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Une expérience inédite – le récit de … Melchior

Par discrétion, les prénoms ont été changés. Vous pouvez néanmoins vous amuser à les retrouver, NDLR

L’appartement était encore bien calme. Dans la salle de bain et dans les chambres du dessous, peut-être des massages étaient-ils en cours, mais l’ambiance, déjà joyeuse, était encore sage.
Dans la pièce principale, Sibylle était allongée sur le grand lit, et sa robe moulante, se confondant avec le drap, faisait éclater sa blondeur et la ligne de ses jambes. Allongé près d’elle, Gonzague avait entrepris de lire l’extrait d’un des livres apportés pour la soirée. Il y était question d’explorations sensuelles nocturnes dans un pensionnat de jeunes filles. Sibylle avait fermé les yeux et semblait paisiblement se laisser aller à l’écoute. Assise près de ses pied, son amie Gwenaëlle lui caressait doucement les jambes, en écoutant elle aussi. Aux pieds de Gwenaëlle, Hector était aussi là, tranquille auditeur.
En face du lit, assis sur le canapé, près de Circé, d’Évariste et de Christelle, laissant la voix de Gonzague prendre l’espace, je contemplais ce tableau charmant.
Le bien-être qu’exprimait la position de Sibylle me donna envie d’y ajouter ma touche : je m’approchai du lit et me mis à masser doucement les épaules, la tête et la nuque de Sibylle. Sans même ouvrir les yeux elle laissa ces mains non-identifiées poursuivre leur massage. Christelle, derrière moi, se mit elle aussi à me masser les épaules. Ce tendre tableau se prolongea quelques minutes, avant de changer de couleur…
Était-ce l’érotisme du récit de Gonzague ou la main de Gwenaëlle qui, insensiblement, avait élargi ses caresses depuis les mollets de Sibylle pour s’aventurer délicatement autour des cuisses et, plus haut, sur la robe au niveau de son ventre et de son pubis, je ne sais, mais j’observai que Sibylle s’émouvait : l’ondulation de son ventre s’amplifiait au rythme accéléré de sa respiration, et de ses propres mains elle commençaient à frôler son corps à travers sa robe. Son émoi me contamina, et je me mis à bander dans mon jean. Mes mains adaptèrent la nature de leurs caresses. Elles se s’attardaient tantôt sur la poitrine de Sibylle, libérant un sein puis l’autre, tantôt vers son visage, laissant un doigt caresser le cou, les joues ou les lèvres qui s’entrouvraient maintenant. Les yeux toujours fermés, Sibylle attrapa ma main, la porta à sa bouche et se mit à sucer un de mes doigts. Au plaisir d’échanger des caresses avec sa langue et son palais, mais aussi à la vue de Gwenaëlle qui s’était mise à lécher le sexe de Sibylle, mon excitation s’intensifia. Tandis que Gonzague poursuivait sa lecture, sans se laisser déconcentrer par l’érotisme galopant de ce qui l’entourait, les caresses fleurirent de toutes parts. De là où je me trouvais, avec la tête de Sibylle au premier plan, je ne pouvais pas voir son sexe mais, émergeant au-dessus du bord retroussé de sa robe, je voyais le haut du visage de Gwenaëlle et percevais que juste en-dessous de sa langue elle avait adjoint sa main, qui maintenant allait et venait. Hector avait quant à lui commencé à caresser le sexe de Gwenaëlle.
Je ne saurais pas dire si l’initiative est venue de Sibylle ou de moi, mais tandis que deux de mes doigts approfondissaient l’exploration de sa bouche, je me retrouvai moi aussi à sucer ses doigts. Mes yeux cherchaient ceux de Gwenaëlle pour y lire son plaisir d’être caressée tout en en caressant son amie, mais je me perdais de plus en plus dans les sensations que les doigts de Sibylle offraient à ma bouche et au vertige que sa gorge prodiguait désormais aux miens. Nos doigts pénétraient  mutuellement nos bouches de plus en plus profondément, et tandis je sentais ma gorge s’ouvrir et s’offrir de plus en plus, la sienne recevait des caresses dont la profondeur baignait mes doigts d’une douceur inouïe.
C’est alors que, sans que je m’y sois attendu, les yeux plongés dans ceux de Gwenaëlle, mes doigts au fond de la gorge de Sibylle et les siens dans la mienne, je sentis mon plaisir monter soudainement et la jouissance me saisir par surprise. Sans que personne n’ait caressé ni touché mon sexe, troublé et muet, j’inondai mon caleçon et mon jean.

Sibylle n’avait toujours pas ouvert les yeux.

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