas faute d’avoir cherché. Je crois qu’elle me cache quelque chose qu’elle n’a jamais voulu m’avouer. Mais que puis-je faire si elle n’a pas la volonté de dépasser l’obstacle (si obstacle il y a) ? Quel crédit donner à un changement de comportement s’il est fait sous la contrainte ?

  34. #34
     
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    presque intéressée a gazouillé  :

    et toi, que proposes-tu?

    Je me disais bien que ce n’était pas « normal », ce manque de désir. Pour l’avoir traversé, je peux te dire que tu as parfaitement raison de dire « Quel crédit donner à un changement de comportement s’il est fait sous la contrainte ? ».
    Moi ce qui m’avait fait réagir, c’était les proportions que ça prenait… le mal-être qu’il ressentait… Ca peut t’encourager à lui parler. En même temps, moi j’étais consciente de mon problème, elle semble vouloir l’occulter au plus profond (sans jeu de mots)

    J’aurais aimé te raconter une blague… mais je n’en ai pas. (tu vois, j’ai bien mis la condition nécessaire au conditionnel ;-) )

  35. #35
     
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    dar es salam sur la pointe des pieds... a gazouillé  :

    waow! une lettre? le passage dont je parlais est là : http://chroniquesd-unadultere......evres.html mais bon, chacun son cheminement, chacun son style. Cela fait 2 fois que je le mets au pied du mur (la première c’était il y a douze ans: je l’ai pratiquement mis à la porte), mais, je pense que je peux encore faire une tentative… même si la tentation est là…
    Difficile de passer après B****

  36. #36
     
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    péma a gazouillé  :

    Non, bien sur, pas sous la contrainte…
    L’élément déclencheur? Disons que quand la douleur est trop forte, on comprend parfois que seule on n’y arrivera pas… alors je me suis prise par la main et j’ai appris à prendre soin de moi… et j’ai découvert que je valais le coup, et j’ai commencé à m’aimer un peu et ça m’a permis enfin de retrouver le chemin du désir… de me permettre de ne plus m’interdire le plaisir…

  37. #37
     
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    Comme un censeur a gazouillé  :

    @ B*** >
    Ce n’est pas dans mes habitudes, mais je fais disparaître ton commentaire.
    Je l’ai lu, je vais le relire, le republier peut-être plus tard. Mais ma première réaction c’est de l’ôter de la vue de chacun.

    Ce n’est pas jouer franc jeu, je ne sais pas, peut-être.
    J’estime en tout cas que je peux me permettre ici d’ouvrir de manière très intime une fenêtre sur moi. Que ça déborde forcément un peu car j’y expose un peu de la vie de ceux qui interagissent avec moi.
    Mais je juge, pour l’instant, que ça déborde un peu trop…
    Je crois que ton commentaire est plus adressé à elle qu’à moi.

    J’aurais préféré que tu m’envoies ce message en direct, mais il est vrai que je ne publie pas mon adresse courriel.
    J’aurais pu te répondre en direct, mais tu n’as pas précisé non plus ton adresse.

    Et puis je dois cette explication publique sur une censure aux lecteurs qui seront passés ici et auront eu le temps de la remarquer.

    Je te souhaite aussi du courage, pour la suite. Se sentir à nouveau vivant après avoir traversé une épreuve, voilà ce qui me [nous] donne la force d’avancer.

  38. #38
     
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    B**** a gazouillé  :

    Dommage. Mais c’est ton blog, et c’est donc à la fois ton choix et ton droit. Je voulais simplement montrer… l’autre côté du miroir.

    Tu es le hérault de l’amour informel et libre. Mais ta note ouvre délicatement, prudemment la porte vers les sentiments des personnes impliquées, et en particulier les tiens. Alors je suis entré. Mon commentaire avait pour but de montrer la perspective sentimentale de l’adultère, vécue par la troisième personne. Ne fait-elle pas partie du jeu ?

    En effet cette note lui était aussi destinée à elle. Et elle lui est parvenue. Après l’épreuve nous ne devrions pas simplement être vivants à nouveau, je pense. Sinon à quoi nous a-t-elle servi ? Il faut rescuciter tels des phenix. Pour voler plus haut, plus loin, plus fort…

    Bon vol à toi l’ami ;)

  39. #39
     
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    miel a gazouillé  :

    Quel échange ! Effectivement les épreuves peuvent résoudre bien des problèmes et apportent souvent des discussions qui avaient été évitées soigneusement (consciemment ou inconsciemment) par les conjoints légitimes.

    Bon envol à tous, pour ma part je déploie mes ailes.

  40. #40
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ d.e.s >
    Oui, cette note, effectivement… J’y voyais un tel fossé entre toi et ton mari. On dirait que tu essayes de le combler… C’est bien… Bon courage dans tes efforts !

    @ péma >
    Je lis entre les lignes : une séparation ?
    La question (pour moi), comment faire sauter des blocages dans une situation moins paroxystique ?

    @ B*** >
    Comme je le disais plus haut, ma volonté n’est pas de me faire sourd à ton discours, mais juste de ne pas mettre à la disposition de tous dans un espace que je régule des éléments qui semblent ne pas m’appartenir.

    Tes propos me donnent envie de réagir dans des tas de directions.
    Le point central, c’est que je ne suis, à cet instant de l’histoire, qu’un élément extrèmement périphérique de vos deux vies, à M*** et toi.
    Je ne cherche pas à me disculper de quoi que ce soit, parce que je ne me sens pas coupable, pas responsable de ce que vous deux avez fait de votre couple, (comme M*** ou toute autre n’a pas à ce sentir responsable de ce que je fais de ma vie de couple).
    À cet instant de l’histoire, mon rôle aurait pu être tenu par quelqu’un d’autre. Peut-être quelqu’un qui aurait été moins ému que je ne le fus, mais qu’est-ce que ça aurait changé pour toi ? Rien.

    Autre chose.
    Puisqu’il est question de miroir… Je disais récemment à une amie que, justement, M*** (avec toi) me renvoyai(en)t une situation miroir de mon propre couple. Je constate à travers tes mots et les siens combien ce reflet est partiel, combien nos parcours divergent, nos caractères aussi. Pour autant, en m’arrêtant à la surface (et en si peu de temps, comment pourrais-je prétendre à une compréhension en profondeur ?), je vois les mêmes situations : un manque qui nous pèse de plus en plus, un manque exprimé à l’autre, et la surdité (réelle ? ressentie en tout cas) à laquelle on se heurte. Alors on tente de contourner la difficulté avec les moyens que l’on a.
    Je dis souvent que la vie est une histoire de choix. Alors, on fait des choix, en fonction de ceux qui se présentent à nous, des éléments d’appréciation dont on dispose.

    M*** a fait le choix de l’adultère.
    Toi, tu as fait le choix de ne pas répondre à sa détresse. Mais également de ne pas supporter la conséquence qui en découle. [je te prie de m’excuser de ce jugement à la hache ; je n’ai pas en main les éléments qui me permettent de savoir quelle marge de manœuvre tu avais…]
    J’ai aussi fait le choix de l’adultère.
    Il y a quelques années, j’ai annoncé à ma femme exactement ce que M*** t’a annoncé : si ça ne change pas, j’aurais des aventures.
    Elle a fait un choix autre que le tien. Elle n’a pas plus écouté mon malaise. Mais elle a choisi, semble-t-il, de fermer les yeux, et de ne pas les ouvrir trop grands. Le résultat sera peut-être le même si je finis par la quitter (ça aura pris plus de temps). Le résultat sera peut-être différent si les choses changent.

    Bon vol à toi, alors…

  41. #41
     
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    Roumi a gazouillé  :

    Paix sur la burposphère !
    En tant qu’ange vertueux, j’accorde ma bénédiction à toutes les ouailles de ce burp. :-)

    « Comme tout un tas de machins très compliqués », brebie égarée, tu es prié de venir à confesse immédiatement… Je t’écoute mon Fils… :-)

  42. #42
     
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    péma a gazouillé  :

    non, justement pas une séparation…. j’ai entamé un travail sur moi pour pouvoir comprendre mon attitude, et chasser mes demons et enfin retrouvrer mon amour, qui m’attendait…

  43. #43
     
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    t. a gazouillé  :

    Et la suite de la chanson siouplaît m’sieur ?

  44. #44
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Roumi pasteurisé >
    Elle permet quoi, ta bénédiction ?

    @ péma >
    C’est chouette, ça arrive donc parfois… (mais je crois que c’est si rare…)

    @ t. >
    J’ai oublié. Je vais essayer de me changer les idées parce que je suis un peu fatigué. J’ai besoin de vacances.
    Vacances, j’oublie tout,
    Plus rien à faire du tout… la la laaaa (air connu)

  45. #45
     
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    Roumi a gazouillé  :

    @comme une image : je reconnais bien là ta vénalité habituelle… ma bénédiction te procure des indulgences pour une durée d’une minute et trente deux secondes. Top, c’est parti !

  46. #46
     
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    t. a gazouillé  :

    Et n’oublie pas de danser une java endiablée à mes souhaits !
    Bonnes vacances Li Mage ! Je peux encore rire ? De toutes façons je rigole déjà. Tout comme.

  47. #47
     
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    dar es salam a gazouillé  :

    des vacances? … loin de ton ordi? ;-)

  48. #48
     
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    t. a gazouillé  :

    Ca y é ié parti en vacances le voyou !

  49. #50
     
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    presque ronde a gazouillé  :

    j’aime bien les chiffres ronds, alors je poste ton 50e commentaire sur ce billet…
    ah la la… tu te souviens comme tu étais content quand tu as reçu ton 50e com. tout court ?? (dont 37 étaient de toi) Prends pas la grosse tête…

  50. #51
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ tous >
    Vacances (et autres)
    Entre le besoin et l’assouvissement de ce besoin, il y a toujours un pas à franchir et parfois des obstacles !

    Nan, je suis encore là parmi vous.

  51. #52
     
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    Alinéa a gazouillé  :

    Bon, je ne suis pas très à l’aise avec les avis, en général je réserve l’usage exclusif de mes conseils à ma propre personne…

    Donc mon intervention n’a pas vraiment pour but de faire avancer la discussion…

    Juste pour dire que tous les Normaliens ne sont pas incompréhensibles quand ils s’expriment …

    En revanche ils abusent gravement des points de suspension, parfois !

  52. #53
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Alinéa >
    Ah…
    C’est sûr que ça ne fait pas vraiment avancer la discussion en effet…
    Quant aux Normaliens… et en particulier les Normaliennes… comment dire ?… J’en ai un specimen à la maison depuis 13 ans alors je connais grave la bête…
    (Oui je sais, je suis particulièrement pervers…)

  53. #54
     
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    Alinéa a gazouillé  :

    Ah ! Perversion, perversion, je n’espère pas, sinon je n’ai jamais été qu’avec des pervers, ça m’ennuirait… Preuve de bon goût plutôt, non ? ;-)

    NB : je présume que ce blog est fermé aux smileys en tout genre (non mais, y a Skyblog pour ça), et que mon commentaire va s’autodétruire en représailles ? ;-)

    NB2 : C’est à l’Ecole que tu as appris ta haine de la faute d’orthographe, celle qui me stresse ?

  54. #55
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Alinéa >
    La perversion n’est pas forcément exempte de (bon) goût, sache-le !
    Je n’ai rien contre les émoticons, en fait, j’en use assez souvent, notamment sur les messageries instantanées quand je me risque au second degré (une mésinterprétation est si vite arrivée ;-) :-p :’-) et même occasionnellement dans des courriels professionnels. Quel audace.

    Concernant l’orthographe, je plaide coupable : maman prof de français. Par la suite, j’ai eu l’occasion de m’intéresser à la typo lorsque je suis devenu rédac’ chef du journal de mon école d’ingénieur (parce que je suis ingénieur comme papa). Et je suis devenu un maniaque des majuscules accentuées quand j’ai appris que ce n’est que pour des raisons techniques qu’elles furent retirées des claviers de machines à écrire (par manque de place). Donc « École » si vous le voulez-bien. Et j’ajoute : ;-)

  55. #56
     
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    Alinéa a gazouillé  :

    Comment parviens-tu à accentuer les majuscules ??? Voilà, je ne peux plus travailler, toute à cette nouvelle incroyable ! Pour que je ne gâche pas une journée de travail à chercher, peux-tu m’expliquer ?

    Tu sais, j’en connais plein, des profs de français, et ils font parfois (bon, très rarement, d’accord), des fautes d’orthographe… Puis de toutes façons, moi, j’suis prof d’Histoire.

  56. #57
     
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    Comme une image rancunière a gazouillé  :

    @ Alinéa >
    Ahh… les majuscules accentuées… Bon, c’est une histoire un peu compliquée.
    Je ferai une note à l’occasion, tiens.
    Sinon, pour les fautes, y’a pas besoin d’être prof (ou pas) pour en faire (ou pas).

    Je me souviens de mon prof de physique, en troisième, à l’occasion de mon premier contrôle. J’ai eu la note 17 et le commentaire suivant : « Persévères ! ». Autant dire que ce ‘s’ terminal a irrémédiablement terni la bonne image que j’aurais pu avoir de lui. Pfff ce crétin s’est opposé à ce que je reçoive les féloches tout ça parce que j’étais dissipé (ce en quoi il n’avait pas tort).

    OUAIS JE SUIS DISSIPÉ ! Ça se voit pas ?

  57. #58
     
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    Samantha a gazouillé  :

    Le plus joli cadeau qu’on puisse faire à ses enfants, c’est d’être heureux. La chose la plus difficile est de quitter le père ou la mère de son enfant…
    Quality time est mon maître mot (à développer).

  58. #59
     
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    Comme une image a gazouillé  :

    @ Samantha » Être heureux, sans doute, mais entre deux bonheurs possibles, il en est évidemment un qui leur conviendra mieux.
    Plusieurs années ont passé depuis cette note. Je suis toujours avec ma femme et mes enfants. Heureux, pour l’essentiel. Et n’aimant plus ailleurs. Et m’en ennuyant un peu aussi…

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