De retour de mon petit séjour marseillais (j’aurais peut-être l’occasion de vous en reparler), je voulais vous parler d’un sujet essentiel s’il en est : les escalators. (Bon, certes, il conviendrait de dire escaliers mécaniques puisque Escalator est une marque déposée, à l’instar de Frigidaire, Scotch, Kleenex, Caddie, Klaxon, etc.)
Il y a deux manière d’utiliser un escalier mécanique (pour les tapis roulant, c’est pareil) : la méthode passive et la méthode active.
La méthode passive consiste à éviter toute activité musculaire dès lors que le corps est mû par l’énergie cinétique déployée par l’appareil mécanique motorisé.
La méthode active consiste à continuer d’avancer (dans la mesure du possible au même rythme). Pas nécessairement pour arriver plus vite à l’autre bout de l’installation (encore que ce but ne soit pas forcément à écarter) mais parce que rien ne s’y oppose. J’étais en train de marcher, pourquoi devrais-je d’un coup devenir paresseux ? Ne devrais-je pas gravir ces marches si l’escalier était en panne ?
Sauf que, justement, parfois quelque chose s’y oppose : les gens devant vous.
À Paris, paraît-il parce nous sommes stressés, l’usage veut que les adeptes du sur-place s’alignent sur la droite tandis que les gens dynamiques, forces de progrès, continuent leur folle ascension sur le côté gauche. Inutile de vous dire que, comme Mathieu Kassovitz, je fais partie de ceux qui aiment bien continuer de faire usage de la force (musculaire) dans ces installations et qui s’énervent même quand ils sont freinés dans leur élan.
Donc, quand ça bloque dans la file de gauche, généralement, j’essaye de faire débloqué si le gêneur est juste devant moi, et sinon je trépigne.
À Marseille, les choses ont l’air clairement différentes. Le syndrome Pulco Citron a probablement dû frapper et même dans le froid automnal (le Mistral était sévère, mercredi soir, glagla), dès lors que y’a du monde dans l’escalator, vous pouvez être sûr que ça n’avancera pas.
Grrrr ! Pays de feignasses !!!
Le plus drôle (quitte à tenter de prendre bien les choses mais je n’y arrive pas), c’est qu’en bas, les gens ne sont pas contents de poireauter dans l’amas qui se masse devant l’escalator saturé. On ne peut pas avoir le beurre et le débit de lait.
Illustration : Michael Awad – Boxing Day Escalator (2006)
Illustration sonore : Noir Désir – L’homme pressé
Et rien, ça me fait rire.
Lib, La parisienne sur la gauche, toujours, même si elle n’a rien à foutre de ses journées.
Moi, ce sont plutôt les gens qui essaient de monter dans le métro alors que la rame entière s’efforce d’en descendre qui me donnent des envies de meurtre.
Les gens qui se croient seul au monde pullulent un peu partout.
Comme Krazy Kitty, j’enrage encore plus souvent en voulant sortir d’une rame de métro qu’en voulant gravir un escalator.
++
flûte, les escaliers « ordinaires » existent aussi pour les hommes et les femmes dynamiques assoifés d’exercice;)
et puis je pense qu’on peut garder cette énergie pour autre chose d’autrement plus agréable, si tu vois ce que je veux dire….
Vive Londres, vive Paris, vive la FGGV. Non, il n’y a pas toujours un escalier dispo à côté pour aller plus vite. Oui, si on court, c’est que souvent on a besoin de courir. Cette super règle permet d’alterner méthode passive et méthode active. Et si à Paris, les escaliers bloquent parfois et que la FGGV est utile, c’est bien que y’a des parisiens qui adoptent la méthode passive. Tout le monde ne court pas tout le temps, cqfd, vous me suivez ?
blabla_clairement du camp de cette super règle d’escalor_clairement agacée par la vieille opposition du « méchant parisien stressé » et « du gentil provincial vach’té détendu ».
Paris/province: je crois que je prefererais stresser a Paris que m’ennuyer en province. enfin de ce que j’en vois de la province, n’y ayant jamais habite. mais j’habite a l’etranger depuis 17 ans alors je viens a Paris surtout le weekend, detendue et zen donc je profite peut-etre mieux de Paris que si j’y vivais…
La provinciale que je suis ne veut pas perdre une miette du spectacle parisien, et s’arrête n’importe où pour « regarder »… même sur la file de gauche des escaliers roulants…
C’est pas pour emm… le monde …… c’est juste parce que je n’ai pas l’habitude…
Mais il m’arrive parfois aussi de pester contre ces gens qui embouteillent…..
Je trépigne.
Bien pire chez nous, et Paris est contrairement à tes expériences, TRES pénible coté limaces de la voie de gauche (marseille je ne sais pas !).
Suffit de prendre le RER à châtelet (ou tenter d’en sortir !)pour voir le binz.
Ha, un peu d’ordre et de discipline. Une bonne guerre à ces jeunes feignasses tiens, voilà ce qu’il leur faudrait ! Avec mobilisation via les escalators. Ca trainaillerait moins !
Des fois même… Il te semble pas qu’on dirait que ce sont souvent les noirs qui traînent plus que les autres ? lol.
Mdr.
Qu’est ce qu’on peut dire comme conneries sur n’importe quel sujet finalement !
V., 14° degré… (au moins ;-) )
K² > Je profite de ma carrure de rugbyman (teuh teuh) pour balancer des grands coups d’épaule à ceux qui ont le malheur de se mettre sur mon passage quand je descends de la rame. L’éducation pas très sentimentale…
Ça a l’air drôlement bien, Facebook…
Miss S > Faut faire du rentre dedans, y a que ça de vrai !
algernon > (Bienvenu ici… Je ne t’offre pas de fleurs, hein)
Je ne tente aucune généralisation ! Il m’arrive de trépigner à Paris. Mais il m’a suffit d’un bref séjour de 2 jours à Marseille pour me rendre compte que ces deux villes n’étaient pas sur le même rythme.
sélène > Il y a des gens désagréables dans les deux camps (et même dans les autres).
Yopiyop > Y a une bonne raison de marcher dans les escaliers, déjà, c’est la santé. Faut marcher 20 mn par jour minimum alors entre la bagnole et le reste, faut pas stagner dans les escalators.
Ceci dit, mater tranquillement dans l’escalator, pourquoi pas. Ça m’arrive aussi… pour observer de plus près une paire de chaussure, une paire de fesses, euh…
blabla_un_peu_stressée_nan > Je ne dis pas non plus qu’il faut courir dans la file de gauche ou dans le métro en général (sauf si on est à la bourre évidemment), simplement, je ne vois pas pourquoi je marcherais moins vite dans le métro qu’ailleurs. Je marche vite. C’est pas une question de stress, c’est juste que je marche vite !
columbine > Apparemment, les Hollandais et les Anglais n’ont pas le même style, à te lire et à lire blabla… Moi, je souhaite juste que la cohabitation soit possible.
teberli > Tu dois parfois t’exposer aux quolibets des parisiens stressés ou en retard alors !
C*** > Ah, oui, la Mezzanine, quel bouquin formidable (en poche chez 10/18).
cassiopée > Ah oui, pareil pour moi. Ce qui me fait un peu rire, ce sont ceux qui courent « au cas où ». Moi, je ne cours que si je suis pressé. Sinon, je marche vite, mais je n’accélère généralement pas pour choper les rames (celles qui stationnent au terminus) sauf s’il est tard, par exemple, qu’il y en a moins. Sinon, je me dis que je prendrai la suivante.
La régularité du métro est la meilleure garantie contre la course inutile.
the_pote > Patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage.
Fée d’Hiver > Ah bon ? tu ne viens pas à Paris que pour le métro ? Tu ne viens pas à Paris que pour te faire bousculer ?
MarieM > Ça ne doit pas être commode de coller ton nez contre mon pull quand je gravis les marches 4 par 4 (stressé que je suis ;-)…
Vintage > Je ne savais pas que tu donnais dans le Troll, toi ;-)))
Il a des raisons louables de l’être. Gniak
T’as refait un peu la déco ici non ?
La Sorcière > Oui, je suis en train de refaire un peu la déco, mais c’est pas encore tout à fait sec.
Je joue les bricoleurs du dimanche !
Quant à FaceBook… hmm… j’essaie de ne pas trop y perdre mon temps.