X-men 3, l’ultime affrontement est le troisième volet d’une série qui, so far, m’avait plutôt séduite dans le genre risqué de la transposition cinématographique d’un comic.
Pas la peine d’énumérer ici tous les précédents, les réussis, les inégaux, les foireux, « il y a des maisons pour ça » (de Première aux Cahiers du Cinéma, en passant par Positif, Studio et UGC-Magazine) et toi, ami lecteur, tu n’es pas là pour ça, tu es là pour lire ce que moi j’en pense (si un burp ne peut pas être égocentré, alors à quoi bon ?).
La série des X-men vaut surtout pour le sex appeal redoutable de deux de ses principaux protagonistes : Wolverine (toi et moi c’est quand tu veux mon loup) et Jean Grey (pas besoin d’être grand clerc pour lire mes pensées). Pour ça et également pour quelques scènes d’une beauté graphique époustouflante (la scène d’ouverture de l’épisode 2, avec Diablo s’introduisant à la Maison Blanche, ou encore la séquence d’évasion de Magneto dans ce même épisode 2, pour ne citer que ces deux exemples parmi les plus éloquents).
Je me rends donc pour visionner ce troisième épisode, ayant entendu quelques bonnes critiques, plusieurs moins enthousiastes (ce qui m’inquiétait d’autant plus qu’elles venaient de personnes prétendant avoir aimé les deux premiers), mais l’envie de me faire ma propre opinion n’allait pas s’évanouir pour si peu.
Alors bon, j’en pense quoi de ce numéro 3 ?
Humm… D’abord que le scénario est un peu moins bien branlé que les précédents.
Que la réapparition de Jean Grey, censée être morte à la fin de l’épisode 2, est un peu tirée par les cheveux rouges. Je n’allais pas particulièrement m’en plaindre, vu ce que je viens d’écrire plus haut. Même si la Famke Janssen a pris un léger coup de vieux, elle reste quand même délicieusement bandante (bien plus que Hal Berry mais ça n’engage que moi). Que Wolverine est lui aussi toujours aussi … roaaaarrrr
Que le manichéisme forces du bien/force du mal est décrit avec la lourdeur pataude des films américains s’adressant à un public abruti (toi bon : blancheur angélique [le petit garçon enfermé, Angel…], toi méchant : tatoué tribal, dans une église mal éclairée, regard torve).
Que la prétendue schizophrénie de Jean soigneusement dissimulée dans les deux premiers épisodes (même pas une allusion, ou j’ai rêvé ?) surgit comme un deus ex machina et que, comme c’est bizarre, quand elle devient méchante, elle devient vilaine, avec ces vilaines veines qui la défigurent. Quand télépathe en colère, télépathe toujours faire ça.
Sinon, le final avec ce je t’aime, je te tue, que voulez-vous, ça m’a tiré quelques larmes, évidemment.
En conclusion : à voir si vous avez vraiment aimé les deux premiers épisodes et que votre niveau d’exigence n’est pas au plus haut. Ou éventuellement si vous n’avez pas vus les deux premiers, ça pourrait vous donner envie de les voir.
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X-Men 4, le définitif dernier extrême final

… parce que si, comme moi, vous n’êtes pas du genre à vous lever avant la toute dernière note de musique et le tout dernier mot du générique de fin, vous verrez qu’une petite surprise vous attend.
Tu parles, Charles.
Par contre je pensais que le 3° serait le tout dernier … me suis plantée apparemment :)
Maintenant, sur un écran, c’est probablement rien qu’une bande de top-models déguisés annonant des conneries qui ne nous feront pas oublier Jean-Paul Sartre ou Proust.
Bises.
Pour Sînziana : personnellement, je ne rejette pas en bloc tous les blocbusters américains. Même si la majorité ont le goût fade du navet déguisé en danseuse de french cancan, il en reste quelques uns que j’ai un réel plaisir à voir. « Blade Runner » par exemple est pour moi un chef d’œuvre que je ne chercherais pas à départager du « Septième Sceau », pour citer deux films « que tout oppose » mais qui m’ont l’un comme l’autre subjugué.
Cette porosité est probablement due au fait que je n’ai jamais lu Proust, ma chère, et que je n’ai qu’un souvenir tiède de mes lectures sartriennes et scolaires.
Tout ça pour dire que le plaisir qu’on peut avoir au cinéma n’est pas forcément lié à un triturage intense des neurones.
– Des grosses merdes hollywoodiennes qu’on n’a pas du tout envie de voir (par ex. en ce qui me concerne : Da Vinci Code).
– Des grosses merdes hollywoodiennes que je vais voir si je suis vraiment désoeuvré (je me souviens d’être allé voir « Bodyguard » un soir de désespoir quand j’étais seul, en déplacement, à Rennes. J’avais envie de voir un truc pas prise de tête et j’ai été servi au delà de mes espérances – arglllll).
– Des grosses merdes hollywoodiennes que je vois avec un certain plaisir « instantané » dont il ne reste pas grand chose ensuite.
– Des grosses merdes hollywoodiennes que j’adore et qui me marquent durablement, comme Blade Runner, ou dans une moindre mesure les Spiderman de Sam Raimi tout de même très réussis.
Pour résumer : je ne sélectionne pas les films que je vais voir sur des critères de nationalité ou de budget. Je vais voir des films dont je pense qu’ils vont m’apporter quelque chose (et ce quelque chose peut n’être qu’un plaisir passsager, mais réel).