[400] Les filles ! Z’avez vu ma nouvelle coupe…

… du monde de rugby ?

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Cliquez sur l’image pour un voyage en Ovaliiiiie 

 

Alors oui, je le reconnais honteusement, ceci est une note copinage mais étant donné que j’ai un immmmmmmense lectorat féminin, on a pensé qu’un petit placard de pub ici pouvait avoir un bon impact (eh ! Cie ! comment on dit ça en termes professionnels ?) sur une cible CSP+++.

Car oui, pour une fois, ami lecteur, tu seras seulement une amie lectrice vu qu’en gros, ce site est interdit aux porteurs de paire de couilles. (Il semblerait toutefois que nous soyons aimablement tolérés pour peu qu’on se fasse discrets.)

Donc, allez sans crainte jeter un coup d’œil à ce site très joliment fait (dites que vous venez de ma part) et promis à 45 jours de kolossal succès hype glamour.
Je pense en particulier à Dame Saïda qui a déjà exprimé tout (ptête pas tout encore) son amour des rugbymen du rugby.

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Tout ça ne me console pas du piteux match d’ouverture de la France. Snif.

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À part ça, pour rebondir sur le titre, aujourd’hui je vais chez le coiffeur.
Oh, je sens que je vous passionne.

 

Et si je vous dis que ceci est ma 400ème note, hein ? Pas mal, non ? Champagne !

(Ouais bon d’accord pour une 400ème, ça manque un peu de relief…)

[398] L’atroce à dents

(Le titreur de chez Lib m’a fait une petite pige. Oui, avec un G.)

Mes gencives ayant une fâcheuse tendance à être inflammées (comme quoi je ne l’ai pas qu’au cul, le feu), mon dentiste m’a conseillé deux marques de dentifrices adaptés. J’ai oublié le nom de la première, mais la seconde, c’est Parodontax.

Parodontax est fait avec des extraits de plantes, c’est donc censé être de la chimie naturelle et pas synthétique, c’est une pâte rosâtre dont le goût est, c’est le moins qu’on puisse dire, déconcertant. À mon premier brossage de dents, je me suis demandé quel était ce goût atroce et que fallait souffrir pour sourire.

Et j’ai trouvé ce petit schéma d’explication sur l’emballage :

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Parodontax : la propagande

 

* * *

Ce matin, j’étais à la pharmacie car j’en étais enfin arrivé à la fin de mon tube de Parodontax, et je voulais reprendre le dentifrice de l’autre marque, qui non seulement était moins cher mais avait un goût de dentifrice à la menthe tout ce qu’il y a de plus standard. Et qui était tout aussi efficace. Ces imbéciles de pharmacien ne l’avaient pas en présentoir et aucun nom ne me revenait. Puis, mon cerveau (fatigué) a réussi à retrouver un nom de dentifrice et j’étais tout content d’énoncer « Parodontax ! », certain d’avoir retrouvé le nom de mon dentifrice-d’avant-celui-qui-avait-mauvais-goût.

Quand la pharmacienne m’apporta le tube et que je reconnus sur l’emballage la fleur rouge annonciatrice d’un mois supplémentaire de calvaire, je n’eus pas le courage de lui annoncer que je m’étais trompé de nom (mon petit côté maso, ça ne vous joue jamais ce genre de tour, vous ?).

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Parodontax : la vérité

 

 

[397] Cécile de Volanges (6)

[Pas eu le temps ces derniers jours d’avancer dans ma série La main pleine. Petit amuse-gueule dans cette attente]

Ange aquatique

J’ai fait ma rentrée avec Cécile de Volanges. Nous étions nombreux en salle de réunion, je me suis mis un peu en retrait (ce qui me permet d’ailleurs d’écrire cette note en direct), faute de place. Mettons que j’étais au premier balcon, et non dans l’orchestre. J’avais toutefois une vue directe sur ma Cécile, installée juste en face de moi. La première chose que j’ai regardée lorsqu’elle est arrivée devant moi, c’est son allure générale, ses vêtements. Elle était d’un seul ton, de la tête aux pieds, couleur d’automne, un marron sombre, peu chatoyant. Chaussures plates de type ballerines. Je crois que je suis atteint de columbinose. Je me suis dit qu’elle désapprouverait. Columbinose foudroyante. La deuxième chose que j’ai observée, ce sont ses ongles. Ils sont courts. L’hypothèse french manucure est donc à mettre à la poubelle. Ongles courts mais propres, pas rongés.

Cécile avait le teint hâlé, les vacances n’était pas loin, mais avait les traits tirés (à l’instant, elle vient de bâiller) et le sourire rare. Ces cernes répondaient aux miennes (je dors peu, relativement mal ces temps-ci), à la différence que je ne m’étais pas maquillé ce matin. Maquillage léger, d’ailleurs, sur les paupières (toujours bleu). Chaîne fine autour du cou, mais surtout une nouvelle coupe de cheveux, ils s’arrêtent, mi-longs, à la naissance de son cou gracile.

Oh ! elle vient de me regarder, de me sourire, et juste après de passer la main dans ses cheveux.

J’aimerais bien qu’on me dise si ce fameux geste de la main passée dans les cheveux est, oui ou non, révélateur ou non d’une attitude de séduction. J’ai lu ça dans les magazines ; du coup, à chaque fois que je fois une fille qui fait ça devant moi, je suis comme un petit chien fou qui remue la queue. En vain, la plupart du temps, comme vous le supposez. Est-ce donc un gros pipeau ?

Oh ! Au fait ! Vous avez-je rapporté que Cécile de Volanges était gauchère ?
Oui, me disent quelques lecteurs fidèles de mes amis… Alzheimer ?…


 

Illustration : non contractuelle. 

     

[391] Rock en Seine et sens (3/3)

Toutes les bonnes choses ont une fin et ce chapitre-ci clôturera donc mon compte rendu du festival Rock-en-Seine 2007.
Mais certaines très bonnes choses ont une très bonne fin et c’était le cas de ce festival qui s’est terminé en beauté… Lisez plutôt !

DIMANCHE 26 AOÛT 2007

Cette fois-ci, je débarque sur le site un chouïa en avance. L’ouverture des portes s’est faite une heure plus tôt, probablement pour que les festivaliers qui bossent le lendemain ne se couchent pas trop tard. C’était sans compter sur… mais n’anticipons pas. Je suis seul pour cette dernière journée. J’ai appris (comme vous) dans les commentaires que la délicieuse Cie était de la fête mais nous ne nous sommes pas croisés, ou alors pas reconnus, et de toute façon l’histoire que je vous raconte aujourd’hui aurait été tout à fait différente… Mais n’anticipons pas. En réalité, pas exactement seul parce que sur le chemin du site, en bord de Seine, je suis tombé sur un autostoppeur. Je me suis dit qu’il y avait 80 % de chance qu’il aille au même endroit que moi et c’était bien le cas. Nous avons donc échangé un peu et il m’a donné ses conseils pour la journée. On s’est quitté à l’entrée du festival car il attendait un copain. Je ne l’ai pas recroisé (ça fait du peuple, 40.000 personnes).

Bat for LashesC’est BAT FOR LASHES qui ouvre la danse aujourd’hui. Un groupe que je ne connais pas mais qui semble intéressant (il est recommandé en tout cas par mon autostoppeur). Quatre femmes se partagent inéquitablement la scène. Natasha Khan, la chanteuse d’origine pakistanaise de ce groupe anglais, ne laisse aucun doute sur le fait que c’est elle, le leader du groupe (à tel point que les autres musiciennes sortent carrément de scène pour ses solos). Influences PJ Harvey, Kate Bush, Cat Power… lit-on à son propos. Moi je lui ai trouvé des accents à la Tori Amos, un peu de sa folie douce. Un morceau m’a fait fortement songer à Johnny Hollow (petit groupe gothique de Cold Wave canadien quasiment inconnu découvert par hasard). Une très agréable découverte en guise d’entrée en matière pour cette journée. Je consulte le programme et j’enchaîne (avec hésitation) vers la grande scène pour découvrir THE HORRORS (sacrifiant au passage HOUSSE DE RACKET qui avait l’air talentueux). Je m’installe tranquillement sur la pelouse. Ill fait toujours un temps radieux, j’ôte mon T-shirt Pixies (cf. encadré plus bas) pour parfaire mon bronzage de la veille (je choperai même dans la journée un léger coup de soleil au front). J’accroche moyennement au début du premier morceau que j’entends mais il prend ensuite de l’allant et je finis par adhérer. En revanche, ça ne colle pas avec le programme, ni dans les oreilles, ni dans les yeux. Daby TouréCe chanteur noir à dreadlocks n’a pas un look de rockeur gothique furieux… C’est une sorte de Mori Kanté shooté au rock. Je compulse les programmes, essaye de voir dans les différents groupes lequel aurait pu être reprogrammé à cette heure mais rien ne colle. Le chanteur nous l’annonce enfin, dans un français sans accent (de fait, c’est un Franco-Mauritanien), c’est un remplacement impromptu ; il a été appelé le matin-même et a accepté le remplacement au pied levé. Je n’avais pas vu les discrètes affiches sur le site qui annonçaient en effet le remplacement de The Horrors (un membre du groupe a eu, semble-t-il, un accident) par DABY TOURÉ. C’était un bon concert, même si ce n’est pas forcément mon rock préféré. Après Daby, baby : je perds cette fois 7-10 cette deuxième et dernière partie, suite à quoi je vais d’un pas peu pressé écouter la pop-folk de DEVOTVCHKA, « le meilleur groupe que vous ne connaissez pas encore ». En fait, leur principal titre de gloire est d’avoir composé la B.O.F. de Little Miss Sunshine. À nouveau, pas ma famille musicale de prédilection, encore qu’en son temps, j’ai bien aimé JAMES (vous vous souvenez ? Born of frustration….) auquel ça ressemble un peu.

Il est l’heure de prendre la direction de la pop entraînante de MARK RONSON mâtinée de hip-hop. Le public converge en masse vers la grande Scène, l’ambiance est maximale (du moins le croyais-je à ce moment-là) sur la pelouse de Une festivalièreSaint-Cloud. Ça se déhanche dans tous les sens. Plaisir des oreilles et plaisir des yeux (tu étais belle, toi, dans ta petite robe bleu acier). Le concert se termine par la reprise de Stop me if you think that you’ve heard this one before, des Smiths (et Dieu sait que j’aime l’original, et que ça tient presque du sacrilège d’y toucher – pas plus tard que samedi matin, j’entendais au supermarché une dégoulinante reprise des Smiths, mais de quel titre, déjà ?) qui se termine en medley du Keep me hangin’ on de Kim Wilde. Force est de constater que c’était pêchu. Excellent concert, donc.

crêperie Ensuite, et l’on comprendra que c’est avec moins d’enthousiasme, j’irai jeter une oreille sur le R’n B électro relativement sympathique de KELIS (dont il ne me reste plus que mes notes en souvenir). Pour le goûter, je me suis doucement éloigné pour m’engloutir une crêpe au caramel au beurre salé  (je salue au passage mes lecteurs bretons, ça fait toujours plaiseere). Le shopping continue puisque je me décide à acheter, pour digérer, un T-shirt du festival que je trouvais plutôt réussi (je dois parcourir le parc de long en large pour réussir à trouver un des derniers exemplaires à ma taille). La vie est toujours belle, le soleil brille toujours.

TEE-SHIRTS & FUTILITÉS

Penchons-nous un instant sur la tenue du festivalier. La tenue de la festivalière mériterait attention également mais c’est plus délicat et il me faudrait plus d’espace. Le festivalier moyen, donc, porte une paire de jeans et un T-shirt. Un jean, c’est un jean, bon, pas la peine d’épiloguer. Parlons donc des T-shirts.

Le festivalier ne dédaigne pas arborer un T-shirt à l’effigie de son groupe préféré ou d’un festival fréquenté dernièrement. Il y aussi une quantité de festivalier qui portent le T-shirt du festival, comme si on ne savait pas, en le croisant, qu’il était au festival Rock-en-Seine 2007 (« ah, tu étais à Rock-en-Seine 2007 ? Sans blague ! »). Dans ce cas, il vaut mieux porter un T-shirt d’une édition précédente (« je suis un habitué ») voire de la toute première édition (« je suis un pionnier »). Le choix du groupe que l’on portera est décisif. C’est nettement plus classieux de porter un « Sonic Youth » qu’un « U2 » (d’ailleurs, je n’en ai pas vu, de U2, mais pas mal de Sonic Youth). J’en ai vu un boutonneux qui portait un T-shirt « Beatles » mais je doute qu’il soit allé les voir en concert.

Le premier jour, je portais une marinière ramenée de Bretagne, raccord avec la crêpe beurre salé (je me la jouais « ouais, moi je n’ai pas besoin d’afficher un groupe, je suinte déjà le rockeur ». Classe, quoi !)

Le deuxième jour (il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis et ma belle marinière était toute tachée), je portais un T-shirt à manches longues à l’effigie du groupe « The Cranes » que 0,27 % des festivaliers connaissent et je ne les ai pas croisé. Le bide, quoi.

Le troisième jour, je portais mon T-shirt à manches courtes « Pixies » et non seulement je n’en ai pas croisé un seul autre (avec les Cranes non plus, certes), mais celui-ci me valut plusieurs interpellations : « Yeah! Pixies! Nice group!!! » (également disponible en v.f.).

Moralité : à Rock-en-Seine, faut se la jouer grand classique (pour être reconnu) Indie (pour le standing).

La festivalière, elle, ferait mieux de ne porter qu’une jolie petite robe courte bleu pétrole. Tout le reste est superflu.

***

Le libéralisme tue
Alternative : le T-shirt rebelle.
« Le libéralisme PUE » proclame celui-ci, façon avertissement anti-tabac.
Cette photo (agrandissable en cliquant) est censée, selon son auteur (moi) être erwittienne.

Hop, maintenant, direction la grande scène pour écouter Kings of LeonKINGS OF LEON que je ne connais pas encore mais que même Mark Ronson recommande (ainsi que mon autostoppeur), alors… Une fois devant les Rois de Léon, je suis empreint d’un mol enthousiasme. Je crois que c’est de la pop pour djeunz (ne le répétez pas). Mes oreilles en ont entendu d’autres, des groupes de ce style portés aux nues… Je me demande, tiens, si je n’apprécie pas plus la musique sacrée qu’ils ont diffusée juste avant leur entrée sur scène (le chanteur porte d’ailleurs un assez ostentatoire crucifix autour du cou). Ah ! j’entends un morceau pas trop mal. Le suivant démarre et j’ai l’impression d’écouter exactement la même mélodie.Albert Hammond, Jr Cela me décide à aller tester l’alternative en la personne d’ALBERT HAMMOND, JR, histoire de changer de disque. C’est, ma foi, assez sympathique, un pop-rock très guitare (bon, qui pour être franc ne révolutionne pas plus mes oreilles que KOL mais me semble moins prétentieux). Quelques titres bien sympathiques tout de même (que je n’ai évidemment pas notés). La suite se jouera scène de la Cascade où, dans 10 minutes, va jouer JUST JACK. Je ne connaissais pas (oui, TorcibA, j’ai vu depuis que c’était dans ta playlist) mais les échos étaient favorables. Hip-hop, funk, pop, électro, l’ensemble est plutôt chouette et entraînant, même si pas spécialement novateur. Just JackMais c’est vraiment frais, spontané, une ambiance sympa règne dans le public tandis que je commence (il est 19 heures) à siroter – très – lentement ma Grappa del Secolo (un délice) que j’avais transvasée dans une banale bouteille en plastique (je ne sais pas ce qu’ils avaient, à l’entrée, mais les vigiles secouaient toutes les bouteilles dimanche, alors que vendredi et samedi le contrôle était minimal ; j’ai serré les fesses en voyant ma grappa secouée comme de l’Orangina). Cette grappa est une pure merveille à 70° qu’une chère amie m’avait ramenée d’Italie. La bouteille aura tenu plusieurs années mais est donc morte ce beau jour d’août 2007. Le dernier morceau de Just Jack est particulièrement élancé et je quitte le concert plein de Starz in [my] eyes en me dépêchant toutefois de rejoindre la grande Scène pour écouter FAITHLESSFAITHLESS et là… WOW !!! L’ambiance est vraiment fantastique pour ce concert très dansant. La foule est en délire (Just Jack, qui me semblait tout à l’heure au top, finalement, c’était du pipi de chat), la chemise noire du batteur est déjà trempée de sueur dès le deuxième morceau. Je me suis installé dans la foule, mais pas trop près, de manière à avoir de l’espace pour danser sans percuter mes voisins. De fait, deux ou trois rangs devant moi, tout le monde est agité, mais à mon niveau, je suis presque le seul, avec une jeune femme blonde, juste devant moi, qui danse presque avec la même frénésie que moi, et dont le copain, à ses côtés, semble inerte. La jeune fille fait propre sur elle (son copain, carrément BCBG), je lui donne dans les 24 ans. Elle porte de fines lunettes et je me dis qu’elle pourrait ressembler à Krazy Kitty (ne prends pas mal la suite, ma chère K²). Une idée krazy germe alors dans mon esprit. Je griffonne donc sur une feuille détachée du carnet même qui me sert à prendre des notes un petit mot qui dit en substance « Si ton boyfriend te fait aussi bien l’amour qu’il danse, ça ne doit pas être la fête tous les jours dans la chambre à coucher » suivi de mon email. Je plie en huit ce bout de papier et j’attends le moment propice pour le glisser dans la poche de sa veste qu’elle porte nouée autour de la ceinture. C’est délicat. Je ne veux pas qu’on me voit. J’hésite, un peu persuadé de faire une connerie. Et puis je ne m’arrête pas de danser. Sur le dernier morceau, You got One où le chanteur fait délirer la foule, je réussis enfin à commettre mon forfait. Plusieurs options. Je reçois un courriel du mari outragé qui me convoque sur le pré à 5 heures. Le papier passe à la machine à laver et Madame retrouve un machin illisible en ce demandant d’où il sort. Elle le trouve mais le lit devant lui et ils le jettent. Elle m’écrit. Le papier glisse de sa poche au concert suivant et donne un peu de lecture aux (nombreux) vers qui labourent la pelouse clodoaldienne. Hormis ce fait-divers (je vous tiens au courant s’il a une suite), FAITHLESS sera définitivement mon concert préféré de tout le festival. Quelle découverte ! (« Ahhhh, mais le méga-hit Insomnia, c’était donc eux !?! »)

Craig AmstrongLe concert fini, je veux vite enchaîner avec CRAIG AMSTRONG, artiste que j’apprécie (j’ai deux de ses albums) et dont j’espérais beaucoup. Mais l’escale dîner s’impose, vu que Björk démarre juste après et que je ne veux pas rater (au moins) son entrée (pour la suite, je me disais que ça dépendrait du spectacle proposé). Mon choix se porte ce soir sur le stand Tartiflette pour un sandwich raclette. Il y a du monde et je m’impatiente car le concert de Craig Amstrong a déjà commencé et je ne l’entends que de trop loin. Après avoir remis dans la file une nana qui voulait gruger (« ah ! la file est là ? pardon… »), je finis, et de manière involontaire, à gruger à mon tour (légère culpabilité mais homo homini lupus). Parce qu’ensuite il faut re-faire la queue pour avoir le verre de (mauvais) vin rouge qui accompagnera ce (finalement mauvais) sandwich. Rock-en-Seine n’est pas encore un festival agréé Goth-et-Millau. La Tartiflette de SavoieJ’arrive enfin devant la scène où se produit Craig Amstrong, mais, las, déception. Est-ce que cela tenait au parterre clairsemé ? Je pense que la grosse majorité des festivaliers s’est précipitée devant la grande scène pour être « bien placé » (tiens, ça me fait marrer d’ailleurs ces festivaliers dont le leitmotiv est d’être « bien placés ». On les voit sortir des premiers rangs avant la fin du concert pour se préparer à être « bien placé » au concert suivant. Mais quel intérêt ? Moi, ça ne m’intéresserait d’être bien placé que pour un concert que je veux voir de bout en bout. Certes, en ne m’y prenant pas à l’avance, je vois mes idoles d’un peu plus loin – ce qui peut être l’objet de quelques regrets occasionnellement – et je suis parfois un peu moins « emporté par la foule » mais finalement, même pour Faithless, je n’ai été que peu tenté de jouer des coudes pour fusionner dans les premiers rangs). Le peu d’ambiance n’explique pas tout. Devant Alpha, j’ai retrouvé l’ambiance intimiste des albums, devant C.A., son atmosphère particulière ne m’atteignait pas (étais-je encore hypnotisé par Faithless ? Ce n’est pas à exclure).
Peu avant le début du concert de Björk, je quitte la Cascade pour aller vers la grande Scène et essayer de me rapprocher autant que possible afin de ne rien rater d’historique. C’est blindé. Je trouve une place correcte et j’attends. Évidemment, BJÖRK a le retard minimum syndical dû à une star de son rang. BjörkElle entre enfin avec une garde rapprochée de joueuses de cor (celle que l’on voit le mieux sur les écrans a d’ailleurs l’air d’une charmante blonde). Björk, quant à elle, n’a plus l’air toute jeune mais on n’aura droit à aucun plan rapproché sur son visage (enfin, peut-être que si, je n’ai pas tout regardé du spectacle, mais je n’en ai vu aucun). Elle porte une robe bouffante pas géniale (elle devrait prendre Émilie Simon comme styliste) et des (je crois que ça s’appelle comme ça) leggings. C’est à dire qu’elle est sur scène pieds nus. Comme Émilie. Ah, en fait, Émilie avait un fuseau et (j’ai vu ça après coup sur les photos de Julien) des petites chaussures rayées mais elle s’en est débarrassée en cours de concert, c’est sûr, je l’ai vue pieds nus avec juste le truc de son fuseau (alors que Björk, non, pas de truc aux pieds du tout). Oui, certes, je m’intéresse pas mal aux filles aux pieds nus. En plus, j’ai appris que je n’avais qu’à peine deux degrés de séparation avec Émilie Simon alors tous les espoirs sont permis (ahum). Revenons-en à des considérations plus musicales. Björk interprète un morceau que je trouve pas mal mais je ne suis globalement pas emballé par son orchestre très cuivre (alors qu’avec d’autres groupes, les cuivres m’ont, au contraire, enthousiasmé) et je trouve les mélodies répétitives. Gonflant, en somme. Je décide alors d’aller tenter ma chance avec ENTER SHIKARI ENTER SHIKARIqui se présentait comme une alternative intéressante. Je fends la foule à contresens pour gagner l’autre bout du parc. Mais une fois sur place, bof. Ça change de Björk, pour sûr, laquelle avec ses seuls « merci bien » et « merci beaucoup » comme interaction avec le public me donne l’impression de cachetonner, un peu absente, un peu trop concentrée, un peu trop pro (mais elle chante bien, hein, ça, je ne le lui retire pas). ENTER SHIKARI, donc, ça fait beaucoup de bruit et ça remue mais ça ne me fera pas danser alors je refais demi tour pour finir Rock-en-Seine en écoutant Björk, couché sur l’herbe. C’est agréable, tout de même, et « demain y a bureau », me dis-je. D’ailleurs, Björk va un peu plus se lâcher, en souhaitant bon anniversaire avec le public pour deux membres de son groupe. Et les derniers morceaux, un peu plus techno, font un peu plus bouger la foule (pour autant que je puisse en juger de mon point de vue horizontal). Il y a un (seul) rappel. Je me relève pour admirer le lancer de confettis dorés qui clôt le concert, puis je me rallonge dare-dare pour prolonger l’instant en espérant que l’armée de festivaliers qui rentrent le pas lent chez eux ne me piétinent pas. J’ai le droit à plusieurs remarques amusées mais personne ne s’arrête pour partager avec moi une larme de grappa. Au bout d’un long moment, je me décide à partir, résigné à rentrer chez moi. C’était un beau festival. Rideau !

Les anges du Parc de Saint-Cloud
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starz in their eyesRideau ? J’ai parlé trop vite. Tandis que je longe le stand Heineken, je m’aperçois que s’en échappe une musique technoïde et qu’à l’intérieur, une atmosphère furieuse y règne. Le (petit) chapiteau est bourré à craquer mais je réussis à m’y faufiler. Et j’apporte mes degrés supplémentaire à  une ambiance surchauffée : ça danse, ça pogotte, des jets de bière arrosent le public, on voit même passer quelques corps au dessus de nos têtes que l’on porte à bout de bras, comme aux premiers rangs des concerts déchaînés. Quel pied ! Mais ce bonheur a une fin. Après une grosse demi-heure (ou une petite heure ? j’ai un peu perdu la notion du temps), la musique s’arrête, malgré nos sifflets, définitivement. Le site va fermer. Je n’arrive pas à me résoudre à m’arrêter si bien lancé et jaillit alors cette idée de mon esprit : « et si je m’incrustais au camping ? ». Là bas, en effet, il y a un DJ qui anime les nuits. Mais ce n’est pas gagné, l’entrée est filtrée. Les campeurs ont un bracelet blanc et le mien est… noir ! Je regagne un groupe de campeurs et les amadoue avec ma toute dernière goutte de grappa. Je me dis que si je passe bras dessus, bras dessous, dans un groupe, j’attirerai moins l’attention. Je retourne mon bracelet car l’autre face est, par bonheur, blanche. Je griffonne sur le bord un numéro d’emplacement de tente que je calque sur leur bracelet, je fais une vaguelette qui symbolise le logo Rock-en-Seine normalement imprimé et je me dis qu’avec la lumière nocturne, ça fera illusion.
Sauf que l’entrée du camping est très bien éclairée par un projecteur. Mon bracelet est habilement placé face vers le sol, je le tends d’aussi loin que je peux au vigile et je passe le contrôle. JE PASSE, BORDEL DE MERDE !!! J’exulte intérieurement (j’attends de m’éloigner un peu pour exulter extérieurement, je ne voudrais pas me faire remarquer et échouer si près du but). Mais ma joie est de courte durée et mon cœur se noud. Dix mètres plus loin, il y a un nouveau contrôle plus serré. Avec contrôle des bracelets et des sacs. Je tends mon sac grand ouvert, pour faire diversion, mais l’agent que j’ai choisi (une agente, en fait) fait quand même pivoter mon bracelet pour voir l’autre face. « C’est mort, mort, mort ! » me dis-je en mon for intérieur. Mes fesses ne peuvent pas être plus serrées. La nana voit le numéro d’emplacement et, à mon avis, a aussi dû voir l’absence de logo. — Qu’est-ce que c’est ? demande-t-elle en désignant la cape dans mon sac. Je bredouille, ne trouve plus mes mots — C’est [un silence…] ma cape ! Et je passe le deuxième et dernier contrôle. JE PASSE À NOUVEAU, PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!! Mes accompagnateurs n’en reviennent pas. — T’es trop fort ! — Tout est dans le regard, je leur réponds, frimant malgré la voix tremblante que doit me donner la décharge d’adrénaline.

J’ai donc atteint mon graal. Une petite piste de danse bien agitée entourée de boue. Mon sac toujours sur le dos, je me joins à la troupe et m’agite aux rythmes dance que nous offre le DJ. le dancing du campingIci, le contact est plus facile. Je sympathise avec un petit groupe d’Anglais avec qui on échange sur notre perception du festival, nos coups de cœur et nos déceptions. Je raconte comment j’ai réussi à m’incruster au camping (je suis si fieeeer) et on arrose ça à l’Heineken (faut de mieux). Je passe un petit coup de fil chez moi pour prévenir que je ne rentrerai pas tôt, que je compte bien danser jusqu’à plus soif. Je remarque une jeune fille qui danse, presque devant moi, pieds nus. Pieds nus dans la boue. Oh ! je pense vous avoir déjà dit que j’aimais les femmes pieds nus mais vous ai-je dit que de voir danser une femme pieds nus était, pour moi, un des sommets de l’érotisme ? Je suis donc ému. Et ravi de constater qu’elle et moi échangeons des regards (semble-t-il) complices. Elle danse avec son amie et un homme qui semble faire partie du même groupe. Je suis paralysé par ma timidité : j’ose si rarement aborder une femme qui me plaît. La voilà qui sort de son groupe, j’imagine qu’elle va boire un verre et m’apprête à lui en offrir un, mais non, elle quitte les lieux. J’espère qu’elle va revenir et continue de danser et de bavarder avec mon nouveau copain anglais (Hi! Don’t know your name but say hello to you if by chance you read me!). Elle revient, ouf ! De temps en temps elle se pose sur un banc mais je n’ose pas la rejoindre. Un autre garçon, si. Pfff. Je danse. Elle revient. Redanse, toujours avec des regards vers moi, se rapproche parfois, s’éloigne. Je prends mon courage à deux mains, je fonds vers elle à un moment où elle quitte la piste pour s’asseoir. Mais elle va parler à son amie, ne me regarde pas ostensiblement, j’ai l’impression qu’elle lui dit « tu as vu, c’est lui, il me suit ». Je suis là, comme un con, à côté d’elle. Je me dis « c’est pas possible ! regarde moi ! laisse-moi te parler ! ». Ce qu’elle ne fait pas. Alors je considère que je me suis pris une veste et je vais m’asseoir plus loin, dépité, après être passé prendre une pinte pour oublier.

Converse
Conversation en converse
Merci
pour la pause,
les campeuses !
(Mais je préfère les pieds nus)
À peine quelques minutes plus tard, une jeune Anglaise vient parler avec moi, je me console un peu en me disant qu’une autre chance me tombe peut-être dessus. En tout cas, doux pansement pour mon âme. Je lui propose un verre pour m’accompagner. Elle accepte et nous poursuivons le dialogue.
Je ne sais plus trop dans quelles circonstances, mais je suis retourné danser vers mon premier coup de cœur (Amy! you were sweet, you were nice, you were cute, but my eyes were turned to another woman! All the best for you, and thank  you for the moment we spent together). J’avais voulu demander à sa copine une explication sur son comportement, ce que je devais en penser, mais finalement je n’en ai pas eu l’occasion et j’ai finalement trouvé un créneau pour lui parler, à elle. Commencer par trouver une langue pour se parler. Elle est Allemande. Ce sera le français, avec des bouts d’anglais et d’allemand que j’essaye de retrouver. On se parle comme si l’épisode étrange n’avait pas eu lieu. Je voulais lui demander des explications et puis on a finalement fait connaissance tranquillement. Et tu fais quoi dans la vie ? Et c’est chouette le camping ? Et tu habites où ? Et cætera. Et tu as quel âge ? — 24 ans, et toi ? — Tu m’en donnes combien ? — 29 ans ? (elle est gentille, non ? bon, il était tard et il faisait nuit) — Euh, non…  exactement 10 de plus ! (je me demande si je ne lui ai pas fait un peu peur, sur le coup). On discute et je remarque d’un coup que la musique s’est arrêtée. Il est trois heures du matin. Elle me demande quelques conseils : où aller acheter des habits sur Paris ? Je lui propose deux adresses et je lui laisse la mienne, l’électronique. Elle va ensuite… se coucher, et je ne sens pas dans son annonce le créneau qui me laisserait espérer que ça ne soit pas seule. Avant son départ, je lui fais la bise et lui avoue que j’étais très émue de la voir danser pieds nus. Marie ! (Mary ? je ne sais pas comment ton prénom s’écrit en Allemand) nous aurions été l’un pour l’autre un si beau souvenir si nous avions fait l’amour… Ô toi que j’eusse aimée… Ô toi qui le savais…

 

Poignet de RockerIl va bientôt être quatre heures du matin. Je n’irai pas travailler demain. Je rentre chez moi. Je franchis les barrages à contresens sans qu’on me pose la moindre question. Le rythme de la danse et le souvenir de cette jeune femme continuent de battre dans ma tête et, arrivé chez moi, je ne trouverai pas le sommeil avant 7h30.

À ce jour, je n’ai reçu aucun message, ni de Marie, rentrée mardi à Berlin, ni de ma bouteille à la mer…  (Marie, bitte, schreib mir ! Deine Wörte wären Honig für mich…)

Le lendemain, j’ai remis mon bracelet côté noir et j’ai constaté que les inscriptions Rock-en-Seine sont intégralement effacées, probablement lavées par ma transpiration dansante… Je le porte encore autour du poignet tandis que je rédige ce compte rendu, pour prolonger encore le souvenir de ces trois jours de fête.

 ▪♦▪

Le retour
Fin de festival
La fête est très bel et très bien finie… Je rentre chez moi seul.

[389] Rock en Seine de manager (2/3)

SAMEDI 25 AOÛT

Pas de miracle ce samedi. J’arrive seul (et, hélas, avec un peu de retard) sur le site. Pas de coup de fil surprise. Pas de message dans ma boîte aux lettres ou laissé sur mon burp pour me donner un rendez-vous impromptu. Pourquoi hélas ? Parce que j’ai raté le début du concert de puppetmastazPUPPETMASTAZ (notre illustration : prise avec un bon APN, goûtez la différence) et vu la pêche et le délire sur scène de cette bande de marionnettes électr-hip-hoppeuses,  je me dis que la journée démarrait sur les chapeaux de roues. Soleil radieux contre les nuages d’hier. C’est amusant de voir des milliers d’adultes s’émerveiller comme des enfants (ouéééé, qu’on n’a jamais cessé d’être, je sais) devant des marionnettes. Mais la guignolade n’est pas là pour faire écran devant de la musique médiocre. Non, c’est bien vu et bien fait ! Je regrette la fin du concert arrivée trop vite mais telle est la loi du festival : même dans le meilleur des cas, on ne peut pas tout voir ni tout entendre.
Si être seul dans un festival est un peu triste (pour moi qui n’ai pas le contact facile – oui je sais que ça peut te surprendre, ami lecteur, mais je suis un timide pas totalement guéri), on n’a personne avec qui discuter, les contacts conviviaux se font mais restent fugaces, ça a au moins un gros avantage : on va vraiment écouter ce qu’on veut, quand on veut. Pas besoin de négocier, donc, pour aller voir untel plutôt qu’untel ni de se donner des rendez-vous hasardeux dans la foule (quoi qu’un téléphone portable s’avère d’une aide décisive : « je suis au 43e rang, 51e personne à partir de la gauche, et je lève la main pour que tu me vois »). J’enchaîne donc vers la grande scène pour le concert des FRATTELIS, déjà démarré. Ils nous servent une pop de bonne facture, agréable à écouter (je vais jusqu’à la fin du concert, c’est un signe).

sacJe continue mon périple de festivalier, direction HELLOGOODBYE, groupe dont le nom est un excellent résumé de mon passage pour les écouter. Devant cette pop chiante, je fais vite demi-tour et profite pour aller flâner dans les allées. Je cours m’avaler une crêpe au caramel au beurre salé. Miam. Et puis je vais tranquillement m’installer sur la pelouse pour attendre le début du prochain concert en couchant mes notes sur mon carnet. Je l’ai pris orange (assorti à mon sac à dos). J’ai enlevé mon T-shirt pour exhiber ma splendide sangle abdominable bronzer un peu. La vie est belle, quand même ! La suite des réjouissances arrive, c’est COLD WAR KIDS que J***m’a chaudement (ce n’est pas ce que vous croyez) recommandé la veille. Le chanteur est très inspiré et on sent qu’il se donne vraiment sur scène. Piano, guitare et batterie accompagnent sa voix. Deux morceaux dépotent particulièrement dont Well well well ! Deuxième bonheur de la journée. ERIK TRUFFAZ aurait pu être le suivant mais je ne l’aurai écouté que de loin. Pause bière. Puis pause baby-foot baby-footsur le stand le plus réussi à mon goût de cette édition Rock-en-Seine : celui d’Imagine’R. En plus de ce baby-foot installé (j’ai pu en faire une partie samedi, victoire du France-Allemagne avec 3 partenaires de fortune recrutés sur place : 10 à 8), on trouve une poignée de jeunes femmes déguisées, allumées, qui sur des échassesimagin'r.jpg, qui micro en main s’escrimant sur une scène de fortune en karaoké sur des grands standards rock. L’espace est vraiment ludique et ne transpire pas le marketing. Chapeau !

Après cette partie rudement gagnée (ouahhh, les années d’entraînement dans la salle des élèves de mon école d’ingé deviennent bien lointaines…), j’allais me rapprocher du concert de Truffaz qui avait l’air sympa mais, dring, mon téléphone sonne. C’est mon pote Pedro qui revient de vacances et qui a un souci informatique (pour l’anecdote, Pedro jouait au même baby-foot que moi jadis). Je fais ce que je peux pour le dépanner mais je ne trouve pas la solution miracle. Et puis on parle de son histoire d’amour mouvementée du moment, qui prend un tournant qu’on pourrait qualifier d’heureux. C’est amusant parce que l’objet de ses désirs à le même prénom que celle qui m’accompagnait hier (phrase qu’on peut prendre au propre ou au figuré).

Il n’y a plus personne sur la scène de la Cascade quand le coup de fil se termine. Je consulte donc mon programme et vois qu’il est temps pour moi de me hâter à nouveau vers la grande Scène pour profiter de JARVIS COCKER Jarvis Cocker(l’ancien leader de Pulp). Bien m’en a pris car Jarvis signe aujourd’hui un excellent concert de bout en bout, s’amusant avec le public dans un français approximatif (je ne sais pas vous, mais moi, les chanteurs qui sont sur scène et qui enchaînent leurs morceaux sans s’adresser au public ou alors juste d’un minimal « merci / thank you » je trouve ça dommage, et la musique a intérêt à être drôlement bonne pour ne pas gâter mon plaisir). Non seulement il prend visiblement plaisir à être avec nous (ou alors il simule bien) mais il nous donne à écouter de petits bijoux. Bonheur, bonheur, le troisième de la journée, et le plus grand pour moi. Comme je suis une nullité crasse, je n’ai pas réussi à identifier l’auteur du dernier titre interprété sur scène. C’est une reprise, c’est sûr (je me suis demandé si ça n’était pas une reprise… de Pulp, mais je ne crois pas). Bref, si un vrai rocker qui passe par là à la réponse, je le remercie d’avance de me la communiquer.

Jarvis Cocker
Je vais ensuite écouter CSS (qui n’a rien à voir avec HTML), un groupe brésilien, d’assez loin. C’est pas mal, mais pas assez pour me retenir alors je vadrouille. Mais tout de même, vers la fin, c’est très entraînant et le public bougeait bien. J’aurais peut-être dû être plus patient. Jeeeee !Mais toutes mes pensées sont tournées vers JESUS AND MARY CHAIN qui va prochainement démarrer son concert. Oui, JESUS REVIENT ! Le mythique groupe s’est reformé. Sur scène, le chanteur me paraît appliqué. Ou absent. Les mélodies entendues provoquent des réminiscences mais… quelque chose ne va pas. Oh  ! Je crois que c’est le tempo : le rythme n’était pas deux fois plus rapide, « avant » ? Alors je m’éloigne parce que je trouve que c’est un peu du gâchis, cette reformation que-c’était-pas-la-peine.  Je me dis qu’il vient cachetonner. J’ai lu ailleurs des chroniques émues de ce retour alors je veux bien croire à sa sincérité, mais elle ne m’aura pas touché.
Je m’éloigne donc, pour goûter l’alternative. And now for something completely different… TERRY POISONTerry Poison. Il s’agit d’un groupe de fille en provenance d’Israël qui produisent une musique techno-dance. Les filles ne sont pas très sexy malgré les efforts de costume (mention spéciale à la francophone du groupe habillée en petit chaperon rouge-lapine) mais au moins ça bouge et ça remue ! Wahooo. Je passe un excellent moment à me trémousser devant l’apôtre du Crazy Dancing®.

Petit instantané dans le public 

Zabörusong

En me promenant dans le parc, je tombe sur une jeune fille qui s’est fait une jolie publicité pour son site web sur un ballon du stand Imagine’R (décidément, que du bien à en dire, de ceux-là). Le temps que je réagisse pour sortir mon appareil, elle était rejointe et du coup la photo n’est pas aussi chouette qu’espérée. Mais bon…

•●•

Message personnel : Zabörus(ong), je ne pensais pas que tu étais Française ! J’ai trouvé ton espace sur MySpace mais comme je ne suis pas inscrit sur ce site, je n’ai pas pu t’écrire. Fais-moi un petit signe ici, j’ai cette photo « volée » que je me ferai un plaisir de t’envoyer par courriel.

Rita MitsoukoIl est temps ensuite de passer à un autre moment alléchant de l’affiche, le retour sur scène des RITA MITSOUKO. Ça se passe scène de la Cascade. Les Rita interprètent leurs nouvelles chansons que je trouve sans beaucoup de relief mais que j’écoute (comme l’ensemble du public) avec bienveillance et sympathie. Catherine Ringer pète la forme et s’agite sur scène. Sa voix, sa façon de chanter reconnaissable entre mille, sont bel et bien au rendez-vous. La foule se déchaîne (enfin) sur l’excellent C’est comme ça. Dans la série des tubes, nous aurons ensuite droit aux Histoires d’A (qui finisse mal, en général : refrain que le public entonne avec un enthousiasme inquiétant – ça sent le vécu ?). On ne saurait omettre Marcia Baïla au finale que je retourne écouter avec nostalgie alors que j’étais déjà en train de faire route pour le concert suivant, TOOL. Philippe ManoeuvreDemi-tour. Applause! Demi-tour. TOOL ! (Notons au passage que l’insupportable Andy – je ne dis pas ça pour toi mon chou – réclamé par quelques voix dans le public nous aura été épargné, ouf). TOOL, c’est du lourd. Je ne connais pas mais je me suis un peu documenté. Je ne me plonge pas dans le cœur du public mais me mets un peu en retrait afin de pouvoir courageusement m’allonger au risque de me faire piétiner par un troupeau d’hardeux. Je m’allonge parce que les fins de journées sont épuisantes, mais je crois que je l’ai déjà dit hier. Tool me fait penser à du Nine Inch Nail (que j’aime beaucoup) en un peu moins mélodique, c’est sympa mais je ne décolle pas malgré ma énième bière (une Cruzcampo, je boycottais la Heineken malgré la jolie et souriante serveuse du stand central en face de la scène de la Cascade – si tu me lis, je te remercie pour ces sourires offerts). Dans quelques instants, quand ma bière sera finie, j’irai faire un tour pour voir l’autre concert qui se joue à l’opposé du parc. Mais d’abord, un peu de pur son, les yeux vers les nuages et les étoiles… (Notre illustration, notre enfant du rock Philippe Manoeuvre [à gauche] croisé sur la route du Tool).

Alpha Mais ! Argh ! Je jette un coup d’œil au programme et je réalise que l’autre truc, c’est ALPHA que je voulais absolument écouter. Je prends mes cliques et mes claques et hâte mon pas vers la scène de l’Industrie. ALPHA, c’est du trip-hop feutré que j’aime (en disque) et que j’écoute ici avec grand plaisir (en live). La douce Corin Dingley partage le micro avec Andy Jenk (qui fera un moment taire la batterie pour chanter dans le calme avant de la relancer, j’ai trouvé ça classe). Concert calme, parfait moment de détente et d’émotion pour finir cette journée. Le gars qui, dans le public, a allumé son briquet sur le finale (un morceau très connu du groupe), se croyant sans doute encore dans les années 80, ben c’était moi (ce con de briquet a fondu, dis donc !).

Je quitte le Parc de Saint-Cloud pour cette deuxième journée des étoiles dans les oreilles et au dessus de ma tête. L’air est doux. Je suis seul et paisible. Demain sera un autre jour…


Vous trouverez un intéressant point de vue sur la journée de samedi sur le site de ConcertAndCo. Parfois d’accord, parfois non ! Et puis sur le même site il y a aussi le compte rendu du vendredi et du dimanche mais n’anticipons pas !


PS : I LOVE UFO, PRAVDA (mince, z’étaient tentants) et CALVIN HARRIS, désolés de vous avoir fait passer à la trappe de ma sélection. Bons, pas bons ? Je vous laisse le bénéfice du doute.

[388] Rock en Seine déménage (1/3)

Nous sommes lundi. Le festival Rock-en-Seine, édition 2007, vient de se terminer. Mes oreilles bruissent encore du plaisir de la journée d’hier, j’ai la voix un peu rauque ‘n roll. Envie de prolonger, d’écouter encore, de danser aussi. Impossible d’aller au boulot ce matin, RTT improvisée et compte rendu. Are you ready? Rewind!

NB : Une fois n’est pas coutume, la plupart des photos qui illustrent cette note sont cliquables pour être agrandies. Autre chose : les photos du vendredi ont été prises avec mon téléphone. Qualité minable au rendez-vous, comme d’hab. Samedi et dimanche, j’avais embarqué mon tout nouveau Canon Ixus 750, alors c’est nettement mieux. Bon, sauf que les photos de scène de concert, de nuit, prises de loin, faut pas non plus s’attendre à des miracles.

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Ci-dessus, le programme du festival, avant.
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Ci-dessus, le programme du festival, après 3 jours passés dans la poche de mon jean et moult compulsations.

VENDREDI 24 AOÛT

sac-à-dosJ’ai pris une RTT pour pouvoir profiter pleinement de cette journée. En vérité, la matinée a été passée à faire quelques courses en compagnie de ma conjointe. J’en parlerai à l’occasion. Je termine ma matinée shopping par l’achat d’un petit sac à dos (notre illustration) qui m’accompagnera pendant le festival. Il contiendra mon pull, pour la fraîcheur du soir (jamais servi), une cape et un k-way pour la pluie (ce dernier, jamais servi, la première ayant en revanche été utilisée pour m’asseoir ou m’allonger sur l’herbe), une bouteille d’eau pour la soif (heureuse initiative cette année : les bouchons de bouteille n’étaient pas retirés au contrôle à l’entrée), le programme détaillé, les prospectus distribués, un peu de lecture au cas où, quelques trucs à grignoter, et mon petit carnet de notes afin de burper offline. Une grande première. Louons ce carnet pour la richesse de détails que contiendra donc ce compte rendu. Après mes courses, donc, je prends ma voiture (ma très chère 106, rappelons-le) et direction le Parc de Saint-Cloud. Comme je suis un peu en avance, je musarde et je me dis que je vais traverser le bois de Boulogne. À peine quitté la porte Dauphine, je reçois un SMS. Je me gare (en général, je suis moins prudent en voiture mais là, il n’y avait qu’à serrer à droite pour stationner et puis j’avais tout le temps) et je consulte le message reçu. Et là, sacrée surprise (oh, il y avait eu des signes annonciateurs mais tout de même…), c’est J***, que je n’avais pas vue depuis septembre dernier, qui me demande si je vais au festival et qui se propose de m’y accompagner. Je l’appelle illico, lui confirme que ce serait avec grand plaisir. Elle prend donc le métro et me rejoint trois quarts d’heure plus tard métro Porte Dauphine. Je profite de l’attente pour méditer sur le sens de la vie, j’essaye d’imaginer si J*** sera changée (elle n’a pas changé). Étranges retrouvailles. Elle m’annonce son nouveau boulot qui va démarrer, ses quelques histoires d’amour foirées depuis notre séparation. Je lui fais un résumé de l’année écoulée sans elle, É***, M***, la thérapie… Elle semble sereine, malgré sa disette sentimentale. De mon côté, me voici aux côtés de celle que j’aurais tant désirée, mais dont j’ai pu me défaire à coup de Lexomil puis d’aventures. Le temps efface tout, pas vrai ? Alors je discute avec elle comme avec une amie. Et pourtant pendant le festival, mon corps se prend à s’approcher du sien – réminiscence magnétique. Je résiste.

Parlons un peu musique. Quand nous débarquons sur site, Rock’n Roll a déjà démarré son concert sur la scène de la Cascade. Le résultat est à la hauteur du nom du groupe : banal. J’en profite pour faire visiter à J*** le site du festival (c’est ma troisième participation, elle découvre). On entend de loin Dizzee Rascal sans y prêter non plus beaucoup d’attention. Nous glissons vers la scène de l’Industrie pour écouter Rodeo Massacre. Une jolie (fausse, selon J***) blonde s’agite sur scène avec trois acolytes. Tous portent la même tenue (pantalon cuir, marinière). Cela ne suffit pas à envoûter nos oreilles, on poursuit la balade. J*** qui n’a pas déjeuné s’offre quelques acras qu’on accompagne d’une bière. Heineken tient toujours la place mais son monopole vacille : la bière Cruzcampo fait son entrée dans le festival. Ce n’est pas ce que j’appelle de la bonne bière mais je trouve ça tout de même moins beurk que la Heineken. Une brève recherche web me confirme ce que je supposais : Cruzcampo est une marque de Heineken España. Mon seul espoir pour l’édition 2008 : qu’Heinekein rachète Grimbergen, Leffe ou quelque autre bonne bière d’abbaye. Restons un instant dans l’univers du marketing : nous faisons un tour sur le stand Levi’s, lequel a une jolie devanture. On nous sert l’argument commercial devant la nouvelle ligne de fringues « écolo-développement-durable-décroissance ». Jeans délavés à la pomme de terre, boutons en noix de coco, adieu les rivets pour une utilisation minimal du métal. À la limite, pourquoi pas, mais pourquoi se limiter à une série de fringues ? S’il faut être écolo, pourquoi Levi’s n’adapte-t-il pas toute sa collection ? Juste après, on nous présente les nouveaux téléphones portables siglés Levi’s. « Tout métal ! » annonce fièrement la Levi’s girl sans comprendre notre sourire narquois. Alors que bon, c’est déjà un téléphone à la noix.
Oh, mais c’est que notre escale nous ferait presque rater Dinosaur Jr. On se rapproche donc de la scène de la cascade pour observer Dinosaur Senior qui ne nous convainc pas. Il y a des groupes dont je connais le nom depuis des années mais pas vraiment l’œuvre. Celui-ci devra attendre quelques années de plus. On repart donc vers la grande scène pour s’installer confortablement sur les gradins de terre que forme la petite colline du parc, pour écouter Mogwai. C’est vrai que la présence de J*** m’incite plus à discuter avec elle qu’à me scotcher devant chaque concert dont je n’apprécie que modérément le style. Mogwai, donc, sera le premier concert écouté de bout en bout. C’était bien, mais je serai incapable d’en dire plus, je ne me souviens plus des détails. Horaires incompatibles obligent, Hey hey my my sera sacrifié sur l’autel mogwaïen. Après quoi on file en direction de M.I.A., que je découvre. J’écoute avec plaisir un moment sa musique pêchue avant de reprendre avec J*** le chemin pour la grande scène ; déjà presque un rituel, on reprend sensiblement la même place en attendant le début du concert de The Shins. 64d400bd4b46c3ad50714bb9db60905b.jpgJe découvre, là aussi (de même pour une grosse partie de l’affiche du festival, d’ailleurs, comme chaque année). Comme je ne suis pas un auditeur très fidèle des radios de djeunz, que je n’ai pas de copain(copine) pour me faire découvrir les nouveaux talents, je suis à la traîne, donc. The Shins (illustration de droite, sous réserve) nous offre donc une pop aux accents discrets de folk. J’accroche bien, notamment sur un morceau dont J*** et moi nous accordons pour penser qu’il est « formaté » tube. Ça marche.
Biffy Clyro passera à la trappe sur la scène de l’Industrie pour les mêmes raisons que Hey hey my my. En revanche, pas question de rater Émilie Simon f3428a456b4628b936e7a66e00db99e9.jpgscène de la cascade. C’est une de mes envies fortes de cette première journée. Je ne sais pas ce que ça va donner, mais j’espère beaucoup de ce concert. Eh bien, c’était plutôt chouette, en effet. Déjà, faut reconnaître qu’Émilie est un plaisir des yeux (même si je ne l’ai pas vue de très très près – cf. illustration de gauche). Elle porte une très charmante robe blanche, assez courte et recouverte d’étoiles noires (j’ai lu quelque part qu’elle dessinait désormais ses costumes de scène). Avec elle sur scène, trois ou quatre comparses aux instruments classiques ou moins conventionnels (un bocal d’eau, une sorte d’orgue-cadre…). Elle a une belle présence sur scène, mais… comment dire ? Je sens en elle une charmante perversité (notamment quand elle entame sa reprise d’I wanna be your dog des Stooges – je vous laisse découvrir les paroles) mais pas une vraie présence érotique. Va comprendre… Le public néanmoins apprécie à sa juste valeur ce beau concert (et je m’inclus dans le public).
Nous sacrifions ensuite Noisettes pour aller écouter The Hives précédés d’une bonne rumeur. Bof bof bof ! J’ai l’impression de déjà entendu et le petit jeu mégalo du chanteur qui se la joue rock star me gonfle rapidement. Tu pourras te le permettre quand tu nous pondras des trucs plus intéressants. Mon verdict : pénible (toutefois, j’ai croisé sur le festival des personnes qui ont trouvé que c’était un des meilleurs concerts du vendredi, l’occasion de rappeler ici que mes jugements n’ont aucune prétention d’universalité). J*** et moi en profitons pour faire une pause dîner avant d’aller écouter le prochain concert. Spécialité corse pour moi (figatellu pas bonne, une déception), galette et crêpe bretonne pour elle. Nous discutons longuement mais le beat hypnotique des 2 many dj’s se fait entendre et l’envie de danser me prend. Grand bonheur pour ma part de voir ces deux gars s’activer grandement devant leurs platines (on se demande ce qu’ils fichent à courir dans tous les sens) mais le résultat est probant. La foule est en délire, je pense à mon ami Jissé qui s’en donnerait probablement à cœur joie. Un des grands moments de cette journée. Après quoi viendra le tour des très fameux Arcade fire8297d0978fa53e9c3bee936431392758.jpg, tête d’affiche de cette journée. Un cas de conscience, pour moi. Je les avais déjà vu à peine deux ans plus tôt au même festival (à l’époque, ils commençaient à peine à percer) et ça me faisait râler de les retrouver parce que j’avais moyennement accroché. Par contre, J***, elle, a très envie de les écouter. On commence donc à les écouter ensemble. Et je me dis que si ça ne me plaît pas, eh bien j’irai voir l’alternative qui démarre trois-quart d’heure plus tard. Nous convenons d’un point de rendez-vous post-concert au cas où nous ferions scission. Ils sont dix sur scène avec toutes sortes d’instruments (des habituels, mais aussi une viole, un accordéon, un orgue à tuyaux, des mégaphones, un casque de moto…). Tout ça fait effectivement de la musique mais mon oreille n’a pas la finesse musicale pour en percevoir toutes les subtilités. Je n’accroche toujours pas, je constate bien une énergie qui se dégage de cette bande de joyeux énergumènes mais je n’en goûte que modérément le sens. Allez, n’exagérons pas : je les écoute tout de même sans trop de déplaisir, mais je file tout de même voir ce que donne Unkle sur la scène de l’Industrie. Unkle nous offre un électro-rock plutôt entraînant, prestation scénique un peu en retrait. Mention spéciale au jeune guitariste, complètement défoncé, regard probablement halluciné mais masqué par une épaisse tignasse, qui s’acharne sur sa guitare – entre deux séquences d’aphasie – que ses petits copains ont habilement débranchée. C’est probablement un enregistrement qu’on entendra à la place. Des limites du live.

Le concert terminé, je retrouve J*** au point de rendez-vous prévu. Elle est ravie de son concert, moi pas mécontent du mien (pas transcendé non plus). Je la ramène chez elle – chemin que je connais par cœur. On se quitte en se faisant la bise sur la promesse d’un à bientôt en s’exprimant une dernière fois le plaisir de cette reprise de contact.


PS : j’avais pensé pondre aujourd’hui le rapport complet pour les trois jours du festival. L’heure tourne et il me semble plus raisonnable de vous offrir ce premier tiers. En espérant que la suite vienne demain.


INFOS COMPLÉMENTAIRES

Vous pourrez trouver des points de vue différents (et plus détaillés) un peu partout sur le net évidemment, mais notamment sur le burp officiel du festival qui dispose notamment de sympathiques albums photo. Il y a quelques vidéos de qualité médiocre (j’en ai du même tonneau que j’ai préféré ne pas mettre en ligne) mais qui peuvent donner une idée de l’ambiance sur ce site (il y en a évidemment des tas d’autres – Google est votre ami).